mercredi 25 juin 2008

COUVERTURE DU MANUSCRIT ORIGINAL


LA FOLLE LEGENDE UN MANUSCRIT INACHEVE

J Les écrits Inachevés S NATAL BLEU FAUVE ET OR LA FOLLE LEGENDE DES SQUATS CELESTES Fragments d’une légende sur les squats d’artistes. Avis : Pour les amateurs, il existe aussi un manuscrit d’origine. Il contient une partie des notes manuscrites prisent au cours de l’élaboration du texte. LES EDITIONS DE L’IMPROBABLE MANUSCRIT DE CONSULTATION NON ENTIEREMENT REVISE NI ENTIEREMENT TERMINE Pas de publication même restreinte sans accords de l'auteur SVP Préface Les écrits inachevés font partie d’un vaste réseau de tentatives romanesques réalisées par J cet auteur - inconnu- qui traverse ma vie. Pour certains l’idée qu’on puisse donner à lire un manuscrit, ou des manuscrits qui sont encore inachevés cette idée leur paraîtra scandaleuse. Pourtant l’idée est séduisante, de ne montrer que des ftagments d’une œuvre écrite, ou en train de s’écrire; même si on ne sait plus ce faisant, si on à à faire à un procédé volontaire ,à une simple façon de faire due à une paresse ou à une impuissance de l’auteur où à un plan préétablit dans une œuvre qui serait volontairement vouée au culte du fragment. Dans le cas de J l’auteur dont je parle, on est en droit d’osciller perpétuellement entre ces trois opinions , car il les remplit toutes probablement.Toute sa vie d’écrivain, il a entassé des notes et des projets de récits , dont les trois quart ne se sont jamais réalisés.J qui pourrait se considérer comme un auteur raté, n’a pas pourtant le sentiment de mal faire lorsqu’il donne à lire des - fragments des récits- qui peuplent son univers d’écrivain en perpétuelle rémission.Sa fascination,pour les œuvres dont on aperçois l’amplitude seulement à travers la transparence de leurs propres inachèvement à travers les absences, les ratures et les hésitations ,cette fascination provient peut être de l’amour qu’il portait lorsqu’il était adolescent aux tableaux d’art moderne ;en particulier à ceux de Picasso, le grand maître des tableaux - à l‘arrêt - même à l‘arrêt en début de construction. Pourquoi ces œuvres - à l’arrêt - le fascinait elles autant , pourquoi les trouvait t’il souvent si belles qu‘il semblait défaillir? Dans une œuvre inaboutie, voyait il plus que dans une œuvre finies?Croyait il que la seule esquisse puisse supplée à l’œuvre finie, voir la remplacer. La fascination exercée par ces œuvres suspendues à un travail à venir , répondait elle pour lui à un dénis de création?Tentait il d’abolir à sa manière la fuite du temps qui s’inscrit irrémédiablement à travers une œuvre une fois sa fin annoncée; la chute la mort et la plongée dans le néant de la création, ces affres que subissaient tous les écrivains à la clôture de leur œuvres, voulait il y échapper?Il est probable que J ignores lui même pourquoi, il en est venue à pratiquer cette manière d’écrire - à l’arrêt- par fragments; il presque probable que cette manière d’écrire correspondance de sa part à une défaillance que certains n’hésiterons pas à traiter de solipsisme; pourtant il a fait de cette manière ,une technique à part entière, dont il revendique pour une part la formule dans LES ECRITS, c’est à dire dans cette série de textes autobiographiques , qui retracent sa vie sous des formes tantôt romanesque, tantôt purement notatives. La folle légende , le texte dont nous allons lire des fragments à t’elle des chances de jamais voir le jour entièrement? J résistera t’il à l’impossibilité qu’il a de vouloir conclure avec ce texte , comme avec d’autres semblables?Difficile de pronostiquer .La vie dans l’écriture telle que la conçoit notre auteur n’est pas celle qui ordonnes le monde littéraire en général .A t’il des chances de jamais être publié?Peut lui chaud. J est un auteur de l’absolu, le plaisir d’écrire des textes ne lui suffit pas; il ne jouit pleinement de leur état, qu’à travers le plaisir pervers de les abandonner en cours de construction. PARIS. MARS 07 PREMANUSCRIT CORRIGE (Mais non totalement révisé) "Nous sommes des créateurs de l'éphémère, ne pas laisser de traces, mais une légende." Wang, artiste underground. Mars I999.PEKIN. "LE POETE EST UN PARASITE SACRE" (huelbeg ) PREMIERE PREFACE PROVISOIRE 1999 La folle légende des squats célestes telle que je la rapporte ici, ressemble à une pure fiction, on m'en fera le reproche, car cette fiction semblera complètement dénaturer ce qui se tient derrière, c'est à dire un mouvement artistique qui a réellement existé, et dont le contenu est certainement plus riche plus coloré et plus varié que la vie d'un seul héros comme celui qui est mit en scène, qui a tendance à mythifier continuellement la réalité. Si j'avais été le grand Balzac, j'aurais pu sans doute écrire le roman idéal des squats célestes, c'est à dire montrer le mouvement tel qu'il était dans toute sa diversité et dans tout son ampleur en grossissant les traits seulement là où s'était nécessaire, malheureusement, je n'étais pas le génial Balzac, j'ai du me contenter pour ma part de la vision d'un étrange poète naïf exalté, souvent phraseur ou inexpérimenté pour extraire cette légende de l'oubli ou semblait la condamner à vivre son impuissance à la dire. J'ai du faire preuve de patience, en l'écoutant parler ; je me suis en maintes occasions surpris à l'encourager, car son moral souvent avait tendance à flancher certains jours je me mettais à le regretter, car j'avais l'impression de devenir gaga en l'écoutant, pourtant j'ai fini par me laisser bercer par ses paroles, et j'ai finalement fini par l'admettre à mes côtés. Je souhaite qu'il en soit de même pour ceux qui liront ce récit, qu'ils fassent preuve d'un peu de patience, qu'ils essayent de faire taire pour un temps leur mauvaise humeur face à son apparition et peut être finiront - ils par admettre à leurs côtés, cet insupportable phraseur qu'est BEL-ASTRE, même si ce qu'il leur raconte leur paraît en mains endroits à la limite du supportable, ils auront toutes facultés pour juger à la fin du récit si LA FOLLE LEGENDE DES SQUATTS CELESTES était bien aussi folle que l'auteur le prétend, et si elle valait la peine d'être répétée ou s’il était préférable qu'elle reste dans l'oubli pour toujours vu qu'elle était aussi mortifiante que l'ennui. S.J.D . PARIS 99 LA PREMIERE PARTIE DU RECIT SE PASSE A LA FIN DES ANNEES SOIXANTE DIX, ELLE RACONTE L'HISTOIRE D'UN POÊTE INCERTAIN AU CORPS DE CRISTAL BLANC, ON LE VOIT FAIRE LA RENCONTRE DE CELLE QUI S'APPELLE DESIR, PUIS DE CELLE QUI S'APPELLE FEU D'OR. ON LE VOIT PASSER DANS LES DERNIERS SQUATTS CELESTES DE CES ANNEES LA; CEUX QUI LE CONNAISSENT L'APPELLENT BEL ASTRE. 


 PREMIERE PARTIE DESIR

 Premier chapitre ________________________________________________________________ 
Ou l'on voit un poète encore incertain, errer dans PARIS à la recherche des signes qui lui permettront de se lancer sur la trace du poète insurgé qui lui a ouvert le chemin de la Vie authentique. Ou on le voit faire la rencontre d'une beauté désirable entre toutes. Cette beauté porte un nom prédestiné, car elle se nomme DESIR. Premières rencontres du poète avec DESIR ________________________________________________________________ 


 Tout ça a commencé un jour de grand pincement au cœur un jour inondé de défaite. Le héros emblématique de cette histoire, avait plongé dans la nuit pour errer, un jour qu'il s'ennuyait, car cette vie remplie de jours sans fin l'ennuyait. Il avait plongé dans la nuit, et la commençait son histoire ; car c'est à travers le grand corps de la nuit, qu'il avait subitement prit conscience que sa vie devait changer de direction s'il voulait rejoindre d'autres espaces non soumis à la triste loi des hommes. C'est lors d'une de ses errances dans l’hémisphère sombre de son cœur, qu'il avait rencontré le spectre d'un poète qui vivait dissimulé dans ses replis, on l'avait surnommé MYSTERE à cause qu'il semblait une énigme pour quiconque l'approchait ; ce poète insurgé par nos coutumes civilisées avait du trouver refuge au cœur de la nuit amère ou à présent il errait, car ses paroles sauvages avaient heurté les hommes de son époque, ces derniers L'obligeaient à errer dans la nuit, car son comportement excentrique et rebelle l'avait bannît du monde civilisé" .Le poète avait accueillit le héros dans son antre, et il l'avait initié aux mystères abrupts de la vie, il l'avait incité en frappant sur sa tête avec une pierre, à devenir un authentique primitif, car disait il, le PRIMITIF est le seul poète magistral des temps modernes, le seul dont l'âme ne soit pas corrompue par la déchéance que la race blanche conquérante a fait peser sur le cœur des hommes en proie à l'ivresse des sens ; seul l'homme primitif ancestral a conservé intact en lui la beauté radicale de la vie; c'est par lui que tu dois passer si tu veux "atteindre la splendeur de la vie ". C'est ainsi que cela c'est passé, c'est quelques temps après avoir baisé la bouche d'un poète aux yeux ardents qui s'appelait MYSTERE que notre héros avait décidé un jour de décembre mille neuf cent soixante dix et des poussières, de remonter le grand fleuve qui traverse Paname ; là ayant posé son cul sur une des berges qui borde le fleuve, il avait décidé après avoir regardé longuement la seine et contemplé ses yeux, embués de tristesse, que c'était là, dans le cœur même de Paname qu'il devait agir, agir, c'est à dire, reconvertir l'âme ennuyeuse de l'homme des temps modernes en une âme magistrale semblable à celle de l'homme des temps immémoriaux. La Seine lui avait dit d'un air triste, que la chose était difficile à réaliser, que l'homme des temps modernes était devenu allergique aux symboliques magiques qui président aux mystères sacrés de l'existence ; toutefois, elle lui avait indiqué le cours du chemin INITIATIQUE qu'il devrait parcourir, s'il voulait y arriver. Il devrait avait t'elle dit : Trouver les FAUVES qui l'aideraient à ouvrir les portes du grand poème qu'il désirait sculpter au cœur d'une nouvelle capitale semblable en tous points, à celle qu'était Paris au temps bénis ou les poètes inspirés l'habitaient .C'est pourquoi, ne parlant qu'une seule langue, celle des premiers aborigènes, il avait décidé de rentrer dans Paname armé d'un long couteau, car pensait-il, c'est avec cette arme que je vais couper les lianes qui retiennent prisonnières les formes sculptées sur le fronton des cathédrales. Une fois libérées ces formes tous ce qu'il avait de plus authentique dans cette ancienne capitale reviendrait à lui pour hurler sa passion, car tout ce qu'il y avait de plus authentique dans cette ville était tenu en disgrâce depuis qu'on avait pris soin de lui enlever son cœur en suspendant dans ses musées aseptisés les reliques des saints poètes AUX COEURS ARDENTS qui avaient veillé sur elle. Voilà, c'est ainsi que commence une des premières séquences de cette légende, elle débute avec la rencontre d'un poète inspiré, venu de sa lointaine province le cœur ardent, pour contempler en son fond l'âme prisonnière de Paname. Il ne rencontra pas tout de suite les fauves qui devaient l'aider à ouvrir les portes du grand poème qu'il désirait sculpter sur la vieille terre de rêve qu'il s'était promit de mettre à jour, il dût errer pendant un temps qui lui parût infini dans la capitale mythique de ce grand bel étrange pays qui s'appelle FRANCE avant que de heurter de son front la porte dorée de la demeure mythique qui devait lui permettre d'engendrer son grand poème BLEU FAUVE. C'est cette première histoire que nous allons tenter de conter, celle de l'errance d'un poète exilé dans cette ville éblouissante qui s'appelle PANAME. Car si l'histoire des SQUATTS CELESTE est celle d'un mouvement, elle est avant tout la chronique d'un mouvement vu à travers les yeux d'un poète qui n'avait que ses yeux de fauve étincelant pour la voir. Cette histoire sera donc aussi insignifiante et sommaire que celle d'un poème que le cœur élancé d'un poète incertain à tracé sur l'alsphate, pour tenter d'y relire les hauts faits héroïques d'un mouvement éphémère. Les premiers pas qu'il fît ne lui ouvrirent pas les portes de cette splendide capitale, mais les bras d'une beauté rebelle qui s'appelait désir. Il la rencontra alors qu'elle insultait un homme vêtu comme un ministre de la culture à la sortie d'un bordel qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à une église des temps modernes. Cette église avait des airs de cathédrale, de grandes statues dorées en ornaient la façade. Il se demanda que pouvait contenir ce bâtiment, il ressemblait à un temple, mais les hommes et les femmes qui en entraient et qui en sortaient n'avaient pas l'air d'être éblouit par la foi. La jeune fille qui l'avait aperçut lui sourit deux fois, elle s'avança vers lui et lui dit - Ce putain d'con qui pourrait - être mon père, ma interdit de faire la manche devant cette banque de merde ! - Elle lui prit la main et l'amena dans un café voisin, elle s'était approché de lui et lui avait murmuré dans le creux de l'oreille quelques instants avant cette belle phrase toute crue : - Il y a dans ton regard quelque chose qui étincelle, fait moi plaisir viens avec moi, j'ai besoin d'être enlacé par tes yeux ! - Il la suivit dans le café au beau comptoir de zinc ; des hommes aux airs barbares vêtus de vêtements chic y consommaient des bières. Ils parlèrent quelques temps, puis se quittèrent, car celle qui s'appelait désir avait d'autres choses à voir ailleurs. Toutefois elle lui laissa son adresse, et comme il n'avait rien d'autre à faire qu'à errer dans Paris, il la rejoignit le soir même. Il rencontra désir chez elle, elle l'attira tout de suite contre lui, ils firent l'amour toute la nuit. Désir était très jeune, elle était encore mineure, mais son cœur était déjà celui d'une femme cruelle, elle savait faire souffrir quand cela était nécessaire. Elle n'en abusa pas ce soir là. Lorsqu'il se retrouva au matin dans les bras de désir, il songe que cette très jeune femme presque une enfant était peut-être celle qui devait lui ouvrir les premières portes qui menaient au grand poème qu'il aurait aimé sculpter dans cette ville somptueuse et lassante. Désir était tout feu toutes flammes, son ambition ultime était de vivre sans entraves, c'est à dire sans fric, sans flic et sans harnais de sécurité, car disait-elle" la vraie vie est souterraine, y faut faire péter les vitrines si on veut la trouver". Il l'écoutait et l'admirait, car il savait que c'était sa jeunesse resplendissante qui l'incitait à proférer de telles paroles, il s'étonnait pourtant d'entendre ces paroles dans la bouche d'une si jeune femme, car ces paroles étaient exactement les mêmes que celles que proférait dans son exil son maître rebelle. C'est pourquoi il sentait son cœur qui remuait avec passion, lorsqu'il la voyait. Désir pillait tous les supermarchés du voisinage, elle marchait toute nue sous ses vêtements de ville - Cela fait bander les bourgeois quand j'écarte les jambes, ils ne cherchent que la fente de mon con lumineux pour jouir, je vois leurs gros sexes qui gonflent sous leurs vêtements de soie en synthétique, ils vomissent de désir en me voyant passer, mais pas un seul n'a jamais essayé de me toucher ; ils sont trop cons et trop civilisés ! - Désir l'initiait" à l'amour éclatant", elle se plaquait contre lui dans la rue, elle voulait qu'il la prenne au milieu des passants ; son grand manteau noir la couvrait jusqu'aux genoux, elle faisait semblant d'être une jeune fille qui enserre pudiquement son amant, et lui murmure des mots timides ; en réalité elle lui disait - prends-moi, fais jouir mon petit tout petit con fragile, baise-moi, je t'en supplie baise-moi devant tous ces Parigos qui turbinent ! - Et lui il la prenait pour ne pas la décevoir, il le faisait avec maladresse au début, car son désir pour elle bien qu'il fût réel, se heurtait à une vieille morale d’ascète qui lui avait interdit durant plusieurs années de considérer le sexe comme une partie intégrale de la vie authentique qu’il avait décidé d'explorer.- J'aime quand tu es timide ! - lui disait - elle ; quand elle le sentait perdu, elle lui caressait sauvagement le sexe et l'enfonçait délicatement en elle. Autour d'eux la foule semblait ne jamais les voir, c'est pourquoi il finit par s'habituer à ces étreintes sauvages, au milieu d'une foule qui semblait invisible. Un jour seulement ils furent prît en flagrant délit d'amour public par un contrôleur de la R.A.T P. qui fût si surpris de les voir debout enlacés dans l'angle d'une porte automatique qui donnait sur les quais, qu'il en oubliât de leur demander leurs tickets ; désir s'apprêtait à l'insulter, il mît sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier car il était las des scandales, elle se retira violemment de lui et lui jeta un regard de feu qui lui troua le cœur. - Regardes, il est parti ! Dit-il. - J'ai cru que tu voulais m'empêcher de parler ; ne me refais jamais ça ! ... Dit-elle, je s'rai capable de te tuer ! - Quelques instants après, elle lui dit - Je t'aime ! ... Elle se serra contre lui en tenant fermement son sexe dans sa main. - Poète... Pouette ! Poulette ! Pouette ! Poulette ! Poète ! Vos papiers ! Et elle éclata d'un rire somptueux. Désir le poussait à vivre la vie belliqueuse et héroïque des rebelles, car elle était encore parfaitement insoumise. Insoumise, elle semblait l'être naturellement, comme si cela correspondait à une façon d'être que la nature avait spécialement façonné pour elle. En réalité Désir était en rébellion contre le milieu d'où elle venait. Il ne savait pas vraiment, de quel milieu elle venait, il savait seulement qu'elle était en révolte contre lui. Il ne lui posa pas de questions car elle ne l'aurait pas accepté, il la sentait qui se fermait quand il tentait d'aborder la question. Désir était plus intrépide et plus volontaire que lui, mais elle était trop impulsive, c'est pourquoi elle aimait se blottir contre lui pour retrouver son calme quand elle s'était laissé allé à une de ses folies. Désir l'incitait à brûler toutes " ses vieilles habitudes" tu ne parviendras jamais à gagner le cœur du grand poème que tu désir sculpter, si tu à peur de marcher découvert au centre de tes propres désirs, seuls tes désirs te conduiront dans l'espace magnifique ou règne "La beauté absolue" ; car la beauté absolue gît au faîte de tes désirs. Tu dois faire effort pour repousser les assassins pervers qui voudraient endormir "ta verdeur voluptueuse " afin de venir lui trancher la gorge pendant ton sommeil, car la verdeur voluptueuse qui ta fait naître poète est bien supérieure à celle qui est proposée dans ces livres d'images destinés à tous les crétins incrédules des temps modernes. elle lui montra les pages d'un journal sur lequel s'affichait sur une pleine page une femme insignifiante a demi- dévêtu entourée de banals slogans publicitaires 

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  Il s'est souvenu de ce moment, en contemplant cette banale publicité, que les surréalistes avaient à leur époque jonglé avec la beauté follement obscène des publicités pour en faire des poèmes, mais ce qu'il vit écrit sur ce simple journal lui rappela surtout des calligrammes d'Apollinaire, car il ne les vit pas la publicité telle qu'elle était, mais il la vit comme dans un rêve incrustée dans les pages d'un livre sous une forme savante. Ce qu'il vit surtout en rêve, car son œil avait glissé sur le nom de la rue ST GABRIEL qui s'affichait en contrebas sur la plaquette publicitaire, c'était un ange qui prît la figure du St Michel terrassant le dragon, tel qu'il en avait conservé la vision en mémoire depuis qu'il s'était baigné tout habillé avec Désir dans cette fontaine d'une beauté démesurée, qui se trouve place St Michel. Désir l'avait entraînée là une nuit qu'ils avaient décidés de flâner dans Paname pour y aller chercher l'âme mystérieuse d'une citée qui avait planté un peu partout dans ses rues étincelantes, des statues magnifiques pour que les filles et fils de la nuit pussent tout en étant ivre de leur ivresse nocturne, venir contempler les vestiges emblématique d'une ville aux POÊMES ciselés dans la pierre. Cette nuit là en embrassant désir il avait faillit pourtant prendre froid, car c'était en plein milieu du mois de janvier que leur étreinte nocturne avait eut lieu. "Mon poète va prendre froid, je dois le couvrir "Lui avait-elle dit en s'allongeant sur lui dans cette fontaine aux eaux monstrueusement glaciales. Désir lui avait dit aussi "Chaque rêve que tu fais doit être à la hauteur du ciel, si tu vois que tes rêves deviennent ternes ou qu'ils prennent la forme d'une rose qui se fane, c'est que ton cœur s'en va. Le cœur des hommes doit ressembler à une fleur éclatante pour que leurs rêves atteignent la hauteur du ciel ! Baise - moi le matin ! Baise-moi le soir et n'oublie jamais qu'un poème sans fente pour jouir n'est pas digne de moi ! Prends-moi ! Prends-moi la nuit, prend moi le jour, c'est en jouissant qu'on devient étincelant. Elle se dévêtait soudainement, et l'attirait à elle sur le lit de fortune qu'ils avaient dressé dans une vieille demeure dont la façade avait été repeinte de vert éclatant et de violet par des poètes squatters, cela se passait vers la fin des années soixante dix. Elle écrivait sur son corps nu, avec un rouge à lèvre bleu ciel des poèmes qu'elle connaissait par cœur, car elles les avaient écrits sur les murs de leur chambre pour mieux les retenir. Elle pratiquait l'art du CUT-UP, et ses poèmes squattés avaient l'étrange saveur des cocktails patchworkés par les plus grands poètes. Elle mélangeait des poèmes de Rimbaud de Michaux de St John perse et de Villon avec ceux de Mallarmé et d'autres qui lui tombaient sous la main, des mots qu'elle découpait dans des revues de mode ou dans des journaux populaires qui traînaient sur leur lit leur servaient de réplique, les pages jaunes du Bottin et des bandes dessinées, des tracts appelant à la révolution prolétarienne, des papiers d'emballage, des consignes de sécurité en cas d'incendie ou des avis d'expulsion lui servaient de matière première. Désir écrivait des poèmes bien plus troublant que ceux de Rimbaud, car ils n'obéissaient à aucune règle littéraire. D'un gradin d'or, les pages jaunes, vol de nuit, supplément gratuit, heures d'ouverture du mardi au samedi, parmi les cordons de soie, les gazes grises, les numéros pratiques de france-télécom , la syntaxe et l'étude des règles qui servent à grouper, papiers pour photocopieurs, décrépitude, dernier terme de la vieillesse, installation plomberie sanitaire, et en milieu d'annuaire, je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigrane d'argent, d'yeux et de chevelures. Eâ, dieu de l’abîme, ton bâillement n'est pas plus vaste. J'ai embrassé l'aube d'été, on ne plaisante pas avec le sport, le nuancement des couleurs, le culte de la tradition, le directeur de la publication ; tu attends le retour de la barque légère. PRODUIT RECYCLABLE. Elle les tapait sur une vieille machine à écrire noire qu'elle avait récupéré aux puces de Vanves, avec quelques fautes d'orthographes et d'inattention, car elle se foutait des conventions. Désir parfois mettait des bas noir qu'elle ajustait avec des jarretelles, elle ne portait pas de petite culotte, elle le faisait par provocation, ainsi sous sa jupe plissée blanche ou rouge quand elle s'asseyait - on pouvait apercevoir son superbe mont de Venus qui ressemblait à un poème de soie noir éclatant. Elle mâchait du chewing-gum à longueur de journée et poursuivait des études de médecine imaginaire, c'était du moins ce qu'elle disait lorsqu'on lui demandait ce qu'elle faisait comme études. Cela pouvait paraître plausible, car Désir qui n'avait pas plus de seize ans, en paraissait dix neuf ou vingt. Elle aurait du être encore au lycée, mais elle l'avait déserté. Elle était donc mineure et qui plus est en fugue lorsqu'il l'avait rencontré. Elle recevait de temps en temps de l'argent qu'elle distribuait généreusement à ses amis, comme si cet argent qu'elle recevait lui brûlait les doigts et qu'elle voulait s'en débarrasser. Un jour il la surprit par hasard attablé à la table d'un café, avec un homme d'un certain âge qui portait un pardessus gris très élégant un chapeau couleur cendres sur la tête il tenait une paire de gants dans ses mains, il s'étonna de la voir attablée avec un tel personnage qui ressemblait à un ministre ou peut-être à un maquereau. L'idée lui passa par la tête, que peut-être elle se prostituait, et que l'argent qu'elle rapportait lui venait de là. Il n'en fût pas choqué, ni même affecté, car il aimait désir, d'ailleurs il trouvait singulier de vivre avec une jeune femme qui avait assez de caractère pour pousser la provocation jusque là ; car il s'imaginait que si Désir se prostituait, ce ne pouvait être que pour un défi qu'elle s'était donnée à elle-même. Il pensait pourtant qu'il y avait d'autres façons de gagner de l'argent, celle là lui paraissait inadaptée. Lorsqu'il fit part de ses soupçons à Désir elle lui rit au nez, et l'insulta. "Tu n'es qu'un double - con ! Lui dit - elle "Si je voulais me prostituer, je n'irais pas avec ce genre de mec, j'en choisirai de ceux qui me plaisent, c'ui là est beaucoup trop infect pour que j'aie jamais eut envie de baiser avec lui ! Elle lui claqua la porte au nez est parti. Il ne la revit pas durant plus d'une semaine. Ce fut une période difficile à passer, car il croyait de la façon dont elle était partie, qu'elle ne reviendrait pas ; sans désir il se sentait perdu. Il avait beau tenté de l'oublier, il n'y parvenait pas. Elle avait déserté, le Squat lumineux qui berçait leur amour et il ne parvenait pas à s'y habituer. Il contemplait à longueur de journée la chambre nuptiale qui leur servait de refuge, il respirait ses vêtements durant son absence, ceux qu'elle avait abandonné un peu partout dans la chambre avant son départ, il songeait d'en finir avec la vie, car des idées sombres l'assiégeaient. Il fut tenté de fuir Paris, car plus rien ne semblait le retenir dans cette ville, qui ressemblait à un immense tombeau ; le squat lumineux dans lequel il vivait lui parût soudain sordide sans la présence lumineuse de Désir, il remarqua des camés et des seringues qui traînaient dans les couloirs, il remarqua la crasse et les déchets qui entouraient la chambre divine ou il avait vécu avec elle. Il pleura à chaudes larmes une nuit en retrouvant un portrait qu'elle avait fait de lui, et qu'elle avait signé. A POUR TOUJOURS.DESIR Il finit par se reprendre le dixième jour, et se souvint qu'il était venu sur Paname pour accomplir une sorte de périple initiatique. "Si je m'effondre à la moindre anicroche, à quoi bon postuler à la vie authentique, je suis un misérable crétin ; je n'ai jamais compris pourquoi mon cœur était si faible ! "Il se leva et décida de marcher dans Paris face au soleil naissant. C'était le début du printemps. Il se souvint qu’à peine de la promenade qu'il effectua ce jour là. Paris ville radieuse le saoulait, il ne savait pas pourquoi il aimait cette ville, elle l'envoûtait, le berçait l'oppressait parfois, il se grisait en marchant dans ses avenues ses boulevards, il observait à chaque coin de rue une nouveauté, une boutique qu'il n'avait pas remarquée, une odeur qu'il n'avait pas respirée ; il y avait toujours une passante plus belle qu'une autre pour venir plaquer son sourire contre son cœur qu'il tenait suspendu dans une nacelle pour qu'on le vit flotter au-dessus de la foule. Il parcourait comme un somnambule les vestiges de cette ville qui redevenait un musée, depuis que Désir l'avait quitté. Pendant sa course, des images l'assaillaient . Il se voyait prendre une femme qui passait dans la rue et lui faire l'amour debout à même la chaussée au milieu des passants ; n'étais ce pas ce que désir lui avait enseigné. Elle l'avait habitué à prendre cette ville comme un vaste miroir ou se reflétaient ses moindres désirs. A présent qu'il se retrouvait seul il avait du mal à retrouver son rythme d'homme éperdument solitaire. Il arrêta soudain sa marche somnambulesque comme prit de stupeur devant une vieille horloge sur laquelle se détachait de magnifiques chiffres romains ; à cet endroit précis un soir d'hiver désir s'était emparé d'une de ses mains et elle l'avait embrassée, elle n'avait jamais eut un geste aussi tendre ; ils s'étaient alors arrêtés devant l'horloge et l'avaient contemplé durant un temps assez long, depuis ce jour les deux effigies qui ornaient l'horloge lui étaient restées en mémoire comme deux symboles de cette affection que lui portait Désir. Pourtant cette horloge aussi vieille que Paname lui paraissait surgir d'une autre époque, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle avait fait ce geste là, devant cette horloge qui semblait symboliser un monde ancien et fort éloigné du leur. En la voyant encastré dans cet espace, au pied d'une tour qui faisait angle à l'ancien palais des Rois dans l’île de la cité, il eut comme la sensation que les divinités qui peuplaient cette ville mystérieuse resurgissaient devant lui, pour lui signifier quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Soudain... il comprit... il comprit que c'était le temps qui encadrait les deux statues ; celles ci symbolisaient l’emblème du temps. Le baiser que Désir avait déposé sur sa main n'était pas le fait d'un hasard, il était prédestiné ; en baisant sa main à cet endroit Désir avait voulu lui signifier probablement sans le savoir que "toute vie est mortelle" que les désirs eux-mêmes sont mortels ; c'est pourquoi ce soir là elle s'était fait plus tendre que d'habitude car elle avait pressentit peut-être que le temps des désirs qu'ils avaient l'un pour l'autre cesseraient peut-être un jour comme ils étaient venus et que courir après le temps ne servait à rien ; il poursuivait imperturbablement sa route comme il l'avait poursuivit depuis des siècles, cette horloge immobile en était le témoignage secret. Seuls les désirs les plus innocents (pensa t'il ) qui advenaient à l'instant même de leur surgissement avaient le don d'effacer le temps, car leur pure manifestation les empêchaient d'être dévorés par l'implacable fatalité qui se tenait cachée derrière ; ils ne prenaient d'ailleurs toute leur beauté que dans l'instant fugace de leur apparition ; le baiser de Désir sur sa main en était l'exemple parfait, ce baiser les avaient transportés tous les deux hors des limites fixées par le temps, implacable car il avait surgit d'une profondeur qui n'était pas régie par les lois, par la justice des hommes ou par leurs horloges, il avait surgit d'un fond d'éternité sacré ou le temps immobile s'était fixé, en un lieu ou l'amour céleste régnait en maître au-dessus des destinées. En ce lieu, la magie sacrée du monde surgit pour dissoudre toute appartenance, en ce lieu, l'homme et la femme redeviennent ce qu'ils étaient au commencement du monde, deux souffles distincts et un baiser unique pour les lier, ce jour là, il se sentait inspiré. Il lui revint en mémoire le fragment d'un texte qu'il avait parcouru - il y a fort longtemps, dans le texte il y avait une phrase particulièrement énigmatique, l'auteur y parlait de L'apparition d'une forme de sagesse immanente située hors de portée de notre savoir moderne. Pendant très longtemps cette phrase l'avait poursuivit ; parce que son sens lui échappait ; il avait la sensation aujourd'hui qu'il venait d'être mit en présence de cette chose incompréhensible que l'auteur désignait, comme l’apparition " d'une forme de sagesse immanente hors de portée de nos savoirs modernes " il eut alors l'impression que cette révélation qu'il venait d'avoir, venait de le remettre à l'instant sur la route du destin poétique dont il s'était cru porteur en rentrant dans cette ville et dont il avait oublié pour partie l'existence. Le contact de Désir lui avait fait oublier certaines formules sacrées que récitent les poètes lorsqu'ils se croient happés par un destin magique. Il se mit à marcher tout droit en direction du nord de Paris, car il avait besoin de parcourir cette ville jusqu'à l'exténuement vers un lieu qui lui était encore inconnu, et qu'il voyait se dessiner en rêve dans un repli de son cerveau car à cet instant précis il se sentait possédé par une énergie surnaturelle. Il remonta le boulevard Réaumur , et chercha tout en marchant quelques-uns uns des indices qui devaient lui indiquer la prochaine route à suivre. Il ne voyait pas la foule ni les voitures qui envahissaient l'espace, il ne voyait que l'étendue somptueuse de ses rêves qui commençaient par former en lui comme un écrin d'argent. Il heurta une femme qui se tenait immobile sur le trottoir, elle se tenait là debout comme prisonnière de la pierre du trottoir ,elle avait le visage fardé comme celui d'une vieille prostituée ,elle était vêtue d'un manteau de fourrure synthétique bleu à longs poils et ses cheveux étaient blancs ,elle tenait dans ses mains serrées sur sa poitrine, une rose en plastique dorée aussi belle que celle qu'on voit dans les boutiques de "tout pour rien" les veilles de Noël. Elle éclata de rire en le voyant et il vit au milieu de ses dents qui étaient noires et toute pourrie resplendir une couronne dorée. La femme dirigea son regard vers la Gare de l'Est, et sans le voir jeta un cri qui fit sursauter la foule. "Dieu est ici! Dit - elle la bas!" Et elle montra la Gare de l'Est qui se trouvait plus loin. Il continua de marcher sans plus faire attention à elle ,il entendit pourtant son cri encore une fois quelques minutes plus tard alors qu'il se rapprochait de la gare, mais il était déjà atténué, pourtant à cet instant il vit une centaine de pigeons blancs tournoyer au-dessus du faîte du grand bâtiment en forme de cathédrale qui se dressait splendide ,à quelques centaines de mètres du lieu ou il se trouvait. Il se demandait quel était cette lumière éblouissante qui jaillissait du temple ferroviaire orné de poutrelles métalliques reluisantes; il devait faire jour encore ;mais il ne savait pourquoi, dans son esprit c'était déjà la nuit, fait extraordinaire, toutes les rues de Paname lui paraissaient baignées d'une douce et exaltante clarté. Il aperçut comme dans un rêve, mais rêvait-il sur la façade d'une église qu'il avait dut croiser quelques instants auparavant ,les robes bleues et rouges et vertes d'une douzaines d'apôtres en prière, et puis soudain, tout s'anima; il crut voit les apôtres marcher dans le ciel et décrire un rond au-dessus d'un sombre bâtiment qui se tenait à droite de la gare de l'Est et qui semblait dormir depuis des temps recules dans cette partie obscur de Paris. Il vit les oiseaux qui tournoyaient au-dessus de la gare lumineuse se rassembler dans un vol rapide pour former un cortège au-dessus des apôtres ;tous ces Saints à visage de feu se tenaient immobiles et droits comme dans un rêve; ils jetèrent des poudres de couleur étincelantes sur le sombre et austère bâtiment qui s'éclaira soudain, alors il vit sortir de derrière ses murs hauts comme trois fois un homme ,un énorme taureau tout entier doré ,un jeune couple entièrement nu, chevauchait la puissante bête, le corps de ces deux êtres était d'une blancheur éclatante ,d'une blancheur de rêve ,l'homme enlaçait la femme; un chérubin potelé comme on en voit dans certaines églises italiennes, voletait autour de l'énorme et resplendissante bête, il tenait un pinceau dans une main et un pot de peinture dans une autre, il s'approcha du couple et traça une raie bleue sur leurs corps enlacés, un autre chérubin qui venait d'apparaître écrivait sur les flancs dorés du taureau, un mot aux consonances étranges, un mot couleur rouge sang. Le mot qu'il venait d'inscrire sur les flancs de l'énorme bête semblait faire penser à la partie d'un poème inachevé, il écrivit le mot .OR. FAUVE en grosses lettres sur ses flancs. Alors un coup de feu bref et sec éclata, trouant l'air radieux. Cette détonation imprévue chassa les oiseaux qui s'enfuirent en se dispersant tandis que la vision enchanteresse et extatique du poète s'effondra sur elle-même. L'éclatante lumière qu'il voyait avait disparut, de même que la marche somptueuse des apôtres de même que tout le reste de sa vision, il ne restait plus devant ses yeux qu'un immense corps de bâtiment noir qui semblait étreindre une des faces mortelles de l'ennui. Seul une lumière éclatante gerbait ses feux étincelant au-dessus de la gare. Lorsqu'il plongea son regard sur ses flancs, le héros dont nous narrons la vie ne vit plus que d'immenses grues qui tournaient lentement sur elles-mêmes, il vit des hommes s'affairer sur un chantier qui se tenait à proximité du grand temple ferroviaire . La nuit aussi était venue pour prendre ses heures de garde, c'était une nuit noire et profonde aussi profonde et aussi noire que la partie virginale secrète d'une femme au corps de neige blanche, seules les lumières factices de Paris faisaient encore vibrer l'espace environnant ; des néons et des lettres publicitaires scintillantes déversaient leurs rêves sertis d’éclats précieux sur la ville mystérieuse ; il lui sembla pendant quelques instants que ces lueurs artificielles réchauffent son cœur, mais il s'aperçut bientôt que son cœur était froid aussi froid qu'un simple et vulgaire glaçon, car il venait de sentir dans une de ses poches un morceau de métal qui ressemblait à coupe ongle que Désir lui avait cédée au temps ou elle vivait à ses côtés, il s’empara de l'objet et il le jeta brutalement contre terre, comme s'il voulait se débarrasser d'une idée fixe qui le hantait. Il vit l'objet sauter , rebondir puis disparaître, il l'aperçut l'instant d'après étinceler dans l'eau du caniveau; dans le cortège que lui faisaient les eaux miroitantes il lui parut vraiment trop beau; il ne put résister, il se baissa ,s'en empara, l'essuya et le remit dans sa poche. Non décidément ,il ne parvenait pas à oublier Désir! Elle torturait toujours son cœur ,sans qu'il parvienne à s'en défaire.



 CHAPITRE II _______________________________________________________________ _______
Désir a quitté le poète, mais elle réapparaît bientôt. Elle dévoile à son amant une partie du corps sacré qui anime la beauté captive des pierres qui semblent dormir dans Paris. Elle resplendit au milieu de la nuit telle une déesse antique, incrustant dans le cœur du poète, des images de chair qui ont la beauté irréelle des rêves. Cruauté de Désir. ___________________________________________________________________________________ 



 Il marcha durant des heures dans la direction du Nord comme il se l'était promit mût par un sentiment trouble; il persistait à croire qu'un signe devait lui être révélé quelque part au fond de la nuit à la frontière de cette ligne invisible et pourtant bien réelle qui forme séparation entre Paname et sa banlieue. Il marcha jusqu'à l'exténuement, mais il ne rencontra rien sur son chemin ;il ne savait pas que le signe qu'il devait rencontrer sur sa route il l'avait déjà rencontré. Comme il était exténué, et qu'il se faisait tôt (il avait déjà traversé une bonne partie de la nuit) il s'écroula au bord d'un terrain vague et s'endormit sur des cartons qui traînaient là. Lorsqu'il se réveilla ,le soleil miroitait au-dessus d'un immense bloc en construction, il devait être Huit heures du mat, il avait froid .Il décida d'aller prendre un café dans un de ces vieux bistrot qui avait survécu à l'avancée des bulldozers, car il se trouvait dans une zone de banlieue en pleine reconstruction. Il resta fasciné durant quelques temps par la table de mica rouge à laquelle il était attablé, il contempla la soucoupe d'émail vert ,cernée de traits dorés dans lequel miroitait le café; il observa avec délectation la fumée qui s'échappait de la tasse, il déchira avec lenteur le papier qui enveloppait les sucres que la serveuse lui tendit, il jeta deux sucres dans la tasse et caressa la cuillère contre sa joue, avant de la plonger dans le nectar. Il but d'un seul trait son café car il l'aimait brûlant. IL marcha ensuite en direction de la première bouche de métro qui se trouvait sur son chemin, il avait idée de rentrer pour se mettre à écrire un poème fantastique sur cette matinée qui se dressait devant lui; elle lui parut à l'image même de la vie, indocile , incertaine ,chaotique et cruelle .Il se crut un court instant désespéré ,mais il n'était que légèrement fatigué. Il plongea dans la bouche de métro et de voir l'immensité du désarroi qui habillait les êtres et les espaces qui s'y trouvaient, il se sentit ravigoté. Non, il n'était pas déprimé; c’était cette ville qui était triste à mourir "il fallait la pourfendre!". Il contempla la façade de la maison verte et violette qui lui servait de résidence, et se dit que vivre hors du monde ne lui allait pas si mal. Il Agita la clochette qui gardait l'entrée du céleste squat. IL vit quelques instant après un visage apparaître derrière le grillage de la porte - Ah! C'est toi ! - Lui dit un garçon au visage embué de sommeil - Ou étais - tu ?... Je ne suis pas réveillé, nous avons fait la fête toute la nuit!.. Je suis nase, je remonte me coucher... à plus! - Au fait.. .Désir est rentrée, elle doit être là haut! ...Celui qui lui avait ouvert la porte s'appelait Rayon D'or ,c'était la seule personne avec qui il avait noué amitiés dans le céleste squat ,car il était le seul qu'il voyait d'une façon régulière; la plupart des autres habitants lui paraissaient ressembler à des fantômes, car ils ne les voyaient presque jamais. Lorsqu'il poussa la porte ,aussitôt rentré dans la chambre, il sentit la magnifique odeur de Désir odeur, accompagné d'un vague relent de parfum, c'était celui qu'elle avait l'habitude de s'appliquer derrière l'oreille avant de s'endormir. La pièce était à demi plongée dans l'obscurité, car elle avait du tirer les rideaux. Il aperçut ses vêtements qu'elle avait placés sur une chaise au pied du lit, ils étaient recouverts de petites paillette argentées ,il s'avança doucement, car il n'osait encore croire qu'elle était revenue. Il ne rêvait pas ,il voyait son corps splendide qui était étendu sur le grand lit fleurit qui leur servait de barque ;c'est que lorsque leur désir d'amour fleurissait ,il revêtait toujours la forme d'un océan aux courbes majestueuses ,des bouquets de fleurs aux corolles évasés en formaient les vagues ondoyantes , calices et pistils se nouaient au milieu des rebonds produits par l'océan pour resplendir en gerbe dans un spasme éclatant ,ils s'allongeaient alors l'un contre l'autre pour mieux respirer leur odeur, et c'était alors que le beau corps de cette barque aux formes élancées lui apparaissait; Désir et lui étaient allongés à l'intérieur comme deux amants divins qui s'enfournaient dans la profondeur de ses entrailles pour mieux baiser la rage d'amour qui ne cessait de les harceler. C'est pourquoi quand il la vit nue sur le lit son beau corps offert en rêve à la nuit, il eut envie de la foutre. Pourtant il n'en fit rien. Il se plaça derrière sa table d'écriture et se mit simplement à écrire .IL écrivit sans doute des choses abominables, car il était en proie à des fureurs terribles contre cette chose énigmatique et divine qui s'appelait l'écriture. Cette maîtresse implacable qui le hantait depuis toujours, lui résistait avec rudesse, elle se dérobait, elle se cabrait, elle se refusait avec obstination à toutes ses étreintes, et lorsqu'elle s'échappait de son cœur, c'était toujours sous des formes brutales; l'écriture était son chemin de croix extatique et son martyr secret ;c'est pourquoi ,il lui arrivait souvent d'envier Désir lorsqu'elle écrivait; car elle parvenait à le faire avec simplicité, ses phrases lumineuses resplendissantes comme la clarté du jour lui paraissaient toujours d'une justesse terrifiante ;celles qu'il écrivait par contre lui semblaient toujours abominablement emphatiques et maladroites ,comme si son impuissance à écrire provenait d'une tare ou d'une fatalité héréditaire semblable à une marque d’infamie qu'il transportait avec lui, en signe de deuil. Il n'avait pas encore compris qu'il fallait qu'il se donne à l'écriture comme on se donne à une femme qu'on désir, car il était en guerre contre la partie obscène du monde qui l'avait obligée à séparé son cœur en deux parties distinctes, l'une pour le jour l'autre pour la nuit ;il n'avait pas encore croisé sur sa route le cortège sacré qui s'avançait en direction de celui" qui vénère la beauté cristalline du jour immobile" son cœur était toujours celui d'un ange révolté contre la cruauté du ciel. Désir gémissait durant son sommeil, elle murmurait des bribes de phrases incompréhensibles; elle semblait terriblement fatigué ,car elle ne sentit pas sa présence ;il reposa son stylo et il contempla ce qu'il venait d'écrire; cela ne s'arrangeait pas, il était toujours aussi mauvais face à l'écriture ;il repoussa le cahier sur lequel il disposait ses textes ,et retira ses vêtements, puis il s'allongea à côté de Désir. C'est à peine s'il la frôla, il ne voulait pas la réveiller; pourtant elle dut sentir son corps qui bougeait prés d'elle, car elle se retourna vers lui et bien qu'elle fût à demi ensommeillé, elle se jeta sur lui en cherchant sa bouche, elle l'embrassa et le serra dans ses bras en même temps ,d'un seul mouvement, elle enserra son buste avec ses cuisses, elle glissa doucement sa main entre ses jambes pour s'emparer de son membre qu'elle caressa tendrement ,puis d'un geste rapide elle se glissa vers lui, et le mit dans sa bouche. Lorsqu'elle le sentit grossir, elle lui dit "Viens! Dépêche-toi! Je suis toute chaude à l'intérieur! "Ils firent l'amour tendrement, avec violence , sans presque se parler ;puis repus ,ils s'endormirent jusqu'à une heure tardive. Au réveil ,il prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens, ils s'étreignirent à nouveau ,refirent l'amour jusqu'à une heure avancée de l'après - midi, puis ils se levèrent et décidèrent d'aller voir un film. Les jours suivants parlant avec Désir, il finit par apprendre que l'homme avec qui elle s'entretenait lorsqu'il la vit en sa compagnie, n'était rien d'autre que son tuteur, car Désir avait été placé sous tutelle ,à la mort de son père qui était un riche industriel qui avait bâtit sa fortune dans le nord de la France. Sa mère s'était enfuie depuis de nombreuses années du domicile conjugale ,bien avant la mort de son père, elle avait été élevée par des tantes de la famille de son père ,et s'était enfuie du collège ou on l'avait placé. Il ne savait pas s'il devait la croire lorsqu'elle lui racontait cette histoire qui lui parût aussi fantastique qu'un roman à l'eau de rose ;mais pour ne pas froisser Désir ,il fît mine de la croire. Les jours qui suivirent la venue de Désir ,furent les plus éclatant parmi ceux qu'il passa à ses côtés, celle ci avait décidé de lui faire visiter Paname sous un angle nouveau. Elle commençait par s'ennuyer peut-être dans le squat céleste ou elle était revenue ;elle ne supportait plus de rester enfermé dans cet " orgueilleux taudis lumineux "uniquement pour y écrire des vers à la gloire des squatters analphabètes" qui voyageaient l’œil en proie à la démence fixé sur la blanche héroïne qui poudrait sur la surface étroite de leurs bites de junkie" .C'était l'époque ou le squat céleste recevait la visite régulière de dealers aux mines d'escrocs et aux faux airs d'apôtres ;ils laissaient traîner dans leur sillage des zones d'ombres aussi fines que la verge d'un mastodonte, sur laquelle s'agglutinaient de frêles zombies aux cous de zèbres et aux doigts de cristal, ils venaient au squat céleste pour y dresser leur, pavillon en viande saignante et pour vomir sur la soie des mers et des fleurs arctiques;(elles n'existent pas.) Désir se révulsait à la vue des trafiquants, elle crachait des gouttes de salive ciselées de baisers sur leur passage, pour éviter qu'ils ne lui infecte l'âme, elle ne supportait pas de voir ces épaves lumineuses qui tremblaient comme des trembles au centre de sa vie ;il lui semblait qu'ils venaient pour exciser son univers fétiche ,car leurs aiguilles ensanglantées qu'ils dressaient comme des rubis au milieu des couloirs patinés par ses pas lui soulevaient le cœur. Désir le balada dans Paris, leurs promenades étaient souvent nocturnes, comme celles qu'ils faisaient les premières fois ou ils se sont rencontré ;mais cette fois il lui sembla que Désir traçait sur la ville une sorte de grand Poème brûlant qui l'invitait à voir cette ville sous un angle différent. Il eut la vague sensation qu'elle cherchait à l'initier à une sorte de rite auxquels seuls les véritables voyants c'est à dire "les authentiques amants" étaient conviés. Elle se travestissait chaque jour de façon différente ,et lui offrait à voir des tenues excentriques, qui la rendaient chaque fois plus séduisante ,car chaque fois ils mettaient en valeur une partie secrète d'elle-même qu'il n'avait pas su prévoir. Certains jours, elles portaient des sous vêtements de résille blanche dissimulés sous son long manteau noir ;elle se fardait le visage de poudres de pastels tendres sur lesquelles elle projetait des paillettes argentées elles mettait des faux cils et mettait des pressings factices sur toutes les parties de son corps visible et invisible ;d'autres jours elles portait un déshabillé de soie rouge et s'enveloppait d'une fourrure synthétique, qu'elle plaçait sous son manteau noir, car elle voulait toujours qu'il la couvrit, il le protégeait disait-elle des regards indiscrets ou inquiétants; parfois elle emportait avec elle une perruque d'un bleu resplendissant, ou d'un jaune phosphorescent, elle enfilait des bas soyeux de couleurs, éclatantes, mais parfois se contentait d'enfiler des sous-vêtements de satin blanc éblouissants. Elle emportait des sacs entiers de paillettes lumineuses dans un grand sac de cuir rouge qu'elle tenait suspendu en bandoulière ,elle bourrait ses poches de poèmes qu'elle avait découpé au hasard dans les livres qu'elle volait dans les supermarchés, elle achetait des perles bon marché qu'elle cousait sur le revers de son grand manteau noir, jusqu'à ce qu'il devienne aussi luisant et étincelant que la mer qui brasille sous le reflet oblique de la lumière d'un astre. .Une nuit, elle dessina sur son torse avec son bleu à lèvre , un énorme scarabée et lui banda les yeux. Elle lui dit que la fête somptueuse auquel elle le conviait allait commencer. Elle lui fit traverser Paris les yeux bandés et lorsqu'elle lui demanda de défaire le bandeau qui recouvrait ses yeux, il la vit toute nue sous son grand manteau noir, le corps couvert de perssings, elle se tenait debout face à lui le visage couvert par un beau masque doré, d'une main elle agitait une rose bleu aux reflets scintillants de l'autre elle jetait des paillettes sur son corps d'une pâle blancheur de nacre; à quelques mètres derrière elle se dressait une belle et grande aiguille de pierre ornée de hiéroglyphes qui semblait transpercer les nuées ;c'était l'obélisque qui se dresse à vingt trois mètres de hauteur place de la Concorde. Désir avait voulu que débute ici ses rituels sacrés ,car elle disait que cet espace était protégé par des puissances divines; elle disait qu'elle avait lu dans un livre que le pyramidion qui recouvrait l'obélisque ,était recouvert d'or fait avec la "chair des Dieux". Elle disait que cette pierre qui couronne l'obélisque symbolisait la pierre des origines ,celle qui émergea hors de l'océan primordial au premier matin du monde ,c'est pourquoi à chaque fois qu'elle était fatigué ,elle venait se recharger ici, il comprit pourquoi, elle lui disait parfois " qu'elle prenait ses bains d'or, au centre de Paname" .Lorsqu'elle eut fini de lancer ses paillettes, elle jeta la rose bleu en direction d'un groupe d'automobilistes qui tournait autour de la place ou était érigée l'obélisque et qui criaient et sifflaient dans sa direction. Elle sortit d'une poche de son manteau une bouteille de champagne, puis elle prononça ces paroles énigmatiques( en imitant la voix caverneuse des prophétesses). "Moi l'horus d'or ,faucon céleste. Taureau puissant aimé de Maât. Je te donne toute cohérence. Je te donne toute largeur de cœur." Désir agita la bouteille de champagne et lorsque le bouchon explosa, elle asperge son amoureux, celui qu'elle surnommait" Bel astre" les jours ou elle l'aimait; elle l'aspergea des pieds à la tête en riant comme une enfant qui venait de faire une bonne farce ;et puis elle jeta des poèmes qu'elle avait dans ses poches au milieu de la chaussée .Elle embrassa celui qu'elle aimait sur la bouche en refermant les boutons de son manteau; elle l'entraîna ailleurs en courant, car un groupe de bedeaux commençait par s'attrouper prés de l'endroit qu'elle avait investit. Lui, il s'était emparé de son sac rouge et de son étrange et beau masque doré, ils coururent enlacés l'un à l'autre jusqu'à ce que la place de Concorde disparaisse à leur vue. Sous les arcades sombres, ils s'arrêtèrent, et là, il la prît tendrement contre lui, déboutonna doucement le manteau de Désir, et il lui fit l'amour. Un peu après, désir enfila un grand pull de laine Rouge vif qui lui tombait jusqu'à mi-cuisse ,car elle avait froid . Ils se serraient l'un contre l'autre en marchant. Elle était tout excitée, son rire perlait comme l'eau qui gerbe d'un ruisseau , elle ressemblait d'ailleurs à une truite de montagne ,aussi vive prompte scintillante et rebelle; elle glissait parfois son corps de soie contre lui, et l'instant d'après courant sous les arcades elle le défiait d'un éclat de rire magistral, ses yeux lançaient des étincelles de fastes ,remontant son pull elle lui montrait sa peau d'une blancheur éclatante, sur sa peau blanche, la découpe de son con , formait un triangle de velours noir qui avait la forme étincelante d'un poème. Elle était légèrement ivre, car ils buvaient du champagne. Cette nuit là, ils déambulèrent dans Paname, comme deux fols amoureux étourdis par l'alcool. Il ne se lassait pas du corps de désir ,car il le trouvait splendide. Elle aimait la virilité du corps de son poète qu'elle trouvait aussi beau que la voûte élancée des églises gothiques; lorsqu'ils faisaient l'amour ,elle comparait son corps à celui des nervures saillantes en diagonales qui se croisaient à la nef, de certaines églises. Lorsqu'il arquait son corps pour la faire jouir, elle voyait dans ses rêves, d'immenses arc-boutants ; ceux la mêmes qui étaient destinés dans les églises gothiques à reporter sur les piles l'extérieures, la poussée latérale des hautes voûtes intérieures ; c'est pourquoi leurs étreintes prenait parfois dans ses rêves la forme fantastique et rayonnante d'une cathédrale. Les jours suivants, Désir lui fit d'autres surprises, elle continua à vouloir qu'il porte un bandeau sur les yeux et elle l’entraînât dans d'autres endroits de Paris tout aussi insolites. Une nuit il la vit resplendir sous le porche d'une église qui ressemblait à un vaisseau baroque somptueux, pourvu d'une cheminée sur laquelle était perchée une sorte de tour de guet qui lui parut placée à cet endroit d'une beauté insolite aussi insolite qu'une œuvre d'art d'un style nouveau, "d'une beauté incertaine". Elle l'avait conduit ici, car elle voulait lui faire voir le contraste entre la beauté de son corps resplendissant, et la beauté ancienne de cette église" Cargo flamboyant d'Amétis , église Saint-Etienne- du Mont de Venus" comme elle l'appelait ;c'est pourquoi lorsqu'elle lui apparut sous l'impressionnant portail, elle n'avait revêtu outre son grand manteau noir qu'elle tenait largement ouvert, que des sous vêtements d'une blancheur éclatante; elle recule, elle se dresse, elle allume un feu d'artifice qui resplendit comme un soleil blanc sous le porche et d'un geste amoureux, elle projette mille paillettes scintillantes sur le parvis. Quelques instants plus tard ,elle l'entraîne dans un autre endroit et rejoue la même scène en déshabillé de soie bleue, c'était sur le pont des arts, soudainement illuminé par la coupe dentelée d'un tourbillon d'étincelles provoqué par un feu d'artifice qu'elle avait allumé avant de se mettre à tracer avec son rouge à lèvres des mots d'ordre amoureux sur sa peau de nacre blanc polie par la main d'un sculpteur de génie rendu fou par la splendeur divine, incisive et cruelle de son corps terrestre O divine épouse ma Reine ,ne refusez pas la confession du plus triste de vos servants. Je suis perdu. Je suis soûle. Je suis enlacé à vos yeux à vos bras à vos jambes, je suis pendu ,suspendu à votre blanche crinière de soie, d'ardeurs de rêves .Quelle vie! Ainsi parlait le poète lorsqu'il la voyait surgir dans la splendeur de la nuit ,toute offerte à son désir et l'initiant à ses rites parfumés de sauvagerie moderne. Désir courait dans Paris en entraînant son bien aimé chaque jour plus en avant dans une ronde d'exploits héroïques défiants les lois imparties au bon sens. Parfois seulement vêtue d' une robe de lumière blanche, celle que sa peau frissonnante déposait sur son corps, elle dansait en s'accompagnant du son d'une bande magnétique diffusant des sons curieux, envoûtant et magiques. Elle ressemblait de plus en plus à une déesse antique, cette image lui vint à l'esprit lorsqu'il la vit qui dansait nue au milieu des statues du jardin des tuileries dont ils avaient franchit. Les grilles avec une échelle pour venir contempler les statues immobiles, qui n'attendaient rien d'autre pour revivre, que l'éclatante blancheur de son corps .Là durant des heures qui ressemblaient à des secondes ,elle exécutait des figures qui revêtaient un sens mythologique ,car elle prenait parfois la pose des statues qui se dressaient dans le parc ,semblables à des divinités issues du ciel. Il la vit plonger une nuit dans un bassin, orné d'une belle rangée de colonnes, semblables à celles qui soutiennent les temples anciens, il ne savait pas si ces colonnes appartenaient à l'ordre toscan, Dorique Ionique ou Corinthien, il se souvenait d'avoir lu des mots chantants accompagner certaines planches d'architecture entrevues dans un livre précieux qui décrivait la façade de certains édifices antiques, ces mots lui revenaient en mémoire comme par pur enchantement -Rais- de- cœur ,Denticule, Volute, Calicule ,Feuille d'acanthe, Echine, Astragale ,Cannelure, Tore, Scolie, Plinthe .Il ne voyait ces mots resplendir qu'à travers le corps de Désir ,car lorsqu'il voyait Désir se baigner nue dans le bassin couvert de mousses et de fleurs ,au milieu des cygnes ,des grenouilles et des canards qui s’effaçaient sur son passage ,il ne voyait que la Rais – de cœur de son con lumineux coiffé d'eau ;il ne voyait que l'échine ondulante de son beau corps de nacre et les Volutes de sa jeune poitrine qui reflétait les doux rayons de la lune. Cela se passait dans le Parc - Monceau. Il était habillé d'ivresse ,car Désir avait cousu dans son cœur des fils de soie imbibés de nuages de salive, de sa divine salive. Il crut entendre le chant d'un poète s'élever dans la nuit. Cette branche de fleurs un jour portera ses fruits. Ce faucon, un jour, aura le désir de la chasse.( répéter deux fois) Son image va et vient vers toi. Elle va et vient vers toi. Elle resplendit déjà sur la lame Sur la lame effilée que tu porte dans ton cœur Bientôt tu sortiras la blanche épée de son fourreau Bientôt tu sortiras la blanche épée de son étui, pour l'enfoncer jusqu'à la garde Pour l'enfoncer jusqu'à frémir dans le corps de cette ville sombre et solaire devenue taciturne Depuis que les yeux des poètes visionnaires l'ont désertée. Désir transformait la splendeur moderne et lassante de Paris en splendeur Primitive, elle faisait resurgir de cette ville prodigieuse endormie ,les souveraines beautés qui demeuraient cachées, sous le vernis de sa modernité .Elle faisait en sorte d'extraire la partie la plus somptueuse de ses mythes, ceux qui balisaient son espace quotidien; et qui appartenaient tous, à une dimension mystérieuse que nous avions perdue de vue, à force de nous habituer à venir la contempler d'un point de vue profane; si passant à côté d'elle nous avions prit le temps de venir nous confronter à son vrai visage; nous aurions retrouvé, une partie de ses vestiges sacrés qui demeuraient intacts derrière leur apparence de désolation .Par le biais de ses incantations charnelles, par celui de ses étreintes magiques c'était ce visage sacré de Paname ,que Désir essayait de faire resurgir devant son amant ;car elle voulait sans doute l'initier aux "nouveaux mystères de la chair ";ceux que les amants anthropophages des temps - modernes devront pratiquer s'ils veulent retrouver le goût intact de la vie ,lorsque la vie s'est fait chair. La chair à avaler étant celle des Dieux et non celle des hommes ,il fallait purifier les regards, afin qu'ils aient accès à la couleur de l'or(chair des Dieux);il fallait nettoyer les regards pour qu'ils voient l'or des corps miroiter sous le vernis des étreintes; c'était ce à quoi s'employait à lui faire prendre conscience Désir qui n'arrêtait pas de faire reluire son corps de milles feux ardents afin que son amant aperçoive sous ceux ci, la lumière jaillissante de ce qu'elle appelait son bain d'amour intégral, ou encore d'un nom plus troublant, puisqu'elle appelait ça LA NOUVELLE POESIE MODERNE. L'initiation que fît subir Désir au poète ,car s'en était une dura un temps improbable. Désir avait déserté le squat céleste ,elle entraînait son amant dans des résidences tantôt luxueuses tantôt sordide. Elle lui fit rencontrer des gens bizarres et excentriques lors de grandes fêtes nocturnes qui n'avaient jamais lieu au même endroit; elle semblait connaître beaucoup de monde, elle lui apparaissait parfois sous des visages si différents qu'il s'étonnait d'être l'amant d'une telle troublante beauté .Elle séduisait de nombreux hommes, et lui faisait subir mille cruautés, car elle n'hésitait jamais a embrasser ceux ci devant lui. Il la surprit un jour en train de faire l'amour debout avec un homme plus âgé qu'elle dans l'embrasure d'une porte; une autre fois il la surprit alors qu'elle dansait nue sous son grand manteau noir en train de se faire caresser par un homme à la peau noire qui semblait être tombé sous son charme ;lorsqu'elle aperçut celui qu'elle appelait son bel amant, elle fit semblant de ne pas le voir. .Désir avait toutefois plusieurs visages. Car lorsqu'elle lui revenait, elle redevenait douce et aimante, plus douce et aimante que jamais ,et les souffrances qu'elle lui faisait subir s’effaçaient à l'instant ou s'emparant de son corps elle le faisait ployer sous un tourbillon de caresses magistrales tandis qu'il déversait mille baisers de feux sur sa peau blanche comme les pétales d'une fleur à peine éclose. - Pourquoi vis - tu avec moi, alors qu'une multitude d'hommes te courent après !- lui dit - t il un jour qu'il était irrité contre elle. - Je ne suis l'amante que d'un seul ,pour le temps ou il m'est donné de l'aimer sans réserve ,d'une façon absolue quasi verticale .Celui là est l'élu de mon cœur. Les autres me laissent indifférents, pour le temps ou celui là excite assez ma convoitise, faisant en sorte que mon amour pour lui défie toute pudeur. Lorsque tu me vois avec d'autres hommes ,je ne suis avec eux ,que pour exciter ton désir de m'avoir tout à toi .Lorsque tu me vois avec d'autres hommes, c'est que ton Désir pour moi n'est pas assez violent et qu'il doit être redressé. Si tu n'enfonce pas ton désir en moi d'une façon si radicalement profonde qu'il me laisse insatisfaite, j'irai me faire désirer ailleurs. Ma jouissance est sans limites ,je n'ai que faire d'un poète dont le stylet est émoussé. Baise-moi, baise-moi encore, baise-moi fort! Et je serai moins cruelle avec toi. Car je ne t'aime qu'en primitif! Je veux que tu sois pour moi, comme ces chevaux qu'on voit le membre droit, en train de bander au rythme des tam-tams dans certaines fêtes païennes; je serai alors la reine de tes désirs. Prend moi ,comme on prend une bête sauvage en plein rut ,car je ne suis jamais si belle que lorsque je suis satisfaite et comblée de toutes part. Si Désir s'arrangeait pour que son amant la prenne en toute cruauté, c'était parc’qu’elle disait que la chair des dieux n'est accessible qu'à ceux qu'elle appelait "les amants flamboyants". Eux seuls possèdent assez de ressources pour pourfendre l'ennui qui s'abat sur nos supers campements modernes depuis que l'âme grossière de ceux qui les occupent à oublié de rendre hommage au corps resplendissant des grandes divinités qui ont rendu possible l'implantation de ceux ci. Désir lui était apparu au début qu'il l'avait rencontrée, sous les traits d'une jeune louve rebelle à l'appétit prodigieux. Elle lui apparut plus tard, sous les traits d'une amante éclatante ;d'autres fois, elle apparaissait sous les traits d'une amante sans pitié, qui savait le faire souffrir de telle sorte qu'il en devienne " comme ivre d’amour pour elle" à chaque fois qu'elle lui revenait pour lécher les terribles blessures qu'elle lui infligeait seulement quelques instants auparavant. Elle lui apparaissait parfois en rêves sous les traits d'une divinité Olympienne qui pouvait revêtir il ne savait trop pourquoi le visage d'Artémis , la vierge; chasseresse ,amante des bois et des montagnes, mais elle prenait souvent l'apparence de celle que les poètes anciens surnommaient "la déesse aux trois formes". Son visage prenait tantôt la forme brillante et argentée de Séléné ( la lune),celui de Diane la radieuse chasseresse ,mais aussi celui d'Hécate la déesse drapée de nuit. Nue sous son grand manteau noir, elle devenait pour bel astre la déesse de l'ombre lunaire ,la déesse symbole des nuits mystérieuses pendant lesquelles, la lune se cache." Déesse des carrefours", elle délivrait ses messages à ceux là seuls dont l'esprit est chaste; seuls ceux qui étaient digne de l'approcher pouvaient cueillir les feuilles ,les fleurs, les fruits de l'arbre sacré qu'elle tenait enlacé de sa lumière divine ;aux impurs, cette moisson était à jamais interdite. Si désir se donnait sans réserve à bel astre, c'est qu'elle voyait luire par instants sur sa tête la couronne flamboyante d'une divinité; bel astre ne lui apparaissait pas seulement comme un divin amant ,c'est à dire comme un amoureux capable d'apprécier toute la splendeur éclatante de ses chairs , il lui apparaissait aussi comme un être doué du pouvoir mystérieux de contempler les choses et de les ravir à la nuit qui les enveloppaient, car son regard était celui d'un éternel amant. ;c'était pourquoi sans doute elle le tenait en si haute estime. CHAPITRE III ________________________________________________________________ Suite des cérémonials offerts à Désir à son amant. Suite des pérégrinations dans Paris .Promenade en plein jour à l'Arche de la Défense au musée d'art - moderne et à la mosquée de Paris. Au musée d'art océanien et africain. Cérémonials d'amour, sur l'esplanade du sacré cœur, devant la grande façade de l'opéra, sur l'esplanade du Trocadéro parmi les déesses dorées ,puis au jardin du Luxembourg .Apparition du double céleste de Désir ,de celle qui se fait appeler Sublime devant les portails d'entrée de la super cathédrale médiévale. Eblouissement du poète à sa vue ,il s'agenouille devant elle pour baiser ses pieds tant sa beauté est radieuse. ________________________________________________________________ NON ECRIT CHAPITRE IV Disparition de Désir ________________________________________________________________ PASSAGE NON ECRIT DEUXIEME PARTIE CHAPITRE I ________________________________________________________________ FEU D'OR ________________________________________________________________ Après la disparition subit de Désir il erre de nouveau seul dans Paris ,lasse il s'assied sur un banc et y fait la rencontre de deux femmes ,l'une s'appelle désolation, l'autre a pour nom incertitude --- Conversation qu'il a avec ces deux femmes --- Désespoir ; il dort quelque temps solitaire sous les ponts --- Sous les ponts, il couche dans le lit somptueux d'une femme qui s'appelle misère ,peu de temps après il aperçoit le blanc visage de HONTE - Il rencontre peu de temps après celui qui s'appelle Miracle .MIRACLE l'aide à surmonter et magnifier sa détresse --Miracle à pour compagne une jeune femme qui s'appelle feu d'or .-- Feu d'or tombe amoureuse de bel astre --- Feu d'or et bel astre se lient d'amour grâce à l'entremise de Beau hasard - Miracle qui ne supporte pas de perdre feux d’or, tente de le tuer un soir d'ivresse -- Bel astre, qui est moins ivre que Miracle évite le coup et veut tuer miracle à son tour, mais feux d'or l'en empêche--- Feu d'or décide de rester avec Miracle--- Bel astre décide de retourner au squat céleste qu'il avait abandonné depuis que désir l'avait quitté. ______________________________________________________________________________ La disparition subite de Désir bien qu'elle fût prévisible provoqua chez l’héroïque poète dont nous traçons l'histoire une sensation de vide telle, qu'il lui semblait que tout ce qui l'entourait avait cessé d'exister. Sans la présence de désir, il se sentait si insignifiant que sa vie lui parut soudainement d'une effroyable tristesse. Il avait beau tenter de se reprendre et de lutter, il ne parvenait pas à retrouver la fantastique joie de vivre qui tournoyait dans son cœur quand Désir était là. Il se retrouvait semblable à un oiseau à qui on aurait coupé les ailes. Son désir de voler était toujours aussi intense, mais la beauté étincelante du ciel qui s'ouvrait devant lui lorsqu'il enlaçait Désir, cette beauté avait disparue. Il se demandait ce qu'il lui arrivait, car, il n'avait jamais imaginer qu'une telle chose puisse lui arriver ;il s'était cru assez fort pour affronter seul ,le néant de la vie ,mais le néant de la vie était plus fort que lui, il était en train de le réduire en poussière . Il marchait comme un fantôme dans les belles rues de Paname, ces rues qu'il avait trouvées étincelantes il y a peu de temps encore ,lui devinrent insupportables ,il avait tenté de rester cloîtré dans le squat céleste ,mais la chambre dans laquelle il avait vécu en compagnie de Désir ,lui paraissait semblable au corps d'une noyée il ne supportait plus ses froids enlacements .La belle énergie qu'il sentait vibrer en lui en présence de désir, cette belle énergie avait fait place à une agitation malsaine ,il tentait de s'abrutir en marchant comme un fou dans Paris ,c'était la seule issue qu'il lui restait, il n'en voyait pas une autre. Il arpentait en dément une ville odieuse obscure et infâme, qui lui faisait penser à une vulgaire putain, il ne voyait plus que le décor gris lancinant des façades, le tintamarre obscène de la circulation lui donnait le vertige et lui crevait les tympans , il se sentait prisonnier d' une immense dalle de pierre, elle était retombée sur lui sans qu'il sache exactement comment cela s'était produit, car il perdait la notion du temps. Il devint en peu de temps semblable à un spectre perdu dans une ville morte. Ceux qui l'avaient connu auparavant s'ils l'avaient croisé ,ne l'auraient pas reconnu. Il était sale et mal rasé, il se laissait aller, il ressemblait à un pauvre erre comme on en voit tant qui errent dans Paris. Bel Astre sans s'en apercevoir était devenu une sorte d'affreux zombie. Son cœur qu'il tenait en bandoulière comme une pierre lourde à porter, son cœur s'était mis à saigner ,c'est pourquoi il s'était assis sur un banc dans un square à moitié déserté car il n'avait plus la force de marcher ,il avait cherché désespérément un endroit solitaire, car il voulait dissimuler aux yeux du monde la plaie saignante qui coulait en lui, il ne savait pas comment l'arrêter, Désir l'avait bel et bien vaincu; elle l'avait vaincu à tel point qu'il en était à deux doigts de se jeter à l'eau. Bel Astre était beaucoup plus fragile que son apparence ne le laissait croire, il avait pourtant la carrure d'un athlète il avait aussi une belle gueule virile, mais tous ces signes étaient trompeurs ,la sensibilité de Bel Astre était t'elle, qu'il pouvait se laisser aller sans s'en apercevoir à des états extrêmes ,il ressemblait à un taureau au cœur de tendre. C'est sur ce banc ou il venait d'échoir que lui apparût soudain cette femme peu ordinaire, elle vint s’asseoir à sa gauche, il ne savait s'il rêvait en la voyant paraître, car il avait choisi un square parfaitement désert. Il eut donc l'impression à la voir assise à ses côtés qu'elle surgissait d'un rêve, mais il ne pouvait en être tout à fait certain. La femme l'aborda par ces mot: - Je vois à ton visage étranger, que tu fais partie des miens, tu t'est assis à mes côtés sans t'en apercevoir, sois le bienvenu dans mon square, j'y tiens séance pour tous ceux comme toi qui vienne me trouver ,car ils sont las de la vie. Tu as bien raison d'être désespéré, cette vie ne vaut rien, c'est à peine si elle vaut qu'on meure pour elle. Regarde-moi, et tu comprendra combien mes paroles sont vraies. J'ai passé tout mon temps ,à chercher le bonheur, pour finir aujourd'hui comme une folle à l'esprit détraquée. Tous ceux que j'ai aimés, m'ont fuit ,tous ceux que j'ai aidés m'ont laissé choir ,toute ma joie de vivre s'est envolée ,depuis que sur mon cœur un oiseau noir est passé. J'ai perdu ce que j'avais de plus cher en ce monde ;j'ai perdu tout espoir en la vie depuis que mon enfant bien aimé m'a été ravit par la cruelle destinée. Il n'y a pas d'injustice plus grande que de perdre un être que l'on a longtemps aimé ,protégé ,bercé, nourrit comme une partie de soi à laquelle on tient plus qu'à soi même, il n'y a pas d'injustice plus grande que de perdre l'être qu'on a le plus chérie entre tous ;à sa disparition, le souffle qui anime toutes pensées s'éloigne de vous ,la vie vous rejette sur le bord du chemin, vous n'êtes plus bon à rien ,vous devenez semblable à une âme errante ,car tout ce qui animait votre cœur est détruit .Il n'y a pas de plus grande misère que de perdre l'être que l'on a tenu dans ses bras , les jours de joies, et les jours de peine ,celui qu'on a caressé en chantant et vu rire aux éclats, c'est le cœur qu'on vous arrache lorsqu'il vient à partir, c'est la raison qui vous fuit quand un tel malheur survient. C'est depuis ce jour abominable que le ciel s'est refermé sur moi, un ciel noir sans le moindre rayon de soleil, un ciel toujours couvert de sinistres nuages, un ciel de deuil qui n'en finit jamais. C'est depuis ce jour qu'on ma donné ce nom sinistre DESOLATION. J'ai vu à ton visage, que tu étais en peine, racontes moi ton histoire, épanche-toi. Elle mit ses mains dans les siennes et fixa son regard .- Je suis ton amie, les âmes en peine comme nous sont faites pour se rencontrer....conte-moi ton histoire ,soulage ton cœur car tu es mon ami, tes larmes sont de celles qui m'émeuvent .Il s'entendit lui dire d'une façon presque mécanique comme dans un rêve, car à ce moment sa vie revêtait la forme d'un mauvais rêve , un peu comme s'il avait assisté à une scène sortie tout droit d'un récit qu'un auteur anonyme aurait tracé en vers à l'époque médiévale. - Je ne sais pas ce qui m'arrive ...j'ai perdu toute ma joie ,toute la beauté, toute l'espérance que je sentais battre en moi ,tout cela a disparu ,sans que je sache d'ou me viens cet affreux mal de vivre. C'est sans doute que j'ai perdu celle que j'aimais par-dessus tout ;elle s'appelait Désir, j'ai cru que je pourrais me passer d'elle...mais, je ne parviens pas à l'oublier! Ma tristesse vient surtout de ce que c'est elle qui ma fuit! Si j'avais su mieux la servir, si j'avais été plus vaillant ,peut-être qu'elle serait restée prés de moi .Depuis qu'elle est partie, je suis devenu pire qu'un errant chaque jour passé sans elle est un jour de plus passé en enfer, Ô COMME LES JOURS SONT TRISTES ET MONOTONES LA VIE SANS SES SPLENDIDES BAISERS POUR RECHAUFFER MON COEUR ,SANS SES HABILES CARESSES POUR ECHAUFFER MON SANG QUI SE GLACE, SANS SON BLANC CORPS DE RÊVE POUR FAIRE LUIR ET RELUIRE MON ÂME ESSEULEE. Depuis qu'elle est partie, c'est tout le meilleur de ma vie qui s'est enfuit ,depuis quelle n'est plus à mes côtés, je n'ai plus d'âme mon cœur s'est envolé ,c'est comme si je m'étais vidé de tout mon sang. Et se disant, il se met à pleurer comme le faisaient les acteurs dans les films les plus beaux et les plus niais du cinéma muet. DESOLATION le sert alors dans ses bras et posant sa tête sur son épaule elle lui dit ceci: - Celle qui s'appelait Désir ta quittée ,parc’que tu fais partie de ces êtres qui sont destinés à nourrir la tristesse, tu es marqué du signe de la désolation, tout comme le mien, ton cœur saigne ,mais il ne saigne que bien peu par rapport au mien. Par rapport au malheur que j'ai subit ,le tient est bien minime; pourtant le destin t’envoie vers moi, car ton cœur est fragile. Tu t'es donné tout entier à celle que tu croyais fidèle ,et elle s'est enfuie ,pour rejoindre la vie cruelle. Ne te retournes jamais vers elle ne la regarde plus, arrête de la convoiter en image, et pose ta tête sur ma poitrine, je saurai bien t'apaiser, car depuis le temps que je vis dans la désolation j'ai appris à mon faire une alliée ;j'ai appris à aimer mon malheur, et ce plaisir que j'en tire ,m'est d'assez bon recours; car les souffrances que j'endurent j'en fais des perles et les larmes que je verse , je les utilisent comme des fils pour suspendre ces perles. Regarde. Et elle lui montra le collier qu'elle avait serré à son cou. Et au moment, ou elle montra ses perles ,il vit resplendir sous le voile noir qui lui tenait lieu de vêtement sa belle gorge blanche ;alors pour elle il éprouva soudain une envie violente. Elle vit son envie ,alors se penchant sur lui, elle déposa sur ses lèvres un baiser furtif, dont il s'empara aussitôt pour le transformer en un embrassement long et profond ,tandis que ses mains glissaient sur sa poitrine et recherchaient avec avidité les parties les plus secrètes de son corps blanc et froid qu'elle tenait cachées sous de grands voiles noirs. Ainsi enlacés ,ils s'étreignirent toute une nuit durant, et leur étreinte ressemblait à celle des vagues nocturnes sur la grève un soir de pleine lune ,elle avait l'apparence luisante et soyeuse du velours ,mais sa luisance et son soyeux était en réalité bien plutôt celui du métal , le mouvement violent des spasmes qui les unissait durant leur amour avait l'apparence de la mort ,il ressemblait à celui des grenouilles qui se tiennent violemment enlacées dans l'accouplement. - Repose-toi ici le temps que tu voudras, je suis celle que le destin t'a envoyé pour baiser tes plaies et pour les faire flamber. Je suis l'amante cruelle, celle qui va brûler ton cœur dans sa désolation. Viens! Viens! Prends-moi! Baise-moi! Je suis à toi. Lui dit-elle avant que la nuit les recouvre de son grand manteau d'affliction. Lorsqu'il se réveilla au matin, le square était à moitié déserté, une femme qu'il ne connaissait pas dormait à ses côtés, elle avait la tête qui reposait sur son épaule, elle se tenait à sa droite ,elle tenait une de ses mains enlacé dans la sienne, elle n'était ni belle ni laide ,elle avait de longs cheveux châtains, et ses vêtements étaient somme toutes assez ordinaire. Il lui revint en mémoire ,la nuit qu'il avait passé en compagnie de celle qui se faisait appeler Désolation, il ne parvenait pas à faire coïncider le visage de cette femme qu'il avait serré contre lui pendant toute une nuit, avec celle qui se tenait à ses côtés. Cette femme avait la peau plus blanche que la couleur du lait ,elle respirait faiblement comme si elle était oppressée , sa poitrine se soulevait par instants et de nombreux soupirs ordonnaient son sommeil. Lorsqu'elle ouvrit les yeux et qu'elle s'aperçut de sa présence, elle détourna légèrement son regard du sien, comme si elle était gênée. Son regard était bleu et gris tout à la fois, elle avait de belles lèvres pourtant ,mais son sourire avait du mal à se fixer ,à peine souriait t'elle qu'une cruelle lueur de désespoir venait assombrir son regard. Elle semblait perdue. Elle se blottissait contre lui tel un oisillon blessé tombé du nid se serre en tremblant dans le creux de la main de l'âme charitable qui l'a recueillit. - Je suis celle que tu as appelée durant ton sommeil dit-elle en se serrant tout contre lui. Je ne sais pourquoi tu mas appelé? Le sais - tu donc toi-même? Il voulait lui demander comment elle s'appelait ,mais il ne parvenait pas à formuler sa question. Elle se serrait contre lui, mais il la sentait ailleurs. Il lui sembla qu'il la connaissait, mais l'instant d’après il semblait l'ignorer. Il sentait un malaise lorsqu'elle serrait son corps contre le sien ;il aurait voulu la fuir, mais il ne parvenait pas à prendre la décision de partir .Il resta assis à ses côtés des heures durant lui sentait son cœur qui battait à la vitesse du vent, et les nombreux soupirs qu'elle émettaient le mettaient mal à l’aise .Il voulait la serrer contre lui l'embrasser soulager la peine qu'elle avait; mais il n'arrivait pas à bouger tant cette femme lui paraissait fuyante et incertaine. Le voyant si mal à l'aise ,elle parvint tout de même à surmonter sa propre détresse, et elle lui dit ceci: Je suis le miroir de ta peine …on m'appelle INCERTITUDE, je suis l'amante éprise de ceux dont le cœur est troublé par un fatal désespoir ; ne me juge pas trop vite ; je suis peut-être méprisable, car ma faiblesse est immense ,mais je suis le recours de ceux qui l'âme en peine ne savent plus ou aller. Je les couvre de mes caresses qui sont des baumes infectes, car au lieu d'apaiser les souffrances ,ils ne font que les prolonger; mais ceux qui viennent se blottir entre mes bras, savent que mon cœur n'est pas si mauvais, et les baisers que je dépose sur les lèvres de mes amants sont plus doux que ceux du miel ,même s'ils sont plus cruels que ceux du gel. Ceux qui viennent à moi, je les accueillent sans distinction, tous les êtres mortels ,m'ont rencontrés un jour sur leur chemin, ceux qui n'ont jamais caressé ma poitrine ne savent pas bien goûter la joie qu'il y a s'abandonner aux choses d'un cœur serein ,c'est seulement après m'avoir côtoyé qu'ils parviennent à goûter à la félicité; toute vie passe par moi, un jour ou l'autre ,celui qui ne me connaît pas et s’enorgueillit d'être heureux ,devrait bien se méfier ;un jour ou l'autre il me trouvera sur son chemin. Certains restent avec moi toute leur vie, et ils finissent par devenir mes amants, ceux là certes sont à plaindre, car leur cœur ne connaîtra jamais la plénitude, mais leur sort est bien plus enviable à celui de ceux, qui couchant avec ORGUEIL refusent de me reconnaître jusqu'au droit d'exister, car ORGUEIL est plus cruel encore qu'incertitude ,il tourmente jour et nuit ses amants en leur faisant désirer des choses qu'ils n'obtiendront jamais, et c'est terrible supplice que d'être baisé nuit et jour par ORGUEIL s'en pouvoir - s’en déprendre. A entendre ces mots qu'elle lui murmurait, il ne savait plus si celle qui parlait, était réelle ou irréelle, si elle était déesse immortelle ou bien femme mortelle, c'est pourquoi il se donna tout entier à elle ,car sa vie sans qu'il le sache avait déjà revêtue la forme inconsistante d'un rêve . Ils finirent par marcher d'un seul et même pas dans les rues de Paname comme deux amants frileux, ils marchaient enlacés, INCERTITUDE avait sa tête qui reposait timidement sur l'épaule de son nouvel amant .Devant eux marchait une femme tout de noir habillé ,elle tenait dans ses mains un étrange poupon doré ,on aurait pu la prendre pour une folle si la splendeur tragique de sa démarche nous en avait dissuadé, elle s'appelait c'est vrai DESOLATION. Les gens qui les voyaient errer dans la splendide capitale s'écartaient avec effroi sur leur passage, surtout lorsqu'ils voyaient paraître DESOLATION .Il voyait la peur dans leurs regards ,beaucoup s’écartaient d'eux avec mépris, ceux là ne connaissaient pas la pitié ,d'autres semblaient verser une larme à leur apparition; mais la plupart il faut bien l'avouer faisaient semblant de ne pas même les voir. Accompagné de ces deux femmes qui ne voulaient plus le quitter, car il était devenu un de leur plus fidèle amant ,il trouva refuge sous les ponts sombres de la splendide capitale, car c'était le seul endroit qui convenait à sa vie d'homme à moitié déchu. Il avait oublié qu'il était un poète, il ne trouvait plus de quoi satisfaire sa vie tant elle lui paraissait indigne d'être vécue. Il couchait dans les endroits les plus sombres il se nourrissait de peu ,car il ne voulait pas toucher à l'argent que lui avait laissé Désir juste avant son départ. Une nuit alors qu'il était en proie à de noires pensées, il vit s'étendre à ses côtés comme dans un mauvais rêve une femme au corps décharné ,elle se pressa contre lui et elle insista pour qu'il lui fît l'amour. INCERTITUDE et DESOLATION qui l'accompagnaient toujours se serrèrent pour lui faire de la place ,les deux femmes qui semblaient la connaître ,se tenaient toutefois à distance d'elle, comme si l'apparition de cette femme à la mine pourtant fort pitoyable leur inspirait forte crainte et respect. DESOLATION lui présenta cette femme en ces termes - Je te présente MISERE, elle veut s'accoler avec toi, car elle te trouve désirable, et elle a décidé de te prendre pour amant ;je ne peu pas m' opposer à cette union, car j'ai trop d' affaires en cours avec misère, d'ailleurs même si je le voulais je ne pourrais m'opposer à MISERE, elle est capable de s'interposer entre nous ,malgré toute la force que je mettrais à la chasser; elle est plus persistante que moi. Je te recommande seulement de prendre garde avec elle, car elle prend si peu soin d'elle que tu risque avec elle d'attraper quelques maladies qui pourrait bien t'être fatale; j'en ai connu plus d'un qui s'est laissé aller dans ses bras et que l'on a retrouvé raide mort sous les ponts. Quand à INCERTITUDE ,elle était horrifiée par l'apparition de MISERE ,mais elle ne parvenait pas à prendre son parti de la fuir, elle était partagée entre son désir de partir et son désir de garder ce nouvel amant qui ne cessait de l'implorer de rester auprès d'elle. Celui qui s'appelait toujours Bel Astre ,bien que son feu brûlant soi éteint, ne pouvait pas repousser misère, car celle ci s'agrippait à lui de telle sorte qu'il ne pouvait faire autrement que de l'embrasser, car lorsqu'il s'accolait à elle et qu'il l'embrassait, elle lui paraissait moins piteuse. Lorsqu'il s'abandonnait à elle, il ne voyait plus d'elle que la forme magnifique de son étreinte. Son union charnelle avec MISERE revêtait la forme d'un rite funèbre ,cette union lui donnait l'impression de toucher à une des formes de liaison interdite à tous les amants épris de beauté ;mais il ne pouvait qu'assister impuissant à cette étreinte ,car une partie de lui-même avait mystérieusement disparue; c'était celle qui commandait à sa volonté. .MISERE le serrait tant et plus qu'il finit par ne plus voir qu'elle et c'est à ses côtés qu'il passait le plus clair de son temps. DESOLATION et INCERTITUDE n'étaient jamais trés loin ,quand il était las de misère, il venait successivement dans les bras de l'une et de l'autre pour se mortifier car chacune de ces femmes avait à sa façon le talent pour faire reluire un peu plus sa désespérance .Bel Astre était devenu l'amant inséparable de ces trois femmes cruelles. Un jour qu'il était plus abattu qu'à l'ordinaire, il vit traverser une ombre à deux enjambées des cartons qui lui servaient de litière. Cette ombre était couverte d'un voile gris. Elle s'arrêta devant lui et relevant une partie du voile qui lui couvrait la face, elle laissa apparaître son blanc visage, et comme dans un sinistre rêve, elle lui dit. "Pauvre fou, tu t'es damné toi-même en poursuivant DESIR jusqu'à l’extrémité du royaume ou elle entraîne ses stupides amants .Regardes dans quel sombre univers tu vis, tu ressemble à une créature monstrueuse à force de vivre au cœur de la nuit, ton visage est plus répugnant que celui d'un rat d' égout, tu pue la crasse et l'étron ,tes vêtements sont semblables à ceux d'un mangeur de merde et ton cœur est devenu aussi rêche qu'une étrille. Tu n'as plus face humaine tu perdrais l'estime de tous ceux qui t’ont aimé, s'ils te voyaient gisant ainsi dans ce lieu pitoyable. Reprend toi tant qu'il en est encore temps ,MISERE n'est venue à toi que parc’que tu as eut la faiblesse de croire que tu étais assez fort pour pouvoir l'affronter. A présent elle te tient comme une amante fébrile tient son amant , en lui faisant croire que ses caresses brûlantes apaise son corps fragile; elle achète ta pitié comme seule une putain sait le faire avec les hommes faciles, elle ta entraînée avec elle dans la maison des morts vivants, de cette maison on ne revient pas sans avoir le corps et l'esprit endommagé. Elle ,elle n'a plus rien à perdre; son corps à elle est pourri ,il est affreux à voir, son corps qu'elle avait superbe hier encore, est complètement ravagé par la maladie et son esprit est oxy par toutes les souffrances qu'elle a du endurer ; si tu lui cède, elle fera choir ta vie dans un tas d'immondices et tu n'aura plus assez de force pour pouvoir te relever. Enfuit toi d'ici, le plus vite que tu peux, tant qu'il en est encore temps! - Moi je quitte cet endroit au plus vite, car j'ai trop honte pour toi. Il vit s'éloigner cette femme sans qu'il put rien faire pour la retenir, il cacha son visage dans ses mains et il eut envie de pleurer ,mais il retint ses larmes ,car le visage de cette femme était comme le miroir de sa mauvaise conscience ;il devina alors son nom, elle s'appelait HONTE. Il resta prostré ainsi sur sa couche misérable durant plusieurs jours. Un soir il vit resplendir sous le pont ou il avait échoué ,une silhouette étrange ,elle lui rappelait celle des anges. Pendant quelques instants il crut qu'il était mort ,car tout l'espace sombre du pont était illuminé d'une lumière aveuglante qui pouvait faire croire qu'une intervention divine venait d'avoir lieu à l'instant sous ses yeux. Il vit s'avancer un homme vêtu de vêtements aux reflets d'argent qui chantait à tue tête des cantiques païens, il tenait dans chaque main une torche qui dégageait des bouquets de lumières argentées. Lorsqu'il aperçut le campement misérable de bel astre, il se mit à rire aux éclats et s'avançant vers lui il lui dit en déclamant les choses d'une bien étrange façon: POETE AUX YEUX PALES QUE FAIS - TU SOUS LA VOÛTE D'UN PONT OU NE RESPLENDIT QUE LA NUIT JE VOIS TON VISAGE SOLITAIRE QUI S'ENNUIE Ecoute-moi PLUTOT (Il débita ce qui suit comme quelqu'un récitant des sentences, sur un ton légèrement sentencieux et ironique,) - Ce n'est ni en pleurant, ni en s'affligeant que s'obtient la paix de l'esprit .Pour celui qui est affligé, au contraire la douleur s'accroîtra et la souffrance éteindra son corps. Il deviendra amaigri et pâle, se torturant lui-même ,mais les disparus qu'il regrette ne reviendront pas, vaines et sans utilité sont ses lamentations. Celui qui ne rejette pas la peine derrière lui n'arrivera qu'à s'enfoncer plus profondément dans la douleur. Comme l'incendie dévorant une maison est éteint par l'eau, de même le sage, sensible, chasse en homme habile au loin la douleur qui est née, ainsi que le vent chasse une touffe de coton. Celui qui cherche son bonheur doit arracher de lui-même la flèche de ses lamentations, de ses plaintes de ses chagrins. AMEN- Son discours terminé, il l'interpella en ces termes: - Holà ho ! Holà ho!… Réveil toi bel amant, Sir sinistre, fol oiseau, ronfleur impénitent !..Je suis là!.. Je m'appelle Bel apôtre, les gens de dessous les ponts m'appellent MIRACLE ,car j'ai paraît - il le don de leur faire voir le monde sous des angles inédits. On ma parlé de toi en des termes éminemment suspects; il paraît que tu reste enfermé tout le jour et toute la nuit dans ce grand et beau Palais qui te sert de couvrante, il paraît que tu refuse de sortir de ce cocon splendide pour venir contempler ce qui reste d'êtres humains sur cette précieuse terre. Viens suis-moi ,je t'intime l'ordre de me suivre ,car j'ai préparé pour toi un spectacle digne de la cour des miracles!…Il t'est spécialement destiné, ceux qui sont avec moi et qui sont mes amis ont consenti à venir jusqu'à toi ,pour t'offrir ce spectacle ,car ils sont bien décidés à te déciller les yeux, vu que ton regard est recouvert d'un voile couvert de merde. Celui qu'on appelait MIRACLE par la seule grâce de son verbe, et par ses facéties, parvint à faire sortir bel astre de son coma profond. Celui que les clochards alentour avait déjà surnommé "l'amant endormi sous les ponts" se demandait si il rêvait lorsqu'il vit apparaître sous la voûte magistrale du vieux pont plusieurs fois centenaires ou il demeurait un défilé plus qu'extraordinaire. MIRACLE lui dit: - Je te présente mes amis ,les ESTOURBIEURS célestes, ils sont venus spécialement pour faire voguer sur ta divine tanière leurs nefs d'or et d'argent ,ils se sont promis de faire disparaître de Paris la Divine cette vieille putain sans cœur qu'on appelle Misère, je ne sais s'ils y parviendront car la vieille à la peau dure, mais ils sont assez résolus pour la faire fléchir .REGARDES PLUTÔT! Ce que vit bel astre est à peine racontable ,car la beauté du spectacle que les ESTOURBIEURS célestes donnèrent sur les vieux quais de Paname était - elle qu'il lui était difficile de garder en mémoire tous les détails de cette fête somptueuse .Il y avait une bonne dizaine d'acteurs clowns musiciens artificiers chanteurs ,porteurs de torches cracheurs de feu ,jongleurs conteurs équilibristes faiseurs de bulles et danseurs qui se relayaient pour créer un spectacle aux airs de MYSTERE ou se déployait POESIE RÊVES FÊTE ET MAGIE; tout cela se passait dans cette partie basse de Paname prés du grand fleuve qu'on appelle SEINE. Beaucoup de ceux qui trouvaient gîte sous les ponts s'étaient rassemblés là ,mais aussi des passants ordinaires ,des badauds et des touristes alertés par l'immense tintamarre ,éblouit par la beauté du spectacle certains applaudissaient ,d'autres restaient muets, certains pleuraient d'émotion en contemplant la pure beauté des scènes que seul un poète ceint d'un cœur d'or avait pu mettre en scène. Un quêteur passa parmi la foule et le spectacle terminé ,toute la troupe s'achemina en riant et chantant vers la demeure de MIRACLE, une vieille péniche toute bariolée de couleurs qui se tenait stationnée en bordure d'un quai à un demi-vol d'oiseau de la Gare d'Austerlitz. Bel astre qui se demandait s'il ne rêvait pas avait du mal de revenir à lui. On lui offrît à boire et à manger et tout le restant de la journée et toute la nuit se passa en fête. Il s'endormit alors que la fête battait encore son plein car il avait trop bu, lorsqu'il se réveilla - il faisait grand jour ,une jeune femme aux cheveux couleur de feu, s'affairait à l'intérieur de la péniche à moitié déserte, elle nettoyait les restants de la fête. MIRACLE ronflait sur un lit situé dans un réduit aménagé dans le céleste bateau. L'intérieur de la péniche ressemblait à la boutique merveilleuse d'un brocanteur, on y trouvait accrochés sur les murs toutes sortes d'objets hétéroclites. Bel astre à demi - réveillé aida la jeune fille aux cheveux couleur de feu à remettre de l'ordre dans l'antre de celui qu'on appelait Miracle. Il prit ensuite une douche et se rasa. Il s'apprêtait à sortir lorsque la jeune fille lui dit: - Ou vas - tu? Bel astre lui répondit - Je retourne sous mon pont car ,pour moi la vie est ainsi faite! - Elle lui répondit: - Tu peu demeurer quelques temps chez Miracle ,il aime la compagnie, seul il s'ennuie... il héberge toujours chez lui une multitude d'amis. Si tu veux te rendre utile tu peux préparer un café ,lorsqu'il se réveillera - il sera content de voir que tu es là!. Car il aime que ceux ,à qui il a cru rendre service se plaisent chez lui! Ainsi il fit. Et lorsque Miracle se réveilla ,il parlèrent en buvant du café. Bel astre qui était encore hésitant ,ne savait pas ce qu'il devait faire, car Miracle l'incitait à rester dans sa demeure. Il était comme un frêle esquif de paille ballotté par les vagues de la mer, son cœur ne savait qu'elle direction prendre, car Incertitude l'accompagnait toujours - Ne retournes pas voir Misère lui dit Miracle; je la connais trop, elle est sans pitié, tout comme Désolation qui l'accompagne et avec qui je t'ai vu tenir conversation durant la fête. Ici tu es chez toi pour le temps qu'il te conviendra de rester .J'héberge souvent des âmes en peine, et tu es l'une de celle ci. Fais - moi l'honneur de rester quelques temps ,lorsque le temps de partir sera venu ,je te ferai signe. J'ai du travail ici, si tu veux m'aider à rafistoler quelques-uns uns de ces objets tu me rendra service. Au fait je te présente mamie, elle s'appelle FEU D'OR. J’espère que vous ferez bon ménage ensemble ,car elle habite ici. Lorsqu'il eut fini de parler ,il se leva et sorti, car il avait affaire ailleurs. Bel astre resta chez MIRACLE .FEU D'OR qui ne le quittait pas des yeux semblait s'attacher à lui pour une raison qu'il ne connaissait pas, car il se croyait méprisable. Miracle exigeait de lui qu'il contemple la vie avec un cœur en fête ,il lui rehaussait le moral ,il l'incitait à observer le monde sous son aspect le plus éclatant. Bel astre ne résistait pas, il avait besoin d'être secouru. Comme il était assez doué de ses mains ,il aidait MIRACLE à restaurer les objets de brocante qu'il avait dans son antre, il n'hésitait pas parfois à les transformer en œuvre d'art originale ,ce qui émerveillait MIRACLE qui était fier d'avoir sauvé des bras de misère un artiste inconnu .Il ne semblait pas voir que FEU D'OR s'était amouraché de bel astre, et qu'elle le désirait ,car il était intimement persuadé d'être le seul homme qui comptait dans sa vie. Miracle était un homme splendide, un homme aux idées fortes et au cœur généreux .Il aimait s'entourer d'artistes ,il disait que sans eux le monde serait plus terne .Il en fréquentais souvent ,car il se sentait reluire à leur contact. Il n'avait pas la prétention d'en être un, il se contentait à chaque fois qu'il en avait l'occasion de se mêler à eux pour faire la fête et pour exalter la vie ,car la vie avait besoin d'être exaltée disait - t il .Il gagnait assez d'argent pour pouvoir se permettre le luxe d'organiser des fêtes gratuites dans Paname dont certaines au profit des plus démunis, car il y avait chez lui un côté messianique ,bel astre avait bénéficié incidemment de l'une d'entre d'elle. Comme il avait des dons d'organisateur il pouvait entraîner derrière lui une foule de gens trés divers dans son sillage ;il avait aménagé lui-même sa péniche, il avait fait des études d'architecte et travaillait parfois sur des chantiers dont il était le maître d’œuvre; mais ses activités ne s'arrêtaient pas là, il écoulait aussi des objets chez les antiquaires, et fréquentait avec assiduité les marchés aux puces, et passait une partie de son temps libre à l’hôtel des ventes ,pour y réaliser des opérations financière ,il avait la passion et le goût du risque; et souvent il réussissait là ou d'autres échouaient ,à cause de l'habileté qu'il avait à se mouvoir dans les situations les plus diverses. Miracle citait souvent les poètes, ils allait même jusqu'à dire que les poètes étaient justes après les Saints les seul être humains dignes d’être vénérés. FEU D'OR qui semblait trés attachée à Miracle; avait une vingtaine d'années de moins que lui, leur liaison toutefois semblait remonter plusieurs années en arrière, car elle revêtait l' air intime de celles que l'on voit s'installer dans les vieux couples. Elle prévoyait souvent certaines de ses réactions et souvent elle s'arrangeait pour les devancer. Elle demeurait toutefois légèrement en retrait de Miracle qui était chez lui maître absolu , elle donnait aussi parfois l'impression de vouloir échapper à son emprise ,car Miracle qui avait le cœur généreux, avait aussi le cœur possessif. FEU D'OR possédait pour sa part une vitalité étonnante ,et si elle se pliait de bonne grâce aux commandements de Miracle, lorsque ceux ci lui paraissaient sages ,elle n'hésitait pas à le tancer ouvertement lorsqu'ils lui paraissaient stupides. Pourquoi tomba t'elle si soudainement sous le charme de Bel - astre ? Elle ne le savait pas, elle était elle-même incapable de se l'expliquer. Elle savait seulement qu'elle avait vu se glisser dans son cœur ,celle qu'on appelle INCLINATI0N.Cette déesse discrète qui préside aux affinités électives qui se tient dans le cœur secret de chaque être humains avait sut déceler au premier regard que celui qui venait d'apparaître sous la forme de bel astre correspondait en tout point à une inclination de la partie la plus secrète de son âme; c'est pourquoi, quand elle le vit - elle sut qu'il lui plaisait. INCLINATION était si discrète qu'elle portait en permanence un voile d'or transparent sur son visage ,cette divinité dont les beaux pieds nus glissait silencieusement sur le cœur des êtres humains et particulièrement sur celui des amants pour faire en sorte qu'ils se rencontrent; cette divinité discrète, mais déterminée s'était glissée rapidement dans le cœur de FEU D'OR pour y faire son nid; elle était si bien installée dans le cœur de FEU D'OR que celle ci vit son cœur pencher du côté de Bel astre d'un mouvement si naturel qu'elle n'eut plus d'autre choix que de se baisser, avant de consentir à élever jusqu'à elle le sentiment qu' elle sentait naître en elle à la vue de bel astre car c'était une jeune femme qui ne cédait pas si facilement à ses élans. Tenant son cœur dans ses mains ,car il lui pesait, elle vit alors imprimé sur celui ci ,l'image de bel - astre ;elle comprit subitement qu'elle ne pourrait pas faire autrement que de l'aimer, elle savait aussi qu'elle ne pourrait se délivrer de lui, qu'en l'aimant pour de vrai, c'est pourquoi elle prît la résolution secrète de lui faire connaître son amour, car elle ne voulait pas être au supplice dans son cœur. Bel astre qui était attiré de même par Feu d'or ,avait l'esprit beaucoup plus troublé, il pensait qu'il n'avait pas le droit moral de laisser libre cours à ses sentiments, car il se sentait redevable à l'égard de Miracle. Miracle lui avait permit d'échapper des bras de misère et il lui en était reconnaissant. A présent qu'il avait retrouvé une partie de ses esprits il ne tenait pas à ce que d'autres se mettent à souffrir à cause de lui; c'est pourquoi bien que se sentant attiré par Feu D'or, il évitait d'en faire état ,il n'osait pas même imaginer qu'il puisse ravir Feu D'or à celui qui l'avait hébergé et accueillit chez lui alors qu'il était au plus bas ,car sut été dans son esprit de la malhonnêteté; il n'imaginait pas que Feu d'or de son côté puisse en pincer pour lui au point de vouloir quitter Miracle pour vivre a ses côtés, sa vie à lui paraissait si misérable à côté de celle de Miracle, qu'il aurait eut honte de lui proposer de la partager ,Il n'y avait pas que de la lâcheté chez bel astre à raisonner ainsi face à ses propres inclinations ;il y avait surtout une certaine forme de fatalisme qui lui encombrait l'âme ,depuis que désir l'avait quitté ,il se sentait toujours un peu battu d'avance .Pourtant Désolation ,et incertitude ,les deux complices de misère ne semblaient plus apprécier sa compagnie; de temps en temps, il voyait bien incertitude rôder dans les alentours, mais plus jamais elle ne s'approchait de lui avec la même facilité; elle semblait même avoir peur d'être vue à ses côtés, comme si celui qu'elle avait compté comme un de ses amants les plus fervents, semblait ne plus l'intéresser. C'est alors que fit son apparition ,un personnage haut en couleur que l'on rencontre dans maints romans d'aventure pour venir les soutenir; ce personnage s'appelait BEAU HASARD si ma mémoire est bonne. Ce personnage on l'appelait BEAU HASARD à cause qu'il survenait à l'improviste dans la vie des êtres humains pour faire en sorte de bouleverser en bien ou en mal le cours de leur destinée. Il vint un jour frapper à la porte de Miracle ,et l'invita à partir quelques temps pour une raison qui parût assez convaincante pour Miracle car on ne le revit pas presque un mois durant. C'est durant cette période que le perfide Beau - hasard, se faisant le complice d'inclination, parvint à vaincre la résistance de Bel astre face à Reconnaissance qui le tourmentait et celle de Feu d'or face à pitié qui la tourmentait également lorsqu'elle songeait à Miracle, cela depuis qu'elle était tombée amoureuse de bel astre. Sans doute ,que Désir qui s'était arrangée pour être présente dans cette histoire n'était pas étrangère à celle ci ,elle avait revêtu pour un temps l'apparence de Feu d’or ,c'est pourquoi Bel astre céda plus facilement à celle qui incarnait depuis peu à ses yeux l'image de l'amour. Voilà comment se passa la chose: Lorsque Miracle fût partit laissant ses deux amis seuls dans le céleste bateau, une semaine se passa sans que ni Bel astre ni Feu d'or fissent mine de remarquer l'absence de leur ami. Il organisaient leur vie comme s'il était là, Feu d'or s'occupait des tâches ménagères, et Bel astre se consacrait à la restauration des objets que son ami lui avait confiés. C'est Feu d'or la première qui décida de rompre avec les vieilles habitudes issues de la cohabitation à trois. Lorsque Miracle était là, Feux d'or faisait en sorte lorsqu'elle prenait sa douche en présence de bel astre ,de revêtir une belle robe de soie qu'elle enfilait prestement et qui dissimulait son corps qui était fort bien fait et qui dissimulait de forts belles rondeurs sous des airs discrets. Elle négligea un matin de mettre sa robe de soie, et passa presque nue sous les yeux de bel astre qui fit mine de ne pas la voir, car il ne voulait pas céder à la tentation de désirer la femme d'un autre. Bel astre à cet instant était encore sous l'emprise de RECONNAISSANCE qui l'invitait à respecter le pacte qu'il avait fait avec MORALE. Cette dernière Dame, le voulait ferme ,et l'incitait à ne pas céder au chantage de Désir. Mais c'était déjà peine perdue, car à peine FEU D'OR surgit 'elle dans l'encadrement de la porte pour lui offrir à voir des parties merveilleuses de son corps qu'elle avait dissimulé à sa vue, qu'il tomba sous la coupe de Désir .En apercevant la peau éclatante de Feu D'or ,il repensa instantanément à DESIR, et c'est Désir qu'il vit à travers le merveilleux corps de FEU D'OR, dont la peau couleur abricot parsemée de duvets d'or et de feu resplendissait sans fin, la beauté entrevue sur son corps lui fit penser à celle d'un arbre printanier ,il eut sous les yeux l'image d'un cerisier japonais couvert de pétales de fleurs roses éblouissant, car il respirait déjà le parfum de son corps sans s'en apercevoir. FEU D’OR qui s'aperçut du trouble que l'apparition de sa chair flamboyante avait produit chez bel astre sentit une vague de feu langoureux se déverser dans son cœur ,elle désira intensément que bel astre la prit et lui fit l'amour, même si elle savait qu'il n'oserait pas encore la prendre à cause que Miracle se dressait entre eux deux ,comme une barrière invisible qui les empêchaient de s'adonner entièrement à leurs penchants. C'est pourquoi ,elle lui dit peut de temps après alors qu'ils se promenaient ensemble le long des quais. - Tu sais entre moi et Miracle, les choses ne vont plus trés bien ,je supporte de moins en moins son caractère, bien qu'entre nous subsiste une grande affection je crois tout bonnement que j'ai cessé de l'aimer ;d'ailleurs nous ne faisons plus l'amour ensemble depuis plusieurs mois .Miracle et moi nous vivons depuis quelques temps, comme un vieux couple qui a passé la cinquantaine ;il ne veut pas le reconnaître, mais le désir nous a quittés .Je dois prendre sur moi de l'abandonner, car ma flamme pour lui s'est presque envolée .J'attends de trouver en moi assez de résolution pour le faire. Le même soir, elle lui parla à nouveau de ses désirs d'échapper à l'emprise de Miracle ,et lui dit aussi. ceci: Lorsque je t'ai vu surgir ,dés le premier jour j'ai compris que mon cœur penchait vers toi! Je crois bien que je suis amoureuse de toi, elle dit cela sans rougir et d'un seul trait comme si cette chose quelle gardait en elle était sortie de sa bouche comme un secret violent qu'elle ne pouvait plus taire. Bel astre qui était encore sous l'emprise de RECONNAISSANCE, se demanda ce qui lui arrivait. Il venait de comprendre que FEU D'OR venait de lui faire une déclaration d'amour en bonne et due forme et qu'elle l'avait désigné lui pour le remplacer ,car les bras de Miracle ne l'étreignaient plus assez ,il en était complètement renversé ,mais il désirait gagner du temps, car il n'était pas trés sur que son cœur désira infliger à Miracle une si grande blessure que celle qui consistait à lui ravir FEU D'OR; c'est pourquoi ,il dit à Feu D'or qui n'attendait qu'un mot de lui pour s'abandonner tout entière - Je ne suis pas certain de vouloir tuer Miracle, laisse-moi un peu de temps pour réfléchir. Bel astre était profondément troublé, car il sentait que sa vie allait basculer ,il avait pourtant déjà prit sa décision, en regardant au fond de lui, il savait qu'il ne pourrait pas échapper à Désir, car FEU D'OR en avait revêtu depuis peu l'éclatante parure et à présent qu'elle avait réveiller en lui un feu splendide qu'il croyait éteint, il ne pouvait pas faire comme s'il n'existait pas .Toutefois ,il préféra passer pour un timide pour un lâche ou même pour un indifférent aux yeux de FEU D'OR en ne la prenant pas dans l'instant ou elle lui fît sa déclaration; car il voulait consolider sa décision de la ravir à MIRACLE; c'est pourquoi plutôt que de s'abandonner immédiatement à elle ,il préféra passer sa nuit dans la solitude à sonder son cœur et à peser le pour et le contre de ses résolutions, car il voulait rester maître de ses décisions. FEU D'OR se sentait humiliée ,car elle n'avait pas obtenu de réponse immédiate à sa déclaration d'amour , c'est pourquoi elle se mit à haïr bel astre durant quelques instants ,puis quelques instants après elle se mit à le désirer si fort qu'elle se demanda si elle n'allait pas le rejoindre sur sa couche; elle se souvint toutefois qu'il lui avait demandé quelques moments de répit pour pouvoir réfléchir; elle se dit qu’après tout, qu'elle pouvait lui accorder un peu temps pour se décider; à condition qu'il ne dure pas trop, c'est pourquoi s'étant arrêtée sur cette résolution ,elle finit par s'endormir malgré la tension qu'exerçait sur elle ses pensées; elle était surprise à vrai dire de la violence de son inclination pour bel astre ,comme si de lui avoir jeté à la figure le feu d'amour qui la brûlait au lieu de d'avoir apaisé ses pensées les brûlaient tout entières. Le matin lorsque bel astre se réveilla, il avait prit sa décision. Lorsqu'il vit FEU D'OR se réveiller ,il fit semblant de dormir; mais lorsque comme à son habitude, elle prît sa douche, il se dépêcha de se dévêtir pour la rejoindre .Il se glissa derrière elle et alors qu'elle avait le corps enduit de mousse ,et qu'elle n'y voyait plus rien, il cala son corps contre le sien et il la caressa. Elle poussa un cri lorsqu'il se colla contre elle, mais trés vite s'abandonna dans ses bras. Il avait prit la décision durant la nuit de s'unir à FEU D'OR , FEU D'OR pensait t'il était de toute façon perdue pour Miracle. Il avait décidé durant la nuit d'être son plus bel amant et de s'abandonner tout entier à l'ardeur de ses étreintes ;et c'est ce qu'il fît. Ils s’aimèrent sans réserve des jours durant jusqu'au retour de Miracle. FEUX D'OR voulait parler à Miracle de son départ de façon à ce qu'il y fût préparé ,et qu'il fût moins cruel pour lui. ,elle prît garde toutefois pour ne pas attiser sa jalousie de ne pas lui parler de bel astre .Mais Miracle à son retour ne voulut pas l'écouter ,il était complètement absorbé par des idées nouvelles qui lui étaient venues de son récent séjour dans une ville d'Allemagne ou les gens vivaient en commune ,et qui pratiquaient un art de vivre alternatif, il voulait renouer avec les plus folles utopies de l'après - 68,car il pensait que c'était la seule façon de pouvoir s'en sortir. Il envisageait d'ouvrir sa péniche aux membres d'un collectif de Défense de la nature qu'il avait rencontré récemment et avec eux il voulait entreprendre la construction d'une société nouvelle. Lorsque FEU D'or s'aperçut que Miracle restait sourd à ses tentatives d'explication, elle prit l'initiative d'aller rejoindre Bel astre la nuit dans son lit ,se disant qu'après tout il n'y avait pas d'autre chose à faire que de lui montrer la réalité de ses sentiments en plein jour, car il se refusait à écouter ce qu'elle avait à lui dire. Elle ne voulait pas s'enfuir lâchement avec Bel astre, car elle voulait que Miracle constate de lui-même la beauté de sa passion pour bel astre. Ce qui devait alors arriver un jour ou l'autre arriva fatalement ;une nuit que Bel astre et Feu d'or étaient enlacés comme deux amants ,et qu'il dormaient paisiblement après s'être aimés, Miracle qui les aperçut déboula comme une furie et les mit bat hors du lit; il tenait dans sa main une hache et voulait tuer bel astre; Miracle qui semblait avoir trop bu ,projeta violemment la hache sur la tête de bel astre, mais dans sa fureur il ne fit que toucher son épaule, car il trébucha; la hache s'enfonça seulement à demi dans l'épaule de bel astre qui retrouva d'un seul coup toute sa vigueur, il jeta un grand coup de pieds dans les parties les plus vulnérables de Miracle et le repoussa violemment ,si violemment que Miracle en perdit l'équilibre et s'affala sur un tas d'objets qui tournoyèrent et se brisèrent tandis que miracle qui était devenu fou furieux tentait de se saisir d'un crucifix en bronze qu'il avait renversé ;et quand il parvint à s'en saisir il le jeta violemment à la face de bel astre qui l'évita de peu; bel astre lui asséna en retour un coup de poing terrible dans le ventre. Bel astre aperçut en rêve à cet instant l'image d'une femme aux traits violemment défigurés par la colère ,il sentit une force surhumaine l'envahir; en même temps qu'une vive douleur lui déchirait l'épaule. Il vit Miracle se relever et foncer sur lui tel un taureau au cou puissant ,il avait dans sa main un couteau qu'il voulait lui enfoncer dans le cœur, il aperçut alors à ses côtés une femme au visage gris et vert les cheveux dressés sur la tête comme des serpents ,il comprit que c'était JALOUSIE qui secondait Miracle et il prit peur, car la Force de Miracle plus celle de JALOUSIE formait une armée terrifiante. Il vit a nouveau en rêve l'image d'une femme aux traits défigurés par la colère , il sut bientôt qu'elle était avec lui, quand il la vit lutter à ses côtés ; d'ailleurs elle lui dit pour l'affermir - Regarde ta blessure! Il s'aperçut que du sang coulait le long de son bras .Pour l'affermir davantage, elle l'invectiva avec force en lui disant ceci: LE SANG D'ATTILA COULE DANS TES VEINES ,qu'elle jouissance sublime de pouvoir donner libre cours à ta force. TUE ce FLEAU! Il comprit en la voyant hurler à ses côtés telle une furie déchaînée ,que c'était celle qu'on surnommait VIOLENCE qui l'avait prit dans ses rets ,un beau filet de sang s'écoulait de sa bouche qui était d'or, et il vit resplendir un des tétons blancs qu'elle tenait caché sous sa tunique couleur de sang ;elle le tenait fermement d'une main en lui disant -SUCE MON SEIN ET ECRASE CE CRIQUET - Il suça goulûment son sein et il sentit après avoir avalé le jus affreux qu'il contenait que sa force était bien supérieure à celle de JALOUSIE, car il se sentit pénétré d'une force démesurée Il vit alors VIOLENCE se rapprocher de lui ,elle déposa un baiser acide sur ses lèvres et mit dans ses mains en souriant la hache blanche avec laquelle Miracle l'avait frappé, et elle lui dit avec tendresse:- FRAPPE FORT NET ET SANS DETOURS ET TU ABATTRA CE PUCEAU D'UN SEUL TRAIT. Il s'apprêtait à frapper celui qui s'appelle MIRACLE D'un coup net et précis du tranchant de la hache blanche que lui avait tendu VIOLENCE, quand il vit soudain se dresser une femme au corps d'or étincelant , elle se dressait face à lui, le suppliant d'arrêter; elle était si divinement belle comparée à ces deux furies qu'étaient Jalousie et Violence ,que bel astre eut grande peur de la blesser avec l'arme terrifiante qu'il tenait à la main ;c'est pourquoi il lâcha prise ,il jeta la hache de côté et recula de deux pas, Miracle qui semblait tout à coup dégrisé fit de même un peu plus lentement, car il avait vu surgir le tranchant de la hache blanche qu'agitait bel astre avec une telle violence qu'il en était resté muet d'effroi. Ils s'étaient arrêtés tous les deux au même instant de se battre ,comme deux vulgaires bêtes enragées ,car la beauté quasi divine de FEU D'OR avait réussit à percer la cuirasse de leur cœur au moment précis ou celui ci allait s'obscurcir pour un temps infini, elle leur était apparue d'une telle effrayante beauté, que la rage qui les animait retomba d'un seul coup; c'était comme si le ciel s'était soudainement ouvert au-dessus de la tête de deux fauves en train de s’entre-déchirer, pour laisser entrevoir une partie du feu céleste qui consumait l'espace ;cette vision surnaturelle impressionna si fortement leur cœur tout aveuglé par la rancune, qu'il en oublièrent d'un seul coup pourquoi ils en étaient venus à se battre d'une façon aussi vindicative ;c'est pourquoi ils s'assirent et pleurèrent comme deux enfants honteux. FEU D'OR soigna la blessure de Bel astre, Miracle qui était dessaoulé se mit à contempler la situation d'un œil plus affermit .Il avait honte d'avoir cédé, à Jalousie, tout comme bel astre avait honte d'avoir cédé à Violence .Miracle semblait effondré, car il ne s'imaginait pas qu'il tenait tant à FEU D'OR.FEU D'OR de son côté avait peur de laisser Miracle tout seul, car elle craignait qu'il ne commette quelques actes irréparables si elle le laissait seul pour partir avec Bel astre; c'est pourquoi Bel astre voyant les choses ainsi tourner, leur annonça qu'il allait les quitter, car après ce qui c'était passé ,il ne voyait pas d'autre solution que de partir .Miracle malgré la terrible blessure que lui avait infligé FEUD'OR était tout heureux pourtant de la garder auprès de lui, car si elle reste pensait’il, c'est qu'elle tient encore à moi. En réalité FEU D'OR ne restait auprès de Miracle ,que parc’qu’elle l'avait toujours en affection et qu'elle voulait lui faire accepter le fait qu'elle vive avec un autre; c'est pourquoi elle prit Bel astre dans un coin et lui dit juste avant qu'il parte .- Je dois m'expliquer avec Miracle ,c'est avec toi que je veux vivre, laisse-moi quelques jours de répits, ensuite je te rejoindrai car c'est pour toi que j'en ai. Soigne ta blessure ,elle pourrait s'infecter .Ou seras - tu? Bel astre écrivit une adresse sur un morceau de papier et lui tendit en disant :- C'est dans un SQUATT dans le quinzième !FEU D'OR lui répondit :Je viendrai! - Et elle disparut. Bel astre longea prestement les quais et marcha dans Paris ,il avait la sensation de vivre un conte de fée cruel. CHAPITRE II N’EST PAS ENCORE ECRIT CHAPITRE III ________________________________________________________________ Nomadisme dans Paris avec feux d'or .Amitiés avec beau regard Rayon d'or Lilas et Fol D'or. Scène d'amour avec Feu d'or. Passage de brin d'or, MALENTENTE se glisse d'une façon imprévue entre Feux d'or et Bel astre. Feux d'or s'enfuit au Népal avec celui qu'on appelle poudre d'or. Bel astre se retrouve seul. Il fait la rencontre d'une femme qui s'appelle tourment et d'une autre qui s'appelle exil. Conversation de bel astre avec ces deux femmes. Conversation avec Isis la déesse aux yeux d'or. Bel astre rencontre pastel d'or(sous la forme d'un bel androgyne aux ailes dorées il tient une baguette d'or dans une de ses mains il trace pour lui de grandes figures de lumière ). Rencontre avec une femme qui s'appelle nuit. Rencontre avec (Julio ) le poète aux yeux d'or. Raie d'or habite le même immeuble que bel astre sur le conseil de Yeux d'or bel astre s'enduit le corps d'une huile Sainte pour échapper à Désolation et désespérance qui le talonnent. ______________________________________________________________________________ CHAPITRE IV __________________________________________________________ SCENES DE LA VIE DE BOHEME Le jardin des folles rue Dutot , Le squat Labyrinthe. La maison de verre .Le squat classé (Le squat du moulin des trois cornets ).Le grand chapiteau. Promenades amoureuses de Bel astre et feux d'or dans le Paris de la fin des années 7O,surtout XIV et XV ème (Rue de la procession ,rue ST. Amand, rue de Gergovie ,rue Vercingétorix rue de L'ouest rue de Pressence, rue Didot etc.) Passage de RAYON D’OR . Bel astre peint et tente d'écrire son grand poème, il échoue. Nouvelle recherche de fric… La vie quotidienne,( Etoile et beaux rivage Isis.( Laetitia.) .Braqueur. La chatte céleste est retrouvée mourante après un voyage de Feux d'or et Bel astre).Le squat céleste est menacé .Rituel médiatique. EDF .Scènes d'expulsions des squats célestes. Scène de passion dans un grand centre d'hébergement. Bel astre et Feux d'or recherchent un nouveau lieu (puces).Le château d'or .Le squat céleste qui a raté avec le divin raie d'or et rayon d'or .Rencontre avec LOI ,garde à vue. Tribunal. Scènes d'expulsions. Une bonne petite chambre bien tranquille. Dernière scène d'amour dans le XIV me. Scène d'émeute noire sur fond d’or dans les rues de Paname. ______________________________________________________________________________ N'EST PAS ECRIT CHAPITRE V ____________________________________________________________________________ Apparition de Raie D'or. Bel Astre réintègre le squat céleste. Feux d'or qui est venu rejoindre bel astre au squat céleste ,prend la place de Désir dans le cœur du poète. Rencontre avec blanc rêves, folle danse et étoile Apparition de BEL ART. Présentation des nouveaux habitants du squat céleste...Feu d'or et bel astre participent en compagnie de leurs deux amis Blanc rêve et folle danse, à la création d'un Mystère sur le parvis d'une HLM. Ouverture de la "La Sainte clinique." Dispersion. Départ de Blanc rêve et folle Danse. Lorsque bel astre revint dans le squat céleste ou il avait vécu avec Désir, il rencontra sur sa route son ami Raie d'or ; Raie d'or qui roulait en vélo et qui transportait sur son porte bagage un gros panier dans lequel se trouvait plusieurs chaton l'interpella en ces termes -"Ohé ! Ohé ! Voilà un revenant ! Ou étais - tu donc passé Bel astre je te croyais enterré…! Tu tombes bien, car j'aimerais savoir si tu compte revenir habiter là, car on n'arrête pas de me demander si votre piaule est disponible. J'ai pu dissuader jusqu'à présent les candidats au poste ,mais tu dois revenir ici si tu veux la garder, car sinon demain on va vous la squatter, d'ailleurs on a changé la clés, il y avait trop de grabuge. Bel astre lui répondit - J'ai bien galèré durant quelques temps, je te raconterai…une autre fois, à présent je reviens y habiter ! Je te remercie de l'avoir gardée pendant notre absence. Il ajouta. Désir n'y reviendra plus elle s'est envolée ! Raie d'or lui dit : - C'est vraiment dommage vous étiez bien ensemble ! - Sur ce il ajouta : - Je dois te laisser, j'ai une course urgente à entreprendre, on se revoit à plus ! Je repasserai demain Salut ! Pour la clé demande à ta nouvelle voisine, elle s'appelle Etoile. Bel astre le salua et le regarda partir, il ressemblait à un clochard céleste, avec son grand manteau noir qui lui pendait jusqu'aux mollets, avec ses bottes de cuirs peintes en jaune, et son écharpe multicolore qui flottait au vent ; et ses grands cheveux noirs qui formaient de folles vagues dans son dos ; on l'appelle Raie D'or non sans raison pensa bel astre en contemplant l'empreinte qu'il laissait derrière lui. Lorsque Raie d'or passe - on voit se profiler dans son sillage, une rainure magnifique qui brille comme de l'or, c'est son cœur sans relâche qui la trace. D'autres disent que Raie d'or doit son surnom à cause de la dextérité avec laquelle il manie le pied de biche, et à la manière particulière qu'il a de tracer à l'aide de celui ci une sorte de signature sur la porte des maisons qu'il vient juste d'ouvrir, mais bel astre lui, ne voit aujourd'hui que la ligne éclatante que son cœur trace sur l'alsphate. Il vit revenir Raie D'or tout essoufflé, Raie d'or s'arrêta prés du trottoir pour lui dire : - Au fait ça t'intéresse peut-être j'ai quelques chatons à caser… çà pourrait peut-être t'intéresser, ils sont vraiment trop mignons, regarde ! Allez - tu va bien m'en prendre un pour me les sauver lui dit Raie d'or d'un air désespéré... Celui ci s'appelle festin, celui la s'appelle Magnum, celui là c'est rubis, et cette petite là c'est Déesse... j'ai rendez-vous avec quelqu'un qui doit m'en prendre deux, mais je cherche aussi à caser les deux autres... J'ai pas pensé à te les proposer tout à l'heure, mais après tout... tu pourrais faire mon affaire ? Bel astre se souvint qu'il adorait les chats lorsqu'il était enfant, présentement, il ne pas voulait encombrer sa vie avec un animal, mais Raie d'or était tellement émouvant qu'il finit par céder. Lequel veut - tu lui dis Raie d'or qui était ravit de pouvoir lui refiler un de ses précieux petits ? Laisse-moi déesse, lui dit Bel astre elle est noire, comme la nuit et ses yeux sont d'or, pourrait ressembler à désir par certains côtés, je ne sais pourquoi, elle me fait penser à elle ! Bel astre mit Déesse dans la poche intérieure de son grand manteau de coton, il traversa le boulevard et contempla le Squat céleste. Il le trouvait réellement beau, car la façade en était peinte; il agita la cloche qui était suspendue à l'entrée; une jeune femme qu'il ne connaissait pas apparut derrière la grille de la porte. Je suis bel astre, j'habite ici dit-il - Ah c'est toi bel astre ! Nous sommes donc voisin, j'occupe depuis quelques jours la petite chambre juste à côté de la tienne, je m'appelle Etoile. Elle avait l'accent belge, et son blanc visage était aussi beau que celui d'une étoile de cristal. Bel astre, avait peine à reconnaître la chambre dans laquelle il avait vécu avec Désir, elle lui parut assez confortable, mais une odeur de misère s'en échappait. Il ouvrit grand les fenêtres et brûla un bâtonnet d'encens pour parfumer l'atmosphère. Il demanda à sa nouvelle voisine si elle n'avait pas un bol de lait à offrir à sa petite chatte qui s'appelait Déesse, et il partit faire des courses dans le grand supermarché FRANPRIX qui trônait quelques rues plus loin. Il passa tout le reste de son temps à faire du ménage. Puis quand il eut finit, il se mit à lire quelques livres au hasard ; le premier de ces livres contenait des poèmes de Verlaine, le premier poème sur lequel il tomba, lui remit en tête il ne savait pourquoi le souvenir de Feu D'OR, le poète s'adressait pourtant à Dieu et non pas à une femme. - Il faut m'aimer. Je suis ces Fous que tu nommais, Je suis l'Adam nouveau qui mange le vieil homme, Ta Rome, ton Paris, ta Sparte et ta Sodome, Comme un pauvre rué parmi d'horribles mets. Mon amour est le feu qui dévore à jamais Toute chair insensée, et l'évapore comme Un parfum et c'est le déluge qui consomme En son flot tout mauvais germe que je semais, Afin qu'un jour la Croix où je meurs fût dressée Et que par un miracle effrayant de bonté Je t'eusse un jour à moi, frémissant et dompté. Aime. Sors de ta nuit, Aime. C'est ma pensée De toute éternité, pauvre âme délaissée, Que tu dusses m'aimer, moi seul qui suis resté ! Il lui semblait que le souvenir qu'il avait de Désir s'estompait, c'était désormais FEU D'or qui tourmentait son cœur. Il se dit : - Je suis un inconstant, chaque femme que j'aime est à chaque fois nouvelle, et chaque fois que j'aime - je ne vois que le visage de celle que j'aime. Il continua sa lecture jusque fort tard et quand il en eut marre il sortit pour prendre l'air. Les jours suivant - il se dit qu'il lui fallait à nouveau faire rentrer de l'argent car il n'en avait presque plus. Il fit les petites annonces et passa l'essentiel de son temps à courir après des jobs.- Si j'étais fils de riche pensais t'il je pourrais me passer de ce genre de galères, celles ci m'obligent à courir après la vie comme un chien coure après son os ; mais il se disait aussi... ne suis - je pas après tout légal d'un chien errant? Il dégotta un job comme distributeur de prospectus, car il ne voulait pas se trouver un job durable, d'ailleurs il se sentait si vulnérable du côté là, que c'était préférable de ne pas y penser. Il n'arrêtait pas de rêver en silence au grand et merveilleux poème qu'il devait écrire ; mais il savait que pour lui le temps jouait en sa défaveur, il se sentait brisé et faible il était estourbit. Il se demandait pourquoi il se sentait si vulnérable alors que la vie aurait du lui sourire, il se demandait s'il n'était déraisonnable d'être un simple parias, alors qu'il aurait pu devenir comme tout le monde, un simple et affreux citoyen. Il aperçut une fois encore marchant à ses côtés, celle qui s'appelait INCERTITUDE.- elle me colle comme si j'étais son concubin; je devrais la chasser, mais je ne sais comment m'y prendre pour la chasser ;elle me poursuit comme une amante fidèle ,je dois donc m’acoquiner à elle, tout en faisant semblant qu'elle ne soit pas avec moi, car j'ai cessé de l'aimer. Les jours suivant - il retrouva la pêche, car le contact des autres galériens à travers son job, lui faisait prendre conscience qu'il n'était pas le seul à vivre dans la dèche. Il trouva un autre job, il devint compteur de véhicules sur le tronçon d'un axe périphérique à l'intérieur de Paname. Il reprenait goût à la sauvagerie urbaine ; à force de voir autour de lui se déployer le spectacle fantastique de milliers de véhicules d'aspects brillants se déverser en un flot continu sur les boulevards splendides, cela le rendait mystérieusement joyeux. Il exultait parfois prit par l'ivresse de la ville ; une voix résonnait en lui ; elle disait : - Je suis le poète exalté, Je suis le grand veneur, je fais partie des hommes tatoués d'instincts qui contemplent le spectacle de la vie comme si c'était un festin prodigieux qui leur était donné pour apaiser leur goût du meurtre, je retrouve à travers ces grossiers délires civilisés les attraits innombrables du grand cérémonial que nous offre la nature lorsqu'elle surgit toute nue devant nos yeux pour bien s'assurer qu'elle est à l'exemple de Venus la seule déesse digne d'être vénérée à cause de sa divine beauté, l'instant d’après il se disait, n'exagérons rien, je suis cinglé ; je suis à peine moins cinglé que tous ces hordes de citadins qui participent sans s'en rendre compte, à la célébration de la folie du monde. Saoulons-nous d'ivresse, jouissons des mille éclats du soleil tant qu'il brille sur nos têtes, demain sera peut-être un jour funeste. Toutefois malgré ses foutus états d'âme, cette cure de rixes urbaines lui faisait du bien, il se sentait de nouveau amant des grands espaces de ceux qui se tiennent cachés, sous les revers de la voûte splendide qu’égrène sans complaisance la complainte toujours ravivée des jours monotones. FEU D'or n'était pas apparue, il se dit : - Je dois l'oublier ! Elle est retombée dans les bras de Miracle, les femmes sont imprévisibles ! J'aurais du m'éviter la peine de l'aimer. L'instant d’après il se disait : - Je suis fou, fou et stupide je raisonne comme un vulgaire amant... en réalité j'aurais du la ravir à Miracle au lieu de consentir à ce qu'elle lui reste, car à présent elle doit être retombée sous sa coupe... l'instant suivant - il raisonnait ainsi. - Si Feu D'or ne vient pas, c'est bien ainsi, c'est qu'elle aura fait son choix, je dois consentir à la perdre, car elle ne m'appartient pas. - INCERTITUDE croisait toujours son chemin. FEU D'OR fit son apparition dans la vie du poète alors que celle ci tendait à prendre la forme d'un douloureux. Calvaire il s'abandonnait au fil inconstant des jours comme un être exilé dans la profondeur de ses rêves sans élans, il s'imaginait qu'il était un poète exilé au fond d'un pays incertain alors qu'il n'était qu'un être humain traversé par le doute et la désespérance. Feu D'or raviva sa vie en lui donnant le Feu qui brûlait dans son cœur elle fit resplendir ses jours en déposant sur ses lèvres le baiser furieux des amants. La vie terne du poète revêtit du jour au lendemain des airs plus magnifiques ; il se rendit compte alors combien il était faible ; car seule la présence d'une femme pouvait magnifier son errance, il avait cru pouvoir défier la vie en solitaire lorsqu'il vint sur Paname pour accomplir son grand périple initiatique ; il s'apercevait que sans le secours d'une femme il était désarmé. Feu D'or, lui fit l'effet d'une bourrasque, elle transforma radicalement l'appartement ou ils vivaient, elle fit briller le feu de la passion dans leur campement et sur le squat devenu soudainement un grand campement solaire, elle insuffla dans la vie du poète atterré, la vigueur saisissante qui lui faisait défaut pour affronter la vie avec l’œil des hommes en proie à l'extase bienheureuse, ceux dont le cœur est remplit des plus folles espérances. Elle entraîna Bel astre presque à son corps défendant sur la rive dure des battants, car elle avait une énergie éblouissante. Bel astre en réalité vivait toujours intérieurement son chemin de croix ; depuis que Désir l'avait abandonné, il ne savait plus ordonner sa vie selon la suite des plaisirs. Il vivait sous la coupe éblouissante de Feu D'or qui l'avait prit pour son nouvel amant, car elle avait remarqué en lui le feu intérieur qui couvait, et elle voulait qu'il en fasse jaillir un Poème somptueux ; mais bel astre attendait, il attendait que le manteau de sombritude qui recouvrait sa vie, vienne à s'user pour en porter un autre qui fût plus resplendissant, il le voyait ce manteau recouvert de grandes formes solaires prodigieusement éclatantes, et non plus seulement parcheminé de pétales de tristesse, comme ceux qui formaient une boucle sinueuse sur le manteau qu'il portait. C'est à cette époque qu'il fit la rencontre de celui qui s'appelait Blanc rêve. Il vit un jour alors qu'il se promenait sur les quais du métro pour observer la faune qui débarquait, un homme singulier vêtu de blanc, il ressemblait à une apparition ; c'était blanc Rêve qui traversait la ville, comme si c'eut été une plaine ou une forêt ; il marchait nu - pieds et soufflait dans une grande flûte de bois qui avait l'aspect tendre ;des sons qui avait la consistance limpide de l'eau qui jaillit des ruisseaux s'échappaient de l'instrument qui paraissait dans ce lieu souterrain bruissant de toutes part sortir d'un autre âge. La foule parisienne battue par le rythme infernale de la ville meurtrière, ne semblait pas même ouïr ces sons échappés d'un quelconque, mais prodigieux cirque naturel, elle passait rapide comme un fleuve de montagne, se contentant de s'écarter comme le ferait une rame d'eau, impétueuse lorsqu'elle heurte un rocher qui se trouve placé au milieu de sa course ; de même, la vague d'écume bruissante et les nappes de voix floconneuses qui tournoyaient dessous la voûte céleste du Métropolitain, ne semblait pas avoir prise sur celui qui marchait d'un pas égal sur ses flancs ; pas plus d'ailleurs que les immenses panneaux publicitaires qui encadraient l'espace prisonnier de la ville souterraine ,ils miroitaient sans fin tels des mirages que plus personne ne voyait à force qu'ils apparaissent; ils semblaient exilés sur les murs sombres parsemés de lumière de cette cité humaine qu'on sentait lourdement enfouie sous la terre. Bel Astre écouta le son captivant de la flûte, et lorsque l'homme habillé de blanc s'assit sur un banc, il vint à lui pour lui parler, car il avait reconnu en lui, un frère de rêve. Il l'invita à venir tenir gîte dans le Squat céleste, car il voulait en faire son ami. Il l'amena avec lui dans la maison céleste, et c'est alors que lui apparut Blanc rêve dans toute sa splendeur. Il reconnut en lui nom seulement un frère de rêve, mais aussi un magistral poète des espaces insoumis. Blanc rêve qui était de quelques années l'aîné de bel astre avait derrière lui un passé glorieux, il avait vu resplendir les premières vagues de spleen dans cette partie du monde qu'on appelle occident offert par une société repue à une génération de poètes encore soumise afin qu'elle se révolte contre l'ennui mortel que les flots implacables déversaient sur leurs âmes, ce que voyant, dans un geste de défi impétueux, ils avaient décidé à l'encontre des flots contraignants de vivre selon l'ordre imprimé par leurs rêves, ils s'étaient réunis l'âme en feu, et s'étaient mis à construire des vaisseaux somptueux. Sur des nefs d'argent d'or et de neige, ils avaient embarqués ; parcourant les océans d'ennuis ,à cheval sur la crête fabuleuse des vagues étincelantes ,leurs vaisseaux d'argent d'or et de neige avaient fini par accoster sur des terres nouvelles dont certaines pouvaient avoir quelques ressemblances avec ce blanc pays qu'on appelait l'Eden. Blanc rêve était un des premiers de cet étrange et belle contrée qui s'appelle France à avoir fait le voyage vers le pays des hauts rêves ; il avait accosté sur une de ces îles splendides quelques années auparavant, il y avait bâtit un temple gigantesque un grand auditorium d'or, il l'avait bâtit aux dimensions du rêve édénique démesuré qui l'habitait. Dans cette splendide demeure il recevait les divins musiciens qui voyageaient sur toutes les mers, dont nous avons parlé, ils débarquaient poètes et bardes en tête de leurs grandes nefs d'argent d'or et de neige, et ils soufflaient dans leurs grandes conques de verre pour attiser les vents précieux qui soufflants sur les mers devaient entraîner toute une génération de poètes illuminés sur le chemin tumultueux des océans couverts de rêves, c'est pourquoi certain disaient en les voyants passés l'air inspiré, les vêtements déchirés, qu'ils ressemblaient à des Clochards célestes ; car c'est ainsi que se fabriquent les légendes ; Blanc rêve qui en faisait partie était encore tout auréolé par ses feux, lorsqu'il croisa bel astre. Blanc rêve vint habiter dans le squat céleste, il était perdu dans le maelström de ses rêves au moment ou il rencontra celui dont nous contons l'histoire ; il errait dans Paname tel un oiseau égaré dans un palais immense dont il ne voyait pas l'usage. Il avait décidé de monter sur la grande capitale après avoir vécu quelques temps dans les bois afin de retrouver le contact avec les forces éclatantes de la nature, car son divin voyage l'avait mené au cœur du pays des mirages ; là il s'était perdu dans une contrée brillante qui s'appelait extase. Il avait dressé sous les grands chapiteaux, où ils recevaient ses bardes, sacrés et ses nombreux convives de grandes cuves remplie de ce précieux et dangereux nectar qu'on appelait Extase, certains la surnommaient la déesse des voyages, à cause qu'elle avait la faculté d'entraîner celui qui buvait à sa coupe vers des pays lointains, inaccessible à tout homme ordinaire. Blanc rêve qui avait trop bu du précieux nectar avait perdu l'usage de la raison car celui qui oublie que la déesse avenante qui s'appelle extase dépose toujours dans le fond de sa coupe précieuse un poison qui rend fou, celui là méritera de chuter, lorsqu'il boira la coupe, s'il est assez stupide pour la boire jusqu'au bout. Blanc rêve non seulement avait perdu l'usage de la raison, mais il avait par la même occasion perdu son grand chapiteau d'or celui sous lequel il recevait les bardes et les poètes céleste, car la police ailée et prompt à réprimer les gens d'extase, l'avait surpris en train de verser dans la coupe de ses invités le précieux nectar. Elle l'avait chassée de son grand auditorium d'or, et l'avait mené pieds et poings liés jusqu’à la dure prison. Ayant purgé sa peine Blanc rêve, pour se purifier de tous ses excès s'était promener tel un ermite dans les bois, se nourrissant d'herbes et se baignant dans l'eau clair des ruisseaux, comme l'avait fait avant lui, mais pour d'autres raison, le grand poète nostalgique qui s'appelait Toreau. Après s'être converti au culte de la nature, blanc rêve avait décidé de venir affronter Paname la ville céleste il voulait savoir si la force de son chant, sa flûte et ses pieds nus, pouvaient traverser la ville altière, avec la même légèreté qu'ils avaient traversés les bois souverains. Blanc rêve défiait la ville meurtrière avec l'air superbe des voyageurs qui ont frôlés l'abîme, il savait qu'il marchait pieds nus devant une divinité qui pouvait à chaque instants l'écraser, car elle ne supportait pas qu'on défie sa splendeur, et encore moins qu'on l'offense en croyant qu'on pouvait avoir accès à ses ruelles splendides à ses précieux boulevards, à ses temples prodigieux sans avoir consentit à lui adresser les offrandes qu'elle réclamait à tous ceux qui voulaient jouir de ses sublimes attraits ; il fallait consentir de se livrer à elle, si on voulait être accepté dans ses murs, car l'impitoyable divinité dévorait sans pitié tous ceux qui ne se pliaient pas à ses caprices. Elle laissait sur le tapis tous ceux qui avaient la prétention de croire qu'ils pouvaient fouler son espace éclatant, sans avoir consentit à baiser ses pieds d'argent, et sa robe de lumière, car si elle pouvait se rendre aussi belle qu'une déesse d'amour, elle pouvait devenir plus cruelle qu'une déesse guerrière pour ceux qui avaient eut la malchance de lui déplaire. Lorsque Blanc rêve vint habiter le squat céleste, il n'était pas seul, il était accompagné de celui qui s'appelait Folle Danse. Il avait rencontré ce dernier par hasard au fil de ses errances dans la belle capitale. Folle Danse était venu dans la splendide capitale pour s'exercer à l'art du théâtre qui avait cours en cette partie du monde qu'on appelle occident, il avait survolé l' océan et la terre, puis la terre et l'océan assis dans le beau réceptacle d'un avions blanc argenté, pour venir étudier nos coutumes qu'il ne connaissait qu'imparfaitement, car il était natif d'un pays ou avait cour d'autres manières. Le pays d'où venait folle danse, on ne l'apercevait pas facilement, car il était masqué par huit épaisseurs de nuées blanches, c'était du moins ce que disait de lui, il y a de cela plus de deux cents années, un des nombreux barde céleste qui y tenait demeure. Folle danse lui-même semblait lorsqu'on l'apercevait, avoir le corps couvert d'au moins dix épaisseurs de nuées blanches, car son corps qui était souple et agile, portait un cœur qui respirait toujours au rythme du peuple auquel il appartenait. Ce peuple qui vivait confiné sur un archipel, était un des peuples les plus esthétisant du monde. Folle Danse qui avait hérité de ce sens artistique, était pour sa part un danseur prodigieux, cela donnait, qu'en l'observant danser - on pouvait admirer hormis la force et la beauté de sa danse, le talent d'un peuple qui savait donner grand style et parure exceptionnelle à chacune de ses apparitions, c'est pourquoi chaque intervention de folle danse était reçue comme une fête pour l’œil, est était attendue avec grande impatience par tous ceux qui l'admiraient. Lorsque folle danse se mettait à danser Blanc rêve l'accompagnait du son de sa flûte, blanc rêve tout de blanc vêtu arpentait l'espace avec grande lenteur, alors folle danse, de couleurs vives habillé, se mettait à projeter son corps dans les airs à la façon d'une hirondelle céleste tournoyant dans le ciel, ses va et vient rapides fouettaient l'azur avec si grande grâce qu'on en était tout éblouit. Avec l'apparition de Blanc rêve et de folle danse, la vision que Bel astre avait du monde se modifia, c'était comme si leur présence dans le squat céleste venait jeter du baume sur ce qui aurait pu lui rester de tristesse depuis le départ de Désir. Il y avait déjà la présence charnelle de Feu D'or qui avait ravivé ses instincts amoureux, la présence de ces deux amis à ses côtés vint pour le rappeler à ses devoirs de création ; il se remit à écrire, et s'initiait avec Folle danse à l'art de la danse, il puisait dans la grande force de persuasion de Blanc rêve de nouvelles convictions sur l'emploi qu'il y avait à faire à bon escient des choses qui nous sont données en ce monde ; ce dernier savait lui insuffler la dose d'enthousiasme qu'il est nécessaire de posséder en soi pour affronter la vie d'un œil perpétuellement en éveil. Blanc rêve qui sortait d'une longue période de repli sur soi retrouvait en partie les énergies qui avaient fait de lui un souverain catalyseur d'espérances à l'époque ou brassant à pleine main les utopies les plus folles, il avait réussit à ériger ce temple dédié aux plaisirs de la vie ; c'est à quoi pouvait se comparer son grand auditorium d'or. Peu à peu la face intérieure du squat céleste se transformait, on y voyait paraître de nouvelles têtes des têtes toutes portées vers les rêves, les mauvais génies qui hantaient le squat divin sous la forme de démons attachés à des seringues d'argent, s'étaient volatilisés. Etoile, la nouvelle voisine de bel astre et de Feu d'or faisait partie de ces nouvelles têtes toutes en proie au rêve ; elle pratiquait-elle aussi l'art de la danse, elle était certes plus réservée que Folle danse mais sa cambrure divine n'avait rien à envier aux plus belles danseuses qu'on voyait sur les scènes des musées d'art moderne, sa passion pour la danse était encore toute neuve, elle avait encore besoin d'être renforcée ; toutefois, elle avait beau sortir avec un amant qui s'appelait beau rivage, elle n'en demeurait pas moins toute tremblante et soumise sous le divin éclat de la coupe d'or et d'espérance que ce grand séducteur qui avait pour nom BELART agitait au-dessus de la tête de ceux qui rêvaient d'une gloire soit éphémère soit éternelle gloire que BEL ART promettait à tous les amants épris de beauté, mais désireux d'en tirer quelques satisfactions d'orgueil. BELART était un prince merveilleux et plein d'attraits aux façons de faire subtiles et gracieuses qui avait le génie de transformer les choses les plus vulgaires et les plus laides en les rendant si délicates et si avenantes qu'on les croyaient tout à coup dignes d'être aimées, il transformait le métal vulgaire en relique d'or précieuses et le corps le plus laid apparaissait revêtu de ses atours aussi splendide que celui d'une divinité ; tous ceux qui avaient le secret désir de s'accoler à lui pour apprendre de lui devaient sans compter sacrifier leur temps et leurs humeurs afin d'être entièrement à son service car Bel art était un amant capricieux rancunier et exigeant. Certains pouvaient passer leur vie à lui offrir ses services, ils n'en retiraient souvent que vaine gloire, car Bel art était souvent accouplé avec celui qu'on appelle Faux semblant ou encore Artifice, ce dernier se donne pour mine ce qu'il n'est jamais ou ce qu'il est rarement en réalité ; c'est que les relations qu'entretenait Bel art avec les plus grands de ce monde l'obligeait parfois à se prostituer honteusement, sans que cela d'ailleurs ne parût l'affecter ,car Bel Art était parfaitement inconstant, il avait prit pour mauvaise habitude car sa vie était instable de se faire macquer par des individus grossiers qui achetaient ses services par le seul fait qu'ils avaient assez d'argent pour le payer grassement, comme il y trouvait parfois son compte il s'était fait une raison de composer avec toutes sortes de circonstances et il n'hésitait pas à se compromettre avec toutes sortes d'individus qui s'intéressaient à lui uniquement pour le prestige qu'il y avait à être vu en sa compagnie. Bel art usait de son prestige sans compter, ce qui lui valu souvent quelques déboires, car à force d'être sollicité de toutes part - il finissait par ne plus savoir parmi tous ceux qui le sollicitaient lesquelles ils devaient satisfaire en premier, soit les riches ou les pauvres, soit les bavards, les menteurs les naïfs ou les sots tant il les confondait tous à force de les voir tous réclamer son pucelage, c'est pourquoi il finissait parfois dans les bras de quelques bourgeois stupides ou vantards ou dans ceux de quelques proxénète au grand cœur qui l'employait à faire le tapin sur les boulevards de la dernière grande avenue des Temps modernes. Si Bel art n'avait pas été talonné de prés par sa sœur aînée qui s'appelait Belle âme il y a de fortes chances qu'on l'aurait employé uniquement à astiquer à longueur de journée les pissotières des rois et des riches seigneurs qui peuplent notre univers, car Bel art était trop prompt à faiblir devant richesse et pouvoir pour tenir en respect à lui seul toutes ces canailles, seule Belle âme était capable de faire la distinction entre un riche et un pauvre entre une canaille et un simple d'esprit. Sans le concours de Belle âme Bel art n'était rien d'autre qu'un simple pourvoyeur de rêves qu'on pouvait rançonner tout à merci selon les circonstances ou sa vie instable le menait. Si Bel art était tant admiré malgré tous ses défauts, c'était que bien peu de personnes semblaient instruites de ses défauts, seul ceux qui avaient prit l'habitude de le côtoyer d'assez prêt pouvaient connaître sa véritable nature, ils se méfiaient alors de lui comme de la peste; c'est pourquoi beaucoup de ceux qui se laissaient prendre à sa belle mine et se mettaient de bonne foi à son service, se retrouvaient parmi ceux qui le détestaient le plus une fois qu'il les ait laissé choir, car ils s'étaient aperçu ,mais trop tard des traîtrises de Bel art. Bel astre qui n'était pas entièrement niais, avait compris du peu qu'il connaissait des choses de la vie que Bel art était un des personnages de qui il devait le plus se méfier, car il avait aperçu plusieurs fois son ombre tourner autour de lui. Bel astre malheureusement tombait souvent dans l’excès inverse, il vouait un culte obsessionnel à Belle âme, la sœur aînée de Bel art. Belle âme qui avait certes de belles qualités n'était pas non plus exempte de défauts ; elle conduisait souvent ses amants à leur perte, car elle leur faisait confondre, le sublime et le réel, tant est si bien que la vie de ceux qui ne voyait que par elle devenait parfois sujette à des déboires, car ils recherchaient toujours une vérité située au-delà de celle qu'ils avaient présente sous les yeux, pensant que la seule vérité se trouvait en dehors de celle qui leur était directement accessible. Ils ne trouvaient pas celle qui leur était accessible suffisamment digne de confiance ou d’intérêt, c'est pourquoi ils s'ingéniaient à en chercher d'autres hors de portée, alors que celle qu'ils avaient sous leurs yeux aurait du leur suffire amplement. Bel astre à l'époque ou nous le décrivons n'avait pas encore tout à fait compris cette chose, c'est pourquoi nous le verrons en maints endroits tomber sous la coupe lancinante de Belle âme. Dans le squat céleste il y avait aussi Raie d'or qui passait régulièrement mais qui n'y habitait pas, toutefois il y tenait une place importante car il faisait partie de ceux qui avaient fait partie de la première vague d'occupation du squat céleste, la réputation de son coup de pied de biche doré avait déjà fait son chemin, c'est pourquoi il était déjà accueilli partout ou il passait comme un véritable héros de légende des squats divins, héros il l'était en vérité à part entière dans le cœur de ceux qui connaissaient par cœur la première partie de la légende des squats célestes. Dans le squat céleste il y avait aussi feuille d'or qui s'était installé ; feuille d'or passait ses journées à sculpter des formes en papier mâché qu'elle recouvrait de feuilles de papier argenté et de vives couleurs, parfois, elle glissait une ou deux feuilles dorées sur ces étranges sculptures qu'elle exposait dans la vitrine du squat divin, car avant d'être occupé par des squatters célestes, la maison peinte tout de vert et de violet l'avait été par toutes sortes de boutiquiers, et la belle vitrine qui leur avait servit à faire reluire leurs divins objets servait à présent pour les nouveaux occupants du squat céleste à faire reluire leurs étranges poèmes, qui prenaient tantôt la forme de sculptures nègres urbaines que Raie D'or réalisait à ses moments perdus de mots sculptés par Désir dans les épais annuaires téléphoniques, de peintures exotiques tirées d'un catalogue des galeries Lafayette que Bel Astre travaillait à la façon des primitifs, car le démon de la peinture avait commencé par le prendre. La divine maison accueillait dans son sein des poètes de passage et des chanteurs de rue, des contestataires et des militants révolutionnaires venaient parfois la visiter pour l'offrir en exemple car elle faisait figure de Reine dans les milieux de la contre culture de la fin des années soixante dix. Sa sublime façade avait été peinte par un couple mythique qui était reparti pour Amsterdam la divine, c'est ainsi qu'on l'appelait, car pour tous elle était la Mecque des squats céleste de ces années là. Il y avait aussi parmi ses nombreux occupants celui qu'on appelait Braqueur à cause de la facilité qu'il avait à subtiliser à tous ceux qui faisaient acte de propriété, les reliques qui faisaient leur orgueil de divin propriétaire ; il y avait Malfrat et Errante qui vivaient parfois ensemble, mais qui souvent se disputaient, car Malfrat trompait souvent Errante avec des homosexuels de passage, car Malfrat qui n'avait pas de principes ne faisait que ce qu'il jugeait utile de faire pour son souverain plaisir. Errante quant à elle ne savait jamais s'il lui valait rester coucher avec Malfrat ou plutôt aller voir ailleurs, car jamais elle ne trouvait place qui lui convenait. Il y avait celui qu'on appelait Sauvage à cause qu'il ne parlait à personne, car il était solitaire ; il y avait aussi jongleur qui était un véritable génie, car il jonglait avec tout ce qui lui tombait sous la main. Le squat céleste ressemblait déjà à un divin squat d'artistes même si le mot emblématique n'existait pas encore. ART Cloche et son bateau Lavoir céleste n'était pas encore apparut sur le ciel de la splendide capitale, la légende dorée des SQUATTS DIVINS n'était pas encore née. Bel astre n'avait pas encore eut le temps de rentrer dans le corps de celui qui s'appelle FENDEUR.BEAUCHRIST errait quelque part dans Paname recueillant sur l'alsphate noir étincelant les restes splendides de quelques oiseaux blancs qui avaient heurté dans leur vol machinal la carrosserie brillante d'une folle automobile, SPLENDEUR était encore prisonnier derrière le mur d'airain et de bronze qui l'empêchait d'accéder au faramineux Paradis capitaliste, il n'avait pas encore pu baiser le voile d'or qui recouvrait le corps de la déesse radieuse aux pieds d'argents, son cœur était encore bercé d'illusions. Bel astre de même n'avait pas encore pu contempler de face le Blanc visage de celui qui s'appelle MYSTERE, ni entrevu celui de REVELATION qui se tenait à ses côtés, il n'avait pas encore entendu les divines paroles que MYSTERE lui avait murmuré à l'oreille lorsqu'il le convia à visiter son royaume souterrain. - Il te faut tuer ta peur si tu veux accéder au blanc corps de DESIR. lui avait dit Mystère - Mais tuer ta blanche peur, cela même ne suffit pas - Avait murmuré dans le creux de son oreille celle qui s'appelait REVELATION il te faut aussi fendre sans pitié tes désirs et ne prendre d'eux que ce qui t'importe de prendre, lui avait t'elle dit, car sinon tes désirs te prendront à revers .Fend les avant qu'ils ne te fendent, et tu accéderas au CORPS DE CRISTAL BLANC de LA TOUTE NOUVELLE POESIE MODERNE - Il n'avait pas entendu ce que murmurait dans son dos un homme au visage de lumière qui ressemblait à celui de mystère et qui était peut-être son frère car il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau se ressemblent, il n'avait pas entendu ce qu'il disait, car il était sourd à tout ce qui ne prenait pas la forme de ses rêves. Il avait murmuré doucement, mais assez pour qu'il l'entende ces paroles énigmatiques, car il avait vu le blanc cœur de bel astre palpiter un peu trop rapidement : GARDES TOI DE PRENDRE SES PAROLES TOUT UNIMENT AU MOT ET A LA LETTRE il lui montra du doigt REVELATION,PREND GARDE EN L'ECOUTANT A NE PAS T'EGARER EN FAISANT COMME CEUX QUI REPETENT OBSTINEMENT APRES L'AVOIR ECOUTE,QUE LA VRAIE VIE ET AILLEURS,LA VRAIE VIE EST ICI ELLE N'EST NUL PART AILLEURS, CEUX QUI VEULENT ACCEDER AU BLANC CORPS DE REVE DE LA TOUTE NOUVELLE POESIE MODERNE DOIVENT APPRENDRENT SANS DOUTE A FENDRE LEURS BEAUX DESIRS AFIN DE LES FAIRE RESPLENDIR A TRAVERS LE CORPS ELANCE DE SUBLIME,MAIS ILS DOIVENT SURTOUT APPRENDRE A RENONCER SANS REGRETS A LEURS PLUS FOLLES CHIMERES-CAR JE TE LE REPETE A NOUVEAU POUR QUE TU NE ME PUISSE PAS DIRE DEMAIN AU SEUIL DU DERNIER SOUFFLE ET DU DERNIER BAISER QUE TU NE L'AVAIS PAS ENTENDU,LA VRAIE VIE EST ICI, ELLE N'EST NUL PAR AILLEURS ! – Bel astre ne pouvait pas entendre ces paroles, il ne pouvait pas entendre ces paroles, car à cette époque il marchait encore obstinément sous le couvert des ailes d'or et de rêves de la plus éblouissante de ses chimères, elle avait revêtu pour lui depuis longtemps déjà le visage de MYSTERE, il était tourmenté sans jamais débander par sa splendide et trop violente lumière il n'y voyait plus tant elle l'éblouissait. .Bel astre était l'amant vertigineux de cette bête. A l'époque ou nous parlons BEL ASTRE était toujours sous le choc que lui avait procuré le blanc corps de Désir il ne voyait les formes magistrales que devaient revêtir la nouvelle poésie moderne, qu'à travers les splendeurs élancées de son Blanc corps de rêve ; c'est pourquoi, il pleurait jour et nuit après désir, comme si cela eut été la seule qui ait été capable de le faire accéder à la vie authentique dont il rêvait depuis toujours et qui obsédait son coeur comme un cruel souvenir. A l'époque ou nous parlons bel astre était encore en vérité prisonnier de son cœur incertain. Mais déjà il était attiré par le corps de cristal blanc de ceux qui révèrent les mystères. C'est pourquoi Se voyant entouré d'une telle pléiade d'artistes Bel astre se souvint de la première initiation au mystères que lui avait offert Miracle, alors qu'il était encore prisonnier des bras de Misère. Il ne pouvait pas faire autrement que de repenser à Miracle, car les nombreux artistes qu'il côtoyait lui rappelaient la fameuse troupe des ESTOURBIEURS CELESTES, car ils préparaient tous plus ou moins des spectacles. Il repensait donc à Miracle ; il repensait à lui, comme à une figure que le destin avait placée sur sa route pour lui faire des signes, il repensait à Miracle comme à une figure divine, même si dans son esprit Miracle avait perdu une partie de son prestige. Miracle avait perdu une partie de l'admiration que Bel astre lui portait, non pas à cause qu'il avait tenté de tuer Bel astre dans un accès de Jalousie, mais à cause des moyens qu'il avait ensuite utilisés pour tenter de reconquérir Feu d'or après qu'elle eut décidé de rester quelques temps avec lui ; Miracle avait assez vécu avec Feu d'or pour savoir qu'elles étaient ses plus grandes tentations, il n'hésita pas à les faire jouer ; il proposa à FEU D'or de partir avec elle pour un voyage de rêve sur un grand bateau blanc, il lui proposa de passer quelques temps dans les îles céleste de la Polynésie, voyant qu'elle n'y cédait, il lui proposa un voyage au Népal, car il savait qu'elle adorait ce pays ; voyant qu'elle n'y consentait pas il se proposa de lui faire des enfants car elle les adorait. Il avait beau s'évertuer à la reconquérir Feu d'or ne cédait pas, elle était décidée à partir. Miracle voyant que Feu D'or ne fléchissait en rien, se mît alors à lui jouer le coup de la déprime il fit semblant de vouloir se suicider. Il finit seulement par obtenir de Feu D’OR qu'elle consente à lui rendre des visites d'amitié, tout en vivant avec bel astre son amoureux ; ce que Feu d'or lui concéda facilement, car elle commençait sérieusement par se fatiguer de Miracle qu'elle trouvait trop encombrant ; elle trouva dans cette proposition un prétexte pour partir rejoindre Bel astre qu'elle était de plus en plus pressé de revoir. Miracle lui avait toutefois fait promettre de ne jamais venir lui rendre visite en compagnie de Bel astre, au prétexte que jalousie risquait de le reprendre ; c'est qu'en réalité il voulait plutôt pouvoir jouir de la présence de Feu D'OR en se donnant l'impression qu'elle lui appartenait encore ; si elle était venue avec Bel astre celui lui aurait tout gâché. Mais cette histoire fait déjà partie du passé. Bel astre quant à lui avait décidé de tourner la page ; après le drame qui s'était déroulé dans la péniche, il savait que leurs rapports avec Miracle ne pouvaient pu être les mêmes, Feu d'or lui avait laissé entrevoir qu'une réconciliation puisse s'opérer entre eux, mais il doutait que Miracle puisse en dépits de toute sa générosité ne pas lui en vouloir de lui avoir ravit FEU D'OR ; il se disait que la rancune qu'il lui portait ne s'atténuerait pas du jour au lendemain ; il trouvait d'ailleurs normal que Miracle lui en veuille, Miracle avait besoin de décharger sa rancune sur quelqu'un ; comme il était toujours épris de Feu d'or, c'était sur Bel astre que sa rancune devait se cristalliser ; Bel astre n'y trouvait rien à redire, c'était dans la logique de la nature humaine que les choses se déroulassent ainsi. Pourtant, Il s'était donné une ligne de conduite; c'était celle qu'il s'était promis de suivre sur les conseils de Miracle ,alors que désespérance le harcelait encore, il s'efforçait de voir les choses du bon côté; c'est pourquoi quand il pensait à Miracle il s'efforçait de ne conserver de lui que les meilleurs souvenirs; ce n'était pas pour lui chose trop difficile, car Miracle lui avait donné beaucoup ,il lui avait surtout et par-dessus tout, redonné le goût de la vie au moment ou il l'avait perdu ,et il lui avait aussi donné, mais c'est vrai que c'était à son corps défendant une femme qui s'appelait Feu d'or, c'était pourquoi lorsque Bel astre repensait aux événements qui s'étaient déroulés, il se disait qu'il avait eut la partie belle avec Miracle ,et qu'il faudrait qu'il rende un jour ou l'autre à quelqu'un ,ce que Miracle lui avait donné, même s'il ne voyait pas présentement comment il pouvait le faire. Quant à Miracle, ce qu'il aurait pu lui donner en échange du don de Lumière qu'il lui avait fait, ce qu'il aurait pu lui donner ; c'était une chose difficile à monnayer, ce qu'il aurait pu lui donner, c'était le cœur de Feu d'or pensait il ; c'était le cœur de Feu d'or si celui si avait été en jachère ou à vendre ; mais celui ci n'était ni en jachère ni à vendre ; Feu d'or tenait son cœur bien trop fermement entre ses mains pour qu'on puisse lui ravir à la dérobée, elle le tenait entre ses mains sans frémir, comme on tient deux belles torches qui éclairent un chemin dans la nuit, de telles torches ont ne les lâchent pas si facilement, car si ont les lâchent, on se retrouve soudainement livrés à la merci du noir - c'était l'impression émouvante qu'on avait en voyant Feu d'or marcher seule superbe dans la nuit - car le noir était pour Feux d'or - mais il en était de même pour la plupart des êtres humains- synonyme de deuil, d'angoisse et de peur, ils sont rare ceux qui osent affronter le noir sans torche pour y voir clair. Feu d'or qui tenait dans ses blanches mains deux belles grandes torches qui dégageaient un feu intense, Feu d'or n'avait pas pu voir la grande torche que tenait Bel astre dans sa main à lui, au temps ou il fréquentait désir, car celle ci s'était presque consumée ; celle qu'il tenait dans sa main au moment ou elle le vit pour la toute première fois était minuscule et elle était presque éteinte ; ce qu'elle avait aperçu était tout autre ; elle avait aperçut l'éclatante aura lumineuse qui enveloppait son corps de cristal blanc Bel astre lui-même ne pouvait pas la voir, car il était aveugle, mais ceux qui marchaient par hasard dans la nuit à ses côtés ils la voyaient surgir splendide comme un astre. Sur le chemin qu'elle empruntait Feu D'or n'avait pas encore réussit à trouver celui qui marchant dans la nuit, était capable de s'y mouvoir sans presque rien pour y voir ; c'est pourquoi, lorsqu'elle aperçut l'aura de Bel astre, elle tomba immédiatement sous sa fascination, car elle n'en avait jamais vu de pareille, elle était impressionnée, car elle n'était pas capable de s'orienter dans la nuit comme le faisait Bel astre qui était doué du don d'y voir mais n'en était pas clairement conscient ; si elle n'avait pas rencontré Bel astre elle aurait trouvé probablement quelqu'un d'autre que Bel astre, car elle cherchait depuis longtemps, celui qui avait le don de voir clair dans la nuit Quant aux torches que Miracle tenait dans ses mains, elles étaient si splendides et elles éclairaient tant, qu'elles en devenaient par trop éblouissantes, à leur contact les torches que Feu d'or tenaient dans ses mains devenaient presque inutiles, elles n'éclairaient surtout que des parties de paysage que Feu d'or avait déjà largement exploré, c'est pourquoi, elle avait furieusement envie d'en découvrir de nouveaux, c'était pourquoi sans doute, quand elle vit Bel astre surgir, elle tomba presque immédiatement amoureuse de lui, car elle ne vit pas en Bel astre un 'homme perdu tel qu'il était, mais elle vit un être lumineux marchant dans la nuit un être capable de lui ouvrir le chemin d'un monde qu'elle croyait peut être divin ,à cause que l'aura de Bel astre en donnait la flagrante illusion. Bel astre, quant à lui, lorsqu'il avait vu surgir Miracle il n'avait pas remarqué Feu d'or qui marchait à ses côtés tellement les étincelles de lumières qu'il projetait étaient éblouissantes ; il ne l'aperçut qu'après, lorsque son regard s'étant r’habitué à la lumière, il put distinguer le contour des choses et les différencier nettement ; ce qu'il n'était pas capable de faire, alors qu'il vivait dans la nuit. Miracle lui avait en fait redonné la vue, c'est pourquoi il pensait à lui dans ses meilleurs moments, avec une profonde gratitude ; et il y avait sans doute en cela une certaine naïveté, car Miracle n'avait pas agit forcément avec un si beau désintéressement que l'imaginait Bel astre qui de ce côté là était parfois d'une candeur et d'une naïveté désarmante. Il n'appartient pas toutefois à l'auteur de ces lignes de juger de la sincérité des intentions de Miracle, le jour ou celui ci intervint pour sauver Bel astre de la mouise ou du désastre ; l'auteur de ces lignes avait simplement gardé en mémoire les paroles de FEU d'or lorsqu'elle invita Bel astre à demeurer dans la péniche de Miracle ; elle avait dit à Bel astre - Miracle aime que ceux à qui il a cru rendre service, se plaisent chez lui ! - On pouvait supposer à entendre ces paroles, que Miracle avait le cœur large car il aimait que les gens qu'il avait sauvé profitent jusqu'au bout de sa générosité ; mais on pouvait aussi se dire que Miracle était tellement imbu d'amour propre qu'il ne sauvait les gens que pour avoir le plaisir de s'entendre dire qu'il était l'être le plus généreux que la terre ait portée, s'il en était ainsi il faudrait admettre, que Miracle appartenait à cette race d'hommes, - la pire que compte la terre - car ils ne sauvent pas les hommes par pure compassion, mais ils les sauvent pour la satisfaction égoïste de pouvoir se dire qu'ils les ont sauvés. Mais nous pouvons nous tromper sur le compte de Miracle en lui prêtant si mauvaises intentions, c'est pourquoi nous laissons à tous ceux qui nous ont ardemment suivis jusqu'ici, le triste privilège de décider par eux même si Miracle était une crapule ou un véritable saint ; nous ferons mine en passant de poursuivre notre récit comme si celui qui fait parler Bel astre par sa bouche n'avait pas vu briller nos vilaines pensées s'il les voyait briller cela pourrait peut être le rendre moins convaincant, cela nous priverait alors de pouvoir contempler le récit qui va suivre avec la même candeur que si c'était Bel astre lui-même qui l'avait écrit, car c’était bel astre qui parlait par sa bouche. CHAPITRE VI SCENES OU L'ON VOIT BEL ASTRE TEL QU'IL ETAIT VRAIMENT AU DEBUT DE SA VIE AVEC FEU D'OR. Lorsqu'ils rentrèrent de vacances c'était, le plein été, le squat céleste était désert, presque tous ses habitants étaient partis; feu D'or décida d'aller rejoindre sa famille qui habitait la Normandie, elle laissa Bel Astre tout seul, en compagnie de Isis la chatte céleste. Blanc rêve était parti juste à leur retour avec sa flûte ,un sac de couchage son sac petit sac de tissu dans lequel se trouvait l'essentiel de ses affaires ,il s'était acheté des sandales neuves, car à force de marcher pieds nus sur le bitume parisien ,il avait chopé des blessures aux pieds, Blanc Rêve était fatigué du squat céleste, il avait besoin de retrouver la pleine nature, Bel Astre l'avait accompagné jusqu'à la gare Montparnasse ou il était allé rejoindre des amis en Bretagne. Folle Danse était allé rejoindre une troupe de théâtre aux Etats Unis, car on lui avait proposer un travail la bas. Dans le squat céleste presque désert, on voyait errante faire quelques apparitions, Malfrat était parti quelque part ailleurs, Raie D'or venait fréquemment rendre visite à bel Astre, car il sortait rarement de Paris, il n'aimait pas vraiment la campagne ,il préférait passer son temps à photographier, les ruines des vieux quartiers de Paname, car Raie d'or était photographe, en plus d'être étudiant en philosophie; il ne vendait pas ses photos, c'était par pure passion qu'il se livrait à cette activité. Feuille d'or faisait quelques apparitions, mais la plupart du temps elle était partie. Seule Etoile était restée, mais elle allait partir pour son pays natal, la Belgique, elle avait eut une histoire avec Blanc rêve qui ne lui avait pas plu; elle avait dit à Bel Astre avec l'accent belge - Blanc rêve est un salop! - Bel Astre se demandait ce qui avait pu se passer; il crut tout d'abords à l'écouter parler qu’ Etoile avait cédé au charme de Blanc rêve, et que celui ci en avait profité pour la séduire ,Bel astre qui trouvait Etoile fort jolie ,se dit que Blanc rêve avait commis un impair, mais il n'y voyait pas à redire car il se dit qu'Etoile devait avoir consentit un peu ;il pensa que Blanc rêve s'était comporté comme un mufle; et il trouva ça dommage, car on ne laisse pas en plan une aussi jolie fille. Bel astre qui avait beaucoup d'admiration pour Blanc rêve, avait du mal à admettre que son ami ait pu se comporter, comme un salop, c'est pourquoi lorsque Etoile lui fit comprendre qu'il l'avait séduit contre son propre gré , il finit par se résoudre à admettre avec tristesse que Blanc rêve avait failli ,et il admit qu’ Etoile avait quelques raisons d'être en colère contre lui. Il n'osait pas penser qu'il l'avait prise de force, en fait Blanc rêve avait à ce qu'il comprenait du récit voilé que lui faisait Etoile séduit celle ci, en utilisant l'autorité prestigieuse qu'il exerçait sur elle du fait qu'il incarnait à ses yeux l'image d'une certaine grandeur d'âme dont il aimait parfois se parer ;il se dit que si tel avait été le cas Blanc Rêve, méritait d'être cloué au piloris, car on ne séduit jamais une femme de cette façon grossière .Il savait aussi qu' Étoile était d'une trop grande naïveté et qu'un jour ou l'autre une telle chose devait inévitablement se produire, car elle prenait les choses trop au sérieux ;il ne pensait pas que ce serait son ami Blanc rêve qui lui apporterait cette triste leçon de choses, la leçon de chose que lui avait donné Blanc rêve était la pire de toute, car il avait utilisé sa confiance pour lui ravir sa fleur d’après ce que disait Étoile. Comme Étoile était désirable entre toutes, Bel Astre crut reconnaître en lui, la tentation auquel Blanc rêve avait cédé en lui volant sa fleur, car elle était fort belle elle était de celle qui faisait oublier aux hommes toutes leurs meilleures résolutions. Bel Astre à sa propre consternation - car il ne s'était pas cru si couard- ne sut pas quoi lui répondre au lieu de prendre le parti D'Étoile qui était la victime, il se contenta de lui dire -que ce n'était pas sa faute à lui Bel Astre si son ami Blanc rêve qu'il vénérait pour sa sagesse avait cédé à un mauvais penchant. Devant Étoile qui recherchait une consolation ou peu être un soutien moral, il resta évasif, il ne chercha pas à savoir ce qui s'était réellement passé, il préféra faire comme si cette affaire ne le concernait pas, ce qui était par certains côté la pire des lâcheté, car si Blanc rêve avait réellement abusé d'Etoile, il fallait au moins qu'il en fasse repentir, car il n'y a rien de pire pour une victime que de se sentir bafouée. Bel Astre ,malgré son indifférence affichée se sentait touché, il était aussi tout dubitatif, car il n'était pas certain que Blanc Rêve ai commise la mauvaise chose dont l'accusait Etoile, car Etoile interprétait les choses à sa manière. Comme il admirait Blanc rêve par dessus tout, il lui semblait que cette vilenie dont l'accusait Etoile retombait sur sa tête. Pour le justifier il se dit en lui-même,- Même les êtres que l'on admire le plus peuvent avoir des faces cachées, nul n'est à l'abri de quelques vilenie causée par une passion subite, par un aveuglement, ou par un vice longuement réprimé Il se promit de parler de cette histoire à Blanc rêve quand il le reverrait, mais en même temps, il avait peur d'envenimer les choses; c'est pourquoi en dernier lieu, il se décida prudemment de ranger cette histoire sur le même rayon que celles qui se passaient tous les jours entre les habitants du joyeux squat céleste. C'est que depuis qu'il était là ,de nombreuses histoires étaient déjà survenues entre les habitants du squat céleste, Étoile qui était réputée pour sa naïveté était aussi réputée pour sa manie d’éplucher les choses en quatre et de créer des histoires; c'est pourquoi il se dit que dans cette nouvelle complication qui survenait, il fallait faire preuve de prudence et ne pas trop prendre les choses à cœur, Étoile qui était un peu trop maniaque parfois comme une femme d'intérieur prend goût à l'être dans un appartement trop confortable, avait sans doute oubliée qu'elle vivait dans un squat ,et que les fol poètes qui passaient par ici n'étaient pas tous des saints ;elle avait eut l'heureuse malchance de tomber sur une des pires espèce d'animal que comptait le squat céleste; car en dépit de ses apparences célestes Blanc rêve qui était du signe du serpent savait lorsqu'il avait saisit une proie comment faire pour la dévorer tout entière; il avait réussit sans nul doute grâce à son charme à fasciner Etoile, en lui faisant croire qu'il était un simple ermite au cœur de cristal blanc ,et puis la nature reprenant ses droits, il l'avait avalée comme on avale une petite souris, il avait oublié ce jour là qu'il détestait les fauves aux dents aiguisées comme celles des politiciens . Bel Astre malgré tout ce qui s'était passé ne pouvait s'empêcher, car c'était un idéaliste invétéré de voir Blanc Rêve avec de grandes ailes d'or, il avait constaté avec tristesse que sur ses ailes blanches et pures, des taches de saleté étaient apparues qui les rendaient pour quelques temps à ses yeux moins étincelantes ,il en était peiné, car il ne pensait pas que Blanc rêve puisse jamais les salir, toutefois, il pensa en regardant ces tâches , qu'un ange avec du cambouis sur les ailes c'était ce qui différenciait un ange mortel d'un ange immortel; seul le double céleste de Blanc rêve possédait des ailes Blanches et pures; il savait que ce dernier devait être triste de constater l'existence de ces tâches; mais il se dit aussi qu'il devait y être habitué, car les anges mortels n'arrêtent pas de salir leurs ailes, Bel Astre lui-même, malgré tout le soin qu'il mettait à garder les siennes propres, n'arrêtait pas de les salir . Quant aux ailes d'Etoile ,il les voyait toujours luire de satin blanc éblouissant ,mais il sentait que bientôt elles deviendraient moins vives, car les ailes resplendissantes de Blanc rêve leur avait fait un trou semble t'il en passant trop prés d'elles ,et il en était triste à mourir, car il aimait l'un et l'autre comme deux anges issus tout droit du paradis. Durant l'été, Bel Astre qui s'essayait à composer son grand poème bleu fauve sentait que les choses lui échappaient. Lorsqu'il regardait ses ailes il avait la curieuse impression qu'elles avaient été coupées. Il voyait souvent en rêve les splendides ailes de Blanc rêve, et celle éblouissantes de Feu D'or et il se disait que sa vie n'était pas à sa place. Il revoyait surtout en rêve les blanches ailes de Désir et il se demandait souvent pourquoi sa vie avait si soudainement basculé après qu'il l'eut rencontré. Il réalisait qu'il n'avait été l'amant voluptueux de Désir que par un coup de chance, il se rendait compte qu'il n'avait pas été digne de la chance qu'il avait eut de la rencontrer. Il comprenait en voyant les choses avec du recul, que les amants de Désir succombaient tous lorsqu'ils s'oubliaient dans ses bras en croyant posséder une chose qui était en tous points inaccessible, car Désir n'était pas une femme qu'on possède ,elle n'appartenait jamais à un homme que pour un temps éphémère, elle était de par sa nature l'amante éternelle de plusieurs." Elle était "Le taureau puissant aimé de Maat " Pour la posséder il fallait posséder un cœur égal à celui de l'horus d'or, le faucon céleste des Egyptiens; pour l'aimer sans crainte d'être brisé par elle, il fallait posséder en soi toute cohérence ,et toute largeur de cœur, elle tuait sans pitié tous ses amants qui n'avaient pas cette grandeur et cette superbe d’âme. Bel Astre ne l'avait pas compris ,c'est pourquoi, il était tombé amoureux d'elle à en perdre la raison ;il était tombé dans le piège des amants inexpérimentés et trop dociles qui une fois qu'ils étaient devenus l'amant de Désir s'étaient pris dans ses rets et l'avaient voulue tout entière pour eux; c'est pourquoi voyant cela, elle l'avait brisé sans pitié comme les autres qui n'étaient pas dignes de la posséder. Désir ne se donnait qu'aux hommes dont le cœur était aussi ferme que celui du superbe faucon ;elle avait bien vu luire un faucon dans le cœur de Bel Astre, mais elle n'avait pas réussit à le faire voler. Bel astre qui possédait un faucon dans son cœur n'avait pas encore rencontré pensait il celui ou celle qui devait l'aider à le faire voler ,mais comme bien souvent dans ces cas là, il se trompait. Désir avait bien vu le faucon qui dormait dissimulé dans le cœur de Bel Astre ;elle l'avait même aidé à naître, mais elle avait renoncer à le faire voler, car elle s'était aperçue qu'il était trop faible, il fallait que quelqu'un d'autre lui insuffle son feu pour qu'il puisse voler de son vol naturel; désir l'avait compris ;elle avait aussi compris, qu'elle n'était pas cette personne; c'est pourquoi elle avait abandonné Bel Astre à son destin. En réalité, la personne qui devait aider le faucon de Bel Astre à naître s'appelait Feu D'or mais Bel Astre l'ignorait. Bel Astre était tout à ses pensées, il se disait qu'il avait payé de sa personne avec Désir, à cause de sa trop grande naïveté, il se disait que son cœur de poète n'était pas encore assez musclé pour affronter les vastes espaces de l'âme humaine; et il n'avait pas tord. Heureusement, Bel Astre bien qu'il ait été porté par tempérament aux extrêmes, Bel Astre savait parfois être réfléchit ; ainsi, après sa rupture avec désir il avait compris qu'il n'était pas le grand poète fauve qu'il croyait être ,alors qu'il marchait éperdu sur les pas de celui qui s'appelait mystère ,il avait compris également qu'on ne pouvait être digne des accolades fauves de celle qui se faisait appeler Désir qu'en devenant un de ses plus éclatant amants selon ses termes; c'est à dire en renonçant à jamais à toute idée de vouloir se l'approprier. Il lui avait fallu sombrer dans la détresse et chuter comme un ange déchu pour comprendre la leçon, il ne l'oublierait pas. Pourtant comme il était obstiné ,il décida que même si cela devait lui prendre un temps plus long que prévu, il décida qu'il volerait un jour d'un vol aussi majestueux que celui des célestes faucons ;car il avait l'intuition que c'était par eux que devait passer le grand poème Bleu fauve qui l'attendaient plus loin. Bel Astre avait de la chance il était pourvu d'une superbe et fantastique imagination. FEU D'OR SUITE Chapitre I Le squat céleste dans lequel vivait Bel astre et Feu D'or, avait réussit à tenir le coup sans trop de problèmes, grâce à l'intervention ponctuelle de Raie D'or et celle de Braqueur qui effectuaient régulièrement les démarches légales pour en assurer la défense, ils faisaient partie des" Braves" qui assumaient le suivit juridique des lieux, ils étaient aidés par un collectif associatif qui regroupaient cinq ou six lieux délictueux ; c'est ainsi qu'on qualifiait dans certains milieux forts mal intentionnés l’activité des squatters. Bel Astre avait assisté une fois ou deux à ces réunions, et il ne les prisait guère, car elles lui rappelaient les années ou il travaillait comme laborieux dans une blanche usine, il était alors un militant syndical ailé ardent à se battre, car à l'époque il avait des convictions révolutionnaires qui lui donnaient des ailes brillantes et resplendissantes. Il faut comprendre qu'entre temps Bel Astre, avait évacué de son esprit tout ce qui pouvait lui rappeler l'ancienne vie de prolétaire aux ailes de nacre et de militant au regard somptueux qu'il avait été bien antérieurement à sa venue sur Paname. Car Bel Astre n'était pas un simple oisillon tombé du nid ; il avait déjà vécu une vie de prolétaire dure exaltante, passionnante mais aussi mortifére dans une vie ancienne. S'il avait éprouvé le besoin de brûler ses vieilles hardes, c'était qu'il avait pensait - il épuisé tous leurs fastes. Ainsi, lorsque nous avons rencontré Bel Astre au début du récit en poète exalté ; nous avions omis de préciser qu’il avait été un autre avant d'être celui là. Avant d'être celui là il avait été un splendide militant au regard somptueux, doublé d'un dur prolétaire aux ailes blanche nacré comme celles des archanges. Cela c'était avant que MYSTERE lui apparaisse pour la première fois et lui dise : - J'ai remarqué que tu as gravé sur ton cœur la marques Folle de ceux qui aspirent à rejoindre le pays des grands chieurs de lumières ; je t'en prie abandonne tes vieux habits de prolétaire bouseux et cagneux et tu les as portés assez longtemps, abandonne tes vieilles défroques merdèrifique et viens me rejoindre au pays fabuleux des poètes ; je te promet que tu trouvera à défaut de la gloire ou du confort auquel tout le monde aspire, comme chien stupide aspire au collier et à la niche, une vie encore plus exaltante que celle que tu as vécu car cette vie que je te promet si tu me suis, n'est pas la vie factice d'un prolo ou celle d'un céleste cabot comme ton père, c'est la vie authentique d'un poète. Bel Astre qui vénérait le poète comme si c'était son frère céleste, avait décidé de se suivre ses conseils, il avait abandonné ses vieux habits de prolétaire civilisé il n'avait gardé qu'un couteau de scalpeur, car le poète lui avait dit aussi "abandonne tout ce qui est inutile, n'emporte avec toi que ton cœur de lumière, et un couteau tranchant pour trancher ta peur, le reste viendra de lui-même." Bel Astre reconnaissait que le poète avait raison, il fallait emporter avec soi un couteau tranchant, car la vie d'un poète n'était pas chose facile, la peur de la vie advenait toujours là où on l'attendait le moins. Toutefois, à l'époque ou nous le situons, Bel Astre qui s'était aperçut l'âme en peine, qu'il ne pouvait pas écrire non plus facilement le grand poème Bleu Fauve des aspirants à la lumière s'était décidé faute de mieux à renouer mollement avec son vieux passé de militant aux ailes nacrées. Il pensa en lui-même" on abandonne pas si facilement ses défroques anciennes je revois des images que j'avais cru devoir abandonner" ; il pensait à cela car tout ce qu'il voyait autour de lui, lui rappelait ses vieilles hardes. Pourtant Bel Astre faisait comme si, il appartenait à un autre ; car il ne voulait pas retourner tout entier dans ses vieilles demeures. C'est pourquoi, lorsqu'on lui demandait de s'engager plus activement dans le mouvement de défense des squats célestes, il faisait comme si cela ne l’intéressait pas ; c'est qu'au fond de lui-même il avait compris qu'il préférait l'errance du poète à la belle charge du militant. C'est Feu D'or qui parvint grâce à son feu à le faire sortir de son rêve poétique et à le pousser à l'action ; elle obligeait Bel Astre à s'extraire de son coma sidéral pour rejoindre la vie authentique des squatters, car elle était en pleine effervescence. C'est en s'inscrivant dans le sillage de Feu D'or qui était pétulante d'énergie que Bel Astre renoua avec son passé militant aux ailes de nacre. Il le fit presque à son corps défendant, comme s’il avait la sensation de renouer avec une ancienne partie de sa vie à l'époque ou il était encore un oiseau fou, lâché dans un ciel de cristal pour y faire resplendir les ailes frissonnantes de la révolution sociale ; avec cette différence notable ; c'est qu'il avait cessé d'imaginer qu'il en était un des héros ; c'est pourquoi, il voyait les choses avec parfois une teinte de blase. FARFELADES Les divins squatters dont nous narrons l'histoire dans cette première partie de l'harassant récit consacré aux squats célestes, les divins squatters Bel Astre Feu D'or Raie D'or et tous les autres, occupaient des bâtiments situés dans des vieux quartiers de Paname, situés à la limite du quatorzième et du quinzième arrondissement de la céleste capitale. Hormis la maison violette et verte, occupée par Bel Astre Feu D'or et leurs amis (rue d'Alleray ) il y avait à proximité quelques rues plus loin, rue Dutot ), un vaste bâtiment couleur de rose occupé par un collectif de squatters homosexuels ; Bel astre ne les fréquentait pas beaucoup ; bien que ce lieu céleste exista déjà à l'époque ou il sortait avec Désir ; mais nous avons vu que Bel Astre dans la première partie de sa vie de squatter somnanbulesque se préoccupait assez peu finalement de ce qui l'entourait ; seul le corps élancé de Désir revêtait de l'importance à ses yeux, c'était à peine si le fait de vivre dans un squat lui importait, à part le fait qu'il trouve là un gîte gratuit, et la sensation un peu grisante de vivre en dehors du monde ; vivre dans un squat ne lui faisait ni chaud ni froid ; il n'était pas porté à les idéaliser, sauf à travers la figure mythique de quelques personnages d'une beauté sidérale, comme par exemple son ami Raie D'or qui incarnait à ses yeux une sorte de Légende à lui tout seul, car il avait la fascinante beauté des héros souterrains qui plaisait à Bel Astre. Il y avait à quelques centaines de mètres du squat céleste ou vivait Bel astre et Feu D'or un autre grand bâtiment couleur de larmes, car il était gris qui était squatté depuis de nombreuses années, on l'appelait le labyrinthe dans le milieu céleste des squatters, à cause qu'il n'était occupé que par deux trois personnes qui se partageaient une bonne quinzaine d'appartements à eux tous seuls. Ces célestes squatters partageaient ces divins lieux avec quelques locataires indécrottables qui s'étaient maintenu - on ne sait trop comment dans cet immeuble destiné à la démolition. A chaque fois qu'un nouveau locataire céleste, de guerre lasse se décidait à partir les célestes squatters, trouaient le plafond ou le mur de l'appartement ou ils squattaient s'ils étaient à proximité, et ils grignotaient l'espace qui généralement était muré tout de suite après le départ du locataire vaincu par la société propriétaire des lieux. Cette divine technique de grignotage leur avait permit de créer un palais magnifique à l'intérieur de l'immeuble, cela sans avoir à emprunter, ni escalier ni couloirs, ils utilisaient des échelles fantastiques pour monter aux plafonds et ils avaient condamné tous les accès de l'immeuble, de façon à demeurer seuls maître dans la place ; on appelait ce squat céleste le labyrinthe, car on pouvait si perdre tellement il était vaste et somptueux. C'est dans ce lieu céleste, que se retrouvèrent en secret une bonne vingtaine d'âmes séditieuses dont Feu D'or et Bel Astre, il s'agissait de mettre au point une vaste opération de squattérisation quelques vingtaine de mètres plus loin. Il y avait en effet à proximité du labyrinthe, une splendide clinique désaffectée, elle contenait une vaste cours et quelques maisonnettes charmantes l'entouraient ; le tout était voué à la démolition - Dieu soit loué, dieu des vauriens, car tu penses aux squatters c'était les paroles que braqueur avait murmurées en se signant, comme le font les Cathos, lorsqu’on l'évoquait, et il en rajoutait comme le font les bigots, car il adorait ce genre de contrepèterie. Celui qui coordonnait la céleste opération d'occupation s'appelait Lion d'or, il était architecte et faisait partie d'un réseau de compagnons bâtisseurs qui était implanté dans le quatorzième arrondissement, à un demi-vol d'oiseau de l'endroit ou les célestes squatters se réunissaient. Lion d’or était un personnage complètement mégalo, mais d'une superbe efficacité, il voulait squattériser à outrance le quartier, il vivait dans le splendide labyrinthe, c'est là qu’il avait installé son quartier général céleste et ses bureaux d'architecte. L'opération avait été minutieusement préparée. Les postulants célestes à l'occupation avaient été couchés sur une liste en carton dur, on avait recruté dans un réseaux de sympathisants et de relations sûres, il y avait des étudiants fauchés de purs militants écolos et divers gauches, et des personnes qui recherchaient simplement de quoi loger. Les communiqués de presse annonçant l'opération avaient été lestement mis au point, les journalistes alliés mis promptement dans la confidence devaient couvrir la céleste opération, les avocats chargés d'intervenir si l'opération tournait mal avaient été prévenus qu'il devraient peut-être appeler depuis leur résidence de campagne pour donner des conseils sur la marche à suivre, un couple de vidéaste amis qui s’intéressait à la capture de l'événement devait couvrir l'opération tout le temps qu'elle durerait. On enseigna aux néophytes célestes, comment fonctionnait la réquisition d'un lieu déserté dans un état de droit, pour les rassurer - on leur fit un léger cours de jurisprudence. On avait stocké un lot de matelas réquisitionnés à Emmaus dans le splendide labyrinthe. Lion d'or qui était en pleine forme, décrivit sur un tableau comment on allait procéder à la défloration. Bel Astre apprit ce jour là l'essentiel de ce qu'il devait apprendre sur les techniques d'occupation des squats célestes, car il commençait par sortir de sa pesante léthargie de poète merderifique. Feu d'or qui venait juste de rentrer, était tout feu tout flammes, elle se prenait quelque part pour une héroïne de série b, elle aimait ce n'était pas sa faute, tout ce qui sortait de l'ordinaire, elle était enthousiasmée jusqu'au cou, car l'opération promettait d'être chiamant spectaculaire. Blanc Rêve n'était pas encore rentré de sa mise au vert, mais il devait revenir quelques jours plus tard, juste avant le jour, J ; entre temps était apparu un autre personnage de légende, nous en reparlerons par la suite, car il était le camarade de communion de Bel Astre et il allait jouer un rôle non négligeable dans la saga des squats célestes des années quatre vingt, il s'appelait rayon d'or. Braqueur, Feuille d'or et Raie d'or étaient également de la partie, plus quelques autres squatters du squat de la confrérie gay, Etoile n'était pas encore rentrée de sa Belgique natale, elle était en train de se remettre de sa vie magistrale de «squatteuse » dans un petit pavillon belge, situé quelque part dans la banlieue de Bruxelles. Lion d'or qui était aux anges car il avait enfin sous la main son commando d'occupation céleste décida que l'abordage de la Sainte clinique aurait lieu durant le week-end. LE JOUR J, MAIS AUSSI EN SUS QUELQUES EXPLICATION SUR L'ART DE SQUATTER PLUS QUELQUES COMMENTAIRES SUR LA REVOLUTION FRANCAISE ET SUR LA PROPRIETE CAR L'AUTEUR HELAS EST PROLIXE JUSQU'A EN ÊTRE GONFFLANT. L'opération céleste fur menée de jour, car on avait opté pour une occupation spectaculaire. Pour accéder au saint des saints de la divine clinique, il fallait résoudre quelques petits problèmes pratiques ; il fallait rendre présentable le chiasseux bâtiment de façon à pouvoir y accéder sans se battre les flancs dessus en plein jour ; c'était une simple question de routine qui avait pour objectif d'éviter à ceux qui rentreraient dedans d'être inculpés tout de ric tout de rac pour bris de clôture ; c'était courir à la peine, si le divin propriétaire pouvait prouver qu'on était rentré dans son céleste bâtiment en commettant une molle effraction, cela en général se présentait rarement, car les lieux abandonnés étaient souvent visités et on trouvait toujours une céleste brèche par ou se glisser subrepticement, car les bâtiments désaffectes en laissent voir de multiples ; mais parfois les lieux pressentis étaient rébarbatifs, il fallait alors les amener à se faire plus conciliants. Ceux qui s'occupaient du ramollissement étaient en générales les personnes ayant du sens pratique et de l'autorité car ils savaient comment parler aux merderifiques baraques, en général ils adoraient en surplus les jeux de cache et les expéditions nocturnes qui leur rappelaient probablement la chasse aux trésors de leur enfance, car il fallait fureter de droite et de gauche pour découvrir la petite brèche insigne qui allait aider à défoutre le lieu, ces personnes en sus de leur habileté à décoincer le lieu, devaient avoir en sus une qualité encore plus nécessaire, elles ne devaient pas être peureuses, car cette opération de décrottage se menait généralement de nuit, et elle pouvait dans notre société portée à voir le mal partout, comporter certains risques, les innocents squatters pouvaient attirer l'attention du voisinage et de la police ; ils pouvaient être pris pour des montes en l'air pour des coupe gosier pour des maniaques ou des détraqués ou simplement pour des cambrioleurs surtout si les espaces inoccupés étaient encore à moitié vidés de leur infecte contenu ; Bel astre qui manquait encore d'expérience en ce domaine en fit la triste expérience quelques temps plus tard sur une maison piégée par des merdes infectes abandonnées sciemment par une maquerelle énervée par les exactions répétées de petits monte en l'air qui pillaient ses affreux meubles pourris. Dans ceux qui jouèrent les monte en l'air pour délivrer la sainte clinique de ses vils protections et préparer le terrain, il y avait probablement Raie d'or, car bel Astre observa le jour de l'occupation sa divine signature sur certaines portes, il y avait aussi Rayon d'or car c'était un génial touche à tout doublé d'un réel talent d'équilibriste, il y avait aussi d'autres personnes que Bel Astre ne connaissait pas. Ici il faut bien le dire pour rendre à César ce qui lui revient, tous, ces pieux artisans anonymes, sont en vérité les véritables héros de la souveraine épopée des squats célestes ; ils ouvrent d'une céleste main, les porte à demi branlantes des divines forteresses qui protègent comme elles peuvent le seul trésor qui reste encore à convoiter ou à découvrir dans ces vieilles demeures déglinguées de nos cités opulentes. Il ne reste à braquer dans ces piteuses et branlantes forteresses que le SUBLIME ESPACE VIDE. On ne peut d'ailleurs s'emparer de ce trésor magistral que pour un temps en général assez restreint, car force reste à celui auquel il appartient en dernier recours. L'espace dont nous parlons est un espace moins vaste certes et bien plus réduit encore que celui que les joyeux pionniers venus d'Europe ont squatté d'une main habile aux natif peuples indiens pour ne tenir comparaison qu'avec une chose simple et imagée, il s'agit généralement d'un espace encore plus vide, car déserté comme la peste pour quelques raisons mystérieuses, en général parce qu'il était trop pourri par ceux qui les possédaient. Les sublimes espaces vides ceux qui n'en ont pas en connaissent le prix à leur manière, ceux qui en disposent en connaisse le prix d'une autre façon, car il le payent grassement paraît - il ; c'est pourquoi ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas s'affronteront toujours en toute bonne fois, sur des questions qui les divisent par voie de fait, comme les indiens et les colons les propriétaires et les squatters sont destinés à ne jamais s'entendrent ,à moins qu'ils aient moins crainte que respect les uns envers les autres, et qu'ils préfèrent par politesse réciproque régler par l'amiable d'une juridiction leurs points de vue différencifique substantielle sur la propriété. La législation Française ne reconnaît pas le mot squatters, elle a raison c'est un barbarisme en provenance de la langue anglaise non encore totalement assimilé. C'est uniquement à travers un cas de jurisprudence qu'on cite ceux qu'on nomme en notre langue bien plus subtile et colorée les"occupants sans titre" à devoir comparaître lorsqu'on s'aperçoit de leur présence au sein d'un lieu qui ne leur appartient pas en titre. Le sublime législateur confronté moultes fois à cet épineux problème à dut néanmoins légiférer à défaut de texte précis ,il a délibéré, ce qui nous donne quelques exemple de délibération ,qui font référence, ce sont des "cas de jurisprudence". Il a fini par considérer après mûre réflexion ( sans doute) dans le cas précis qui sert de référence, que: les célestes espaces désertés par leurs propriétaires depuis un temps infiniment long, pouvaient être utilisés à la rigueur par des individus indigents s'ils parvenaient à faire la démonstration qu'ils étaient réellement et non pas fictivement indigents et si ils font la démonstration que l'espace était réellement abandonné. Il leur accorde alors le bénéfice de l'indulgence ,en ce qui concerne l'occupation du lieu en question; il peut repousser selon les cas la demande d'expulsion fomentée par le propriétaire de l'espace s'il juge que l'individu est dans une situation critique. La loi supplée la législation déficiente ,car elle a prévu que durant la plus mauvaise saison ,les expulsions étaient suspendues; mais cela ne les empêchent pas d'avoir lieu, car la loi n'est pas toujours formellement appliquée. Cela ne concerne que la mauvaise saison; une fois le printemps venu les occupants sans titre devront de nouveau craindre l'expulsion ,et le cas échéant s'ils se font expulser aller chercher gîte ailleurs sauf si le divin propriétaire à oublié de se manifester; mais en général s'il se retrouvent devant le tribunal ,c'est qu'il s'est déjà manifesté ,il ne leur restera plus qu'à faire appel" à l'avis de décamper "généralement signifiée par huissier interposé, et de tenter à l'aide d'un avocat qui connaît bien les procédures d'attendrir le président - ou de plus en plus souvent est ce un hasard - la présidente du tribunal qui statue sur leur sort. Souvent les divins propriétaires abandonnent leur espace entre deux problèmes de succession ou après une faillite , ou simplement l'espace ayant cessé de les servir ;ils l'avait abandonné ,en attendant de le fourguer au meilleur prix. Certains abandonnent leur demeure qui sont le plus souvent des ruines, comme des enfants trop gâtés abandonnent leurs trop plein de jouets; ils s’esclaffent après coup, car ils voient que des enfants pauvres et chiasseux le récupère .Ils redeviennent alors des enfants gâtés ,ils s'acharnent mordicus à démontrer que leur bien leur fait toujours usage. Certains enfants gâtés plus débonnaires, vont même jusqu'à envoyer des chiens stupides ,hargneux ,boiteux , chiasseux , tous puants et tous obéissants et mal léchés ,car tous élevés rondement à la baguette pour récupérer de force leurs jouets; en générale quand une telle joie leur échoit, s'ils parviennent à les récupérer, c'est en faisant fis des pratiques inscrites dans les mœurs républicaines car le législateur bien qu'il soit timoré n'apprécie pas vraiment ces pratiques anarchiques, il aime bien que les choses s’opèrent avec sérénité. Le grand foutreur de lois républicaines, se réveillant pour l'exemple de son profond sommeil ,signifie alors par grands renforts de gestes, qu'il n'est pas de bon usage qu'un confitureux propriétaire défende sa tartine avec un roc à merde ,ou avec un coupe choux effilé comme celui d'un primate ;c'est pourquoi il décide de temps en temps de condamner ces niaises façons d'agir .De la même façon, il n'hésite pas à intimider les squatters trop impétueux par des arrêtés expéditifs qui les envois bouler hors des célestes lieux qu'ils occupent. Le grand foutreur de lois républicaines remet de temps en temps sur sa caboche son bonnet Phrigien décoloré, matelassé ornée de belles lettres bleu blanc rouge et prestement dorées, de celles qui faisaient succomber d'espérance moultes petits enfants de France qui les contemplaient l'âme bouleversée derrière les bancs en bois de l'école laïque comme si c'était gavroche lui-même qui les voyaient du haut d'une barricade; sur le bonnet on peut toujours lire heureusement ,même si elles sont presque à demi effacé, ces belles lettres assurément brodées avec du fil de fer assez costaud pour qu'on les voit encore: REPUBLIQUE FRANCAISE .PAYS DES DROITS DE L'HOMME.LIBERTE EGALITE FRATERNITE PAS TOUCHE A LA PROPRIETE. Sur le torse du grand foutreur de lois républicaines quand il l'a nu,on peut aussi voir luire ,si on est placé de biais, ces lettres sanglantes, car il les avaient tatouées avec le sang des nobles royalistes qu'il avait estourbit avant de revêtir sa robe; LA LIBERTE OU LA MORT PAS DE QUARTIER.A BAS LES NOBLES LES ARISTOTS ET LES CURES,A BAS LES EHONTES PRIVILEGES!A MORT LES EXPLOITEURS DU PEUPLE CELESTE A BAS TOUS LES TYRANS!VIVE LA REPUBLIQUE!ET VIVE LE PEUPLE FRANCAIS !. Ces dernières inscriptions un peu viriles il est vrai, ne figuraient que sur le torse des législateurs amis du grand Marat que Bel Astre avait contemplé entre deux métiers à tisser ,alors qu'il relisait l'histoire de la révolution Française durant son adolescence laborieuse ;c'est pourquoi tout le monde ne pouvait pas les apercevoir, on ne pouvait pas les apercevoir; car d'une part on avait balancé Marat hors du panthéon car il faisait trop canaille auprès des hommes illustres; d'autre part il faut bien l'avouer, de nos jours les législateurs qui portent des robes ont effacé de leur poitrine ces mâles inscriptions; elles n'apparaissait plus qu'à ceux qui adoraient comme Bel Astre alors qu'il était encore adolescent le beau galbe des baignoires de l'époque irritée; ainsi on comprend pourquoi Bel astre était de temps porté à l’enflure ,quand il raisonnait intérieurement ,il avait mal lu l'histoire de France, car dans son adolescence, il n'avait admiré mordicus malheureusement que des canailles. Marat qu'il admirait il faut bien l'avouer avait le corps bougrement chiasseux et irrité, c'est sans doute pourquoi il ne faisait pas dans la dentelle; Bel astre à l'époque ou il lisait Marat avait aussi le corps tout irrité mais pas d'la même façon, mais c'était quand même pourquoi il l'avait aimé, c'est pourquoi parfois il se disait naïvement que si Marat était resté au panthéon il aurait pu squatter sans se faire traiter par les nobles propriétaires d'individu crapuleux chiasseux et délinquant, car Marat aurait probablement chiassé sur eux avec une fureur pestilentielle céleste et surnaturelle. Ainsi, les plus intelligents l'ont compris, dans un état républicain moderne et décontracté il y a des règles du jeu a respecter, quand on est riche ,il vaut mieux savoir partager ,comme partager n'est pas dans la nature de l'homme, on a recourt à quelques lois pour y arriver, c'est la règle du jeux que découvrent à l'occasion les citoyens de l'état de droit, c'est aussi celle que les démocraties modernes intelligentes et "pragmatiques" se reconnaissent le devoir de faire intervenir de temps en temps, pour obliger les" Gourmands propriétaires" à se discipliner; de même être assez ferme pour dissuader les pics assiettes les sans culottes, les vaseux ,les bouseux, les indigenteux, et tous les boiteux, les chiasseux les galeux, et tous les amis des indiens ou ceux de Marat de vouloir refaire une révolution; cela peut avoir du bon de calfeutrer juridiquement les choses ; sinon c'est le foutoir tout le monde peu piquer à tout le monde. Bel astre avait fini au contact de Malfrat alors qu'il vivait dans le squat céleste par se faire une petite idée de la propriété privée; après s'être fait taxé des affaires qu'il laissait traîner d'une façon désinvolte ,il avait fini par comprendre qu'avoir de l'humour quand on possède ,c'est savoir qu'on peut perdre ce qu'on laisse traîner à l'abandon d'une façon insolente, mais cette simple disposition d'esprit n'est pas si facile à adopter; surtout lorsque l'état de droit défend comme un os à moelle substantifique la propriété privée .Pourtant ce devrait être un réflexe naturel de l'homme évolué, savoir qu'il peut perdre ses biens si il les laissent traîner ;cela pourrait peut être à défaut d'humour l'obliger à reconnaître qu'il en possède trop qui ne lui servent à rien pensait bel astre, car on ne laisse traîner que ce dont on n'a plus besoin. Cette lois naturelle qui est celle que les squatters mettent œuvre lorsqu'ils squattent, et qui consiste à se servir sans complexe de ce qui traîne; cette loi si elle était appliquée d'une façon plus générale éviterait aux gens qui se prennent pour des propriétaires de droit divin de disposer d'un bien dont ils ne font plus usage. Si on appliquait cette loi d'une façon générale, l'état qu'on appelle l'état de droit revêtirait peut être un autre éclat, les marchands de bien dont les affaires sommeillent devraient se dépêcher de les vendrent à bas prix sous peine de se les faire retirer, les riches propriétaires dont les vastes propriétés dépérissent devraient se hâter plus vite de les revendrent sous peine de se les voir confisquées, l'état ordonnateur suprême jouerait vraiment son rôle d'ordonnateur, il pourrait se saisir de beaucoup de lieux livrés à l'abandon, pour y loger après rénovation tous les nombreux chômeurs misérables qui n'arrivent plus à payer leurs traites en fin de mois, les quelques richissimes et puissantes familles qui possédant les trois quart des biens devraient se hâter de trouver des justificatifs pour établir les raisons qui font qu'ils possèdent autant de privilèges ? ; en regard de la noblesse de leur état, on pourrait décider ou non s'ils appartiennent ou non à une nouvelle forme d'aristocratie de droit divin ou à une sorte de royauté à légale de celle qu'on a déboulonnée, on réglerait une fois pour tout le problème de l'usage qu'il fait de leurs biens à l'égard de l'ensemble du pays qui s'appelle Républicain, on installerait discrètement une guillotine en kitsch sur la place de la concorde pour rappeler à ceux qui possédant trop que c’est mal vu de l'afficher dans un pays qui a céder au vice de couper la tête de son ex employeur, une guillotine en kitsch assurerait une permanence symbolique pour rétablir l'esprit civique, les tribunaux révolutionnaires siégeraient sous le feux des médias, on couperait la tête de quelques mannequins en smoking en faisant jaillir du sang factice pour l'exemple, les journalistes auraient de quoi probablement remplir leurs colonnes de faits divers, car les détenteurs des bénéfices de la croissance économique, n'osant plus accumuler autant qu'à l'accoutumé commenceraient par se suicider par centaine, on s'amuserait enfin du spectacle de la croissance au lieu d'en pleurer comme on le fait maintenant. Bel Astre qui avait lu Robespierre et Marat sur ses machines à tisser lorsqu'il était adolescent ,bel astre qui adorait Danton, et voyait en Marat une figure admirable de la révolution, se demandait parfois pourquoi, on lui avait enseigné étant petit que" les privilèges lorsqu'ils étaient trop criants devaient être abolis" car il les revoyaient fleurir partout en des formes multiples sur la belle terre de France. Mais, comme c'était un poète au cœur tendre ,il avait choisit de fermer les yeux sur les grands mystères de la révolution ,car il savait que si elle survenait à nouveau, elle reproduirait les mêmes horreurs que celles qu'il avait vu s'afficher partout ou elle passait, tête coupé, corps brûlés ,et torturés, règlement de comptes et injustice l'humanité ne pouvait pas se passer de toutes ces vicieuses pratiques; c'est pourquoi il préférait courir après les mystères de la rose, il lui paraissaient d'une bien meilleure augure. Lorsqu'il fermait les yeux il voyait toujours luire, une rose bleu étincelante qui l'incitait à rechercher la lumière; cette lumière n'était pas celle des philosophes, c'était celle des mystiques, bel astre avait choisit son camp ,c'était celui des quêteurs de lumières. Bel astre était même prêt à reconnaître que l'instinct de propriété pouvait être une verrue pourvu qu'on en fasse bon usage il résonnait comme quelqu'un qui avait déjà vu à l’œuvre les plus splendides utopies et qui ni croyait pu car elles s'étaient ratatinées lamentablement sur le front des réalités, toutefois il n'avait pas perdu tout espoir d'en voir apparaître d'autres ,car il était toujours changeant ;en réalité, il était au fond de lui-même aussi candide que candide . A l'époque dont il est question, un joueur d'accordéon était à la tête de l'état, la grande vague de roses synthétiques parfumées qui devait embellir magiquement les années quatre vingt ne s'était pas encore abattue sur les célestes têtes des utopistes de gauche, pour les estourbir définitivement, nous étions encore dans l'ère préparatoire à la grande alternance qui devait bouleverser la vision en contre-plaquée que certains se faisaient de la société française soudainement pétrie par les mains d'un sculpteur fou, qui avait prit tout le monde à revers en remodelant le visage de la France selon un ordre qui allait la surprendre, puisqu'il avait décidé de tremper la divine rose socialiste qu'il tenait fermement dans sa main dans un bain de jouvence aux idées libérales, n'oubliant pas d'y adjoindre une poignée de poudre d'or infecte à l'américaine dont tout le monde finit par se réjouir en catimini, car l'argent n'a jamais autant coulé à flot qu’en France socialiste des années quatre vingt rénovée et monte en l'air, dans la France soudainement saisie du démon jouissif de la spéculation, mais c'était encore trop que d'en parler, car nous étions toujours qu'on veuille bien s'en souvenir à l'époque ou l'action se passait, nous étions toujours plongés dans la partie d'un roman qui se passait à la fin des années soixante dix dont bel astre était le héros principal à son corps défendant, car il était loin de penser à ce moment qu'il était destiné à écrire son grand poème bleu fauve et or dans une partie du monde aussi magistralement estourbissante que celle qu'on voyait reluire dans les bouges parisiens qui constituaient le décor splendide et dérisoire de sa vie de poète errant et toujours incertain. On l'aura compris, en écoutant les propos décousus précédemment cités, il arrivait parfois à bel astre de raisonner comme un vulgaire pion lorsqu'il cessait d'être un poète. Lorsque bel astre cessait de fixer l'image de la rose qui dormait dans son cœur ,il ne voyait plus le monde que sous la forme d'une vaste conspiration et son cœur se remplissait de confusion ;c'est pourquoi il faisait effort malgré des chutes brutales dans la sauvagerie de ses pensées pour ne voir le monde que sous la forme d'une vaste colonne de lumière ou circulaient des ombres de temps en temps, des ombres qui rendaient encore plus éclatantes la lumière qu'il voyait jaillir du fond des êtres qu'il admirait. Bel astre était à l'époque de sa vie avec feu d'or le cul assis entre deux chaises ,il naviguait continuellement entre deux eaux; et lorsqu'il assista aux scènes héroïques qui suivent ,il n'avait pas probablement toute sa tête, sinon il ne les auraient pas vu telles qu'il les a vu ;il les voyaient obscurcies par la sensation qu'il avait en permanence d'être à côté de la plaque ;il sentait qu'il n'avait pas encore accès aux parties substantielles de lui-même; il n'était pas le grand fauve ardent qu'il aspirait à devenir ,ni le poète éblouit qu'il avait rêvé d'être à l'approche de mystère; c'est pourquoi sa vie à cette époque revêtait la forme d'un rêve pâle effectué par un dormeur l'esprit à demi obscurcit par le reflet des ombres que projetaient en lui , ses multiples pensées. Sa vie ne revêtait pas encore la forme éblouissante d'un grand poème irisé de splendeur aux ailes de lumière éclatantes; c'est que bel astre n'avait pas encore effectué sa mue, celle qui devait le transformer en un splendide archange aux grandes ailes dorées, aussi splendides que celles d'un faucon d'or mythique. Quant à Feu d'or elle s'était prit pour une passionaria des squats , sa fougue était irrépressible et contagieuse, elle entraînât bel astre dans une série d'aventures toutes plus ou moins éblouissantes ; bel astre et feu d'or étaient encore liés corps et âme l'un à l'autre à cette époque le temps de leur séparation n'était pas encore venu; bel astre accompagnait feu d'or au feu car il l'aimait, sans elle peut être que qu'il se serait contenté de resté à l'écart de tous ces événements ,car il était persuadé quelque part au fond de lui même qu'il devait s'absenter du monde afin de retrouver la part substantielle de son intégrité, il savait que celle ci avait disparu depuis le choc de sa rupture avec désir ,mais il ne parvenait pas à s'expliquer entièrement le pourquoi de la chose ,il avait pu pressentir ou se trouvait le fond de sa faiblesse; c'est pourquoi il était persuadé qu'il ne parviendrait à retrouver son intégrité qu'après avoir effectué un grand bain de solitude; il sentait pourtant qu'il n'était pas assez fort pour décréter d’emblée qu'il devait rester seul, c'est pourquoi il choisit d'accompagner feu d'or jusqu'au bout dans ses pérégrinations ,il pensait au fond de lui même que c'était sans doute l'épreuve qu'il devait subir ,car n'ayant plus toutes ses facultés ,il devait consentir de suivre celle que le destin avait placée sur sa route pour guider ses pas ou plus simplement pour l'obliger à sortir de sa torpeur. CHAPITRE II ________________________________________________________________________________________ SCENES HEROIQUES __________________________________________________________________ Tous les squatters s'étaient engouffrés le samedi en fin de matinée dans la céleste clinique ,il faisait beau temps ,le soleil éclairait de son feu ardent les ruines magiques de la divine clinique. A peine rentrés à l'intérieur du bâtiment ,les célestes squatters y installèrent leurs matelas et commencèrent par barricader tout le rez de chaussée de façon à en condamner l’accès; les éclaireurs avaient posé de nouveaux verrous sur la porte principale qui donnait accès au bâtiment. On accédait désormais à ce dernier par une échelle qui montait jusqu’à une fenêtre du premier étage; cette technique avait été adoptée afin de pouvoir mieux résister à l'assaut des forces de l'ordre qui risquaient d'intervenir, car la forme un peu trop spectaculaire de l'opération ne pouvait manquer d'attirer leur attention dans les heures qui suivaient. L'opération de squattérisation telle qu'elle avait été conçue par lion d'or ne pouvait être que purement symbolique, car il arrive rarement qu'on puisse faire accepter de force l'occupation d'un lieu d'une telle ampleur, en utilisant une méthode d'occupation aussi spectaculaire; il aurait fallu que plusieurs centaines de personnes soient présentent sur les lieux nuit et jour pour en défendre l’accès pour dissuader les forces de police d'intervenir temporairement du moins; à cette époque la crise économique qui fit son apparition au début des années quatre-vingt dix sur la scène sociale ,n'avait pas rendu l'opinion favorable aux type d'occupation spectaculaire ,comme ceux mis en place par le DAAL ,la société française ne reconnaissait pas encore aux sdf le droit de réquisitionner les logements vacants; le maire de paris un certain J - Chirac régnait sur la capitale ,comme un fauve ardent défenseur de la propriété privée et de la France ultra-conservatrice ; il n'avait pas encore limé ses dents, comme Miterrand les siennes pour apparaître plus crédible en représentant de toute la nation ;il ressemblait encore à un politicien aux idées extrêmes, entouré de conseillés et de gardes du corps aux coupes de cheveux rappelant celle des cadres de l'église de Scientologie; les socialistes étaient encore considérés ,il est vrai pour leur part par une partie de la Vieille - France, comme de dangereux bandits de grand chemin qui n'avaient qu'une idée en tête, spolier la France riche avec l'aide de leurs amis bolcheviques; nous étions encore à l'époque ou la distinction entre gauche et droite semblait crédible ,car elle traçait dans les consciences habituées à faire la distinction entre les bons et les méchants un fossé bienheureux; les bons étaient toujours ceux qui étaient dans notre camp, les méchants ceux qui étaient dans le camp opposé; la cohabitation des bons et des méchants n'avait pas encore faussée notre capacité de discernement. NON TERMINE TROISIEME PARTIE PETIT PANORAMIQUE D'UNE EPOQUE HEROIQUE CHAPITRE I ______________________________________________________________________________ SUITE DU RECIT BEL ASTRE REJOIND BLANC REVE ET FOLLE DANSE SUR LE PARVIS D'UNE HLM POUR REPETER UN RITUEL THEATRAL, FEU D'OR LES ACCOMPAGNENT. _____________________________________________________________________________ Bel astre se souvenait de la première initiation au mystère céleste que lui avait offert MIRACLE alors qu'il était encore prisonnier des bras de MISERE. Miracle avait offert à celui qui n'avait plus d'espoir et dont le cœur était éteint le spectacle MERVEILLEUX ET SURNATUREL d'un DON D'AMOUR GRATUIT, bel art ce jour là s'était donné rendez-vous avec belle âme sa sœur aînée pour féconder le cœur d'un homme en proie au plus grand désespoir, c'était un MYSTERE DE LA PASSION SELON LEUR COEUR que les acteurs divins de la troupe des ESTOUBIEURS CELESTES avaient offert à Bel astre pour tenter d'ouvrir son cœur assombrit à la SPLENDIDE JOIE D'AMOUR et pour tenter de délivrer son âme qui était fermé par la nuit de la désolation la plus sinistre, empêché d'y voir clair même en sa nuit par les étreintes brutales de Misère qui l'accompagnait Bel astre aurait pu disparaître sans jamais revoir le jour, si Miracle et ses compagnons ne l'avaient pas aidé à sortir de l'infernale ronde de désespérance dans laquelle il s'était laissé prendre. C'est pour quoi lorsque Blanc rêve et Folle danse se joignirent à une troupe de comédiens Danseurs qui s'étaient regroupés sous le nom étrange de la " Compagnie de la rose et du mystère" il décida de se joindre à eux, car il voulait à légal de ceux qui lui avaient apporté réconfort quand il était dans la détresse, redonner courage à ceux que la misère présentement assiégeait ; il avait convaincu folle danse de lui apprendre les rudiments de son art de façon à ce qu'il ne fasse pas trop piètre figure devant les autres acteurs .Il avait appris de la bouche de Blanc rêve et de folle danse que cette compagnie était une compagnie éphémère constituée pour partie d'étudiants en théâtre et de véritables acteurs, dont certains avaient travaillés avec une troupe légendaire qui s'appelait le Living – Théâtre, d'autres avaient travaillés avec les acteurs Saints du célèbre théâtre laboratoire crée par un Génial poète Dramaturge qui s'appelait Grotowsky, d'autres encore avaient travaillés avec une troupe fabuleuse venue d'outre atlantique elle avait pour nom le Bread - and Puppet, car elle utilisait d'immenses marionnettes pour ses spectacle célestes, les acteurs distribuaient du pain à tout le public qui assistait à ses Mystères, car ils voulaient que ceux ci communient avec la chair et le sang du théâtre, comme les chrétiens communient avec l'hostie céleste représentant le divin corps de Jésus .Feu d'or s'était joint à eux et ils passaient tous leurs après midi à répéter les figures Saintes du RITUEL qu'ils devaient représenter avec leurs nouveaux compagnons sur le parvis d'une HLM située au cœur même de Paris. Bel astre découvrait l'univers du théâtre avec beaucoup d'étonnement. Celle qui dirigeait ces rituels s'appelait EVENT, elle était secondée par une femme qui s'appelait PROFESSOR et que l'on avait surnommé pour s'amuser DIDASCALIE à cause qu'elle improvisait toujours d'étranges monologues qui semblaient n'avoir ni cul ni tête, mais qui pouvait revêtir un sens pour ceux qui savaient prêter l'oreille, on la voyait le plus souvent en compagnie d'un comédien que l'on avait surnommé DELL ' ARTE à cause qu'il portait toujours un masque avec un grand nez sur le visage ; tous les trois ils semblaient s'entendrent comme larrons en foire ; mais ce que vit surtout bel astre ce fut une femme splendide et fascinante qui se faisait appeler SILENCE ; SILENCE avait le visage d'un moine Zen, et l'élégance de gestes d'un Danseur de NÔ, mais ce qui le fascinait par-dessus tout, c'était la beauté éclatante de sa démarche qui semblait intemporelle. Lorsqu'il la vit pour la première fois, il eut la sensation de revoir son maître adoré, le grand poète insoumis qui s'appelait MYSTERE.SILENCE se faisait fréquemment accompagner d'un homme qu'on appelait SCANCIONE à cause que de sa bouche sortaient toujours des mots qui avaient la douceur du chant, il marchait toujours dans les pas de SILENCE sa voix ne semblait pas lui déplaire car elle semblait accompagner sa marche et la mettre en valeur, lorsque ont les voyaient surgir, on avait devant les yeux on ne savait pourquoi l'image de deux amants tendrement enlacés qui semblaient pleurer serrés l'un contre l'autre, on ne comprenaient pas pourquoi, car ils avaient toujours sur les lèvres un sourire éclatant. CHAPITRE II ______________________________________________________________________________ ENTRE DEUX REPETITIONS, BEL ASTRE ASSISTE EN COMPAGNIE DE SES AMIS AUX DISCOURS D'EVEN LA SPLENDIDE ET A CEUX DE DIDASCALIE LA MENTEUSE, DELL'ARTE QUI DEVAIT PARLER REFUSE DE PARLER ET PREFERE JOUER ______________________________________________________________________________ EVENT, était une Française qui avait vécu plusieurs années dans ce vaste pays qui s'appelait les Etats Unis. Elle avait traversé toutes les grandes révolutions artistiques qui avaient agité ce célèbre continent encore vierge de traditions. Elle avait connu presque toutes les divines figures de cette prodigieuse transformation qui s'était emparée du continent américain juste après la deuxième guerre mondiale. Elle avait assisté à l'apparition du nouveau théâtre, elle avait vu tous les arts se mettent en mouvement presque spontanément. Elle parlait de cette époque, en plaçant devant les yeux de bel astre et des autres qui l'écoutaient, la fresque somptueuse de cette épopée quelle connaissait par cœur, car elle avait vécu de l'intérieur les principaux épisodes. DISCOURS D'EVEN. Voyez disait-elle : - Dans ces années là, les sculptures empruntaient à l'espace et à l'air, le plaisir d'éprouver leurs formes changeantes. La peinture avait quitté son cadre, elle envahissait les galeries, descendait dans la rue et englobait le spectateur dans ses méandres. Il n'y avait plus d'écoles. La vie était devenue un Grand HAPPENING, on y retrouvait les lois des mystères anciens actualisés à l'échelle d'un pays entièrement nouveau. En supprimant leur distance d'avec la vie tous les arts saisit de frénésie se combinaient. Les mouvements des acteurs sur les scènes improvisées des plus extravagantes cités modernes, provoquaient par magie électronique, des projections de couleur, de sons et d'images et de rêves que les nouvelles générations de ce peuple entreprenant toujours avide de changement observaient d'un œil entièrement neuf car il n'était pas retenu par les préjugés de nos mœurs européanocentriques. .Dans ce nouveau théâtre, intimement mêlé à la vie, le public entrait dans le jeu ; on ne savait plus qui jouait et qui regardait. On bouleversait le centre d'attention et la mise en perspective que l'on avait pris tant de peine, depuis la renaissance, à enseigner dans les écoles de nos vieilles cités Européennes. Pour beaucoup à cette époque il n'y avait plus ni Dieux ni maîtres ; on voyait sur plusieurs scènes simultanées apparaître un jeune homme aux cheveux longs, il tenait une fleur d'or à la main et il disait à qui voulait l'entendre" LE Bouddha est partout" car cette génération puisait une partie de son inspiration dans le sublime orient. C'était l'époque ou les vagues psychédéliques venue de l'Ouest des Etats Unis se déversaient par flots entiers dans le super grand pays ; leur mot d'ordre AMOUR ZEN ET PARTICIPATION ne revêtait pas encore la forme d'une réclame semblable à celle qu'on voit fleurir aujourd'hui sur les annonces publicitaires luxueuses qui vantent les cosmétiques de luxe, l'Occident chrétien n'avait pas encore eut le temps d'afficher ce divin slogan sur ses mouroirs de luxe ultra sophistiqués que sont devenues nos belles cités modernes. CHAPITRE III ______________________________________________________________________________ INTERFERENCES LEGEREMENT DEPHASEES DU NARRATEUR ______________________________________________________________________________ Alors l'auteur de ces lignes regardant par le monde et se souvenant des paroles de celle qui s'appelait EVEN se mit à retrouver l'accent de l’aède des temps splendides de l'insoumission, il vit se dessiner sur ses lèvres comme si c'eut été les siennes les slogans naïfs qui dénonçait les mêmes horribles apparitions que celles qui avaient révolté cette génération ; et il s'entendit murmurer sans parvenir à les arrêter ces paroles ailées. ACCESSION ACCESSION A LA DIVINE PROPRIETE mot d'ordre terrible et lancinant . Que les médias aveugles déversent à longueur de journées Dans les journaux du matin Et a longueur de journée dans les postes de télévision, Mot d'ordre trop prompt à s'envoler de la bouche de speakers grassement payés Et de celle des déesses éphémères qui les tourmentent Par leurs bouches splendides à travers leurs yeux brillants Apparaît sur l'écran le même mot d'ordre terrible et lancinant Il dit encore et toujours le même slogan Il répète à l'infini le même chant Il dit ADORATIONCONTEMPLATION SOUMMISSION DEVOTION ADORATION CONTEMPLATION AU CULTE CELESTE DE LA MARCHANDISE ET DE LA DIVINE PROPRIETE SOUMISSION DEVOTION AUX IDOLES DE PAPIER QUI REGISSENT LA SOCIETE DE MARCHE, ADORATION CONTEMPLATION DE L'OLYMPE MEDIATIQUE, SOUMISSION AVEUGLE AU CULTE DE LA VIOLENCE ET DE LA COMPETITION. ...Mais il retint son souffle car nous n'étions plus au temps ou les poètes BEAT chantaient à la face du monde les couplets limpides de la grande poésie Zen insurrectionnelle nous étions rentrés de pleins pieds dans l'ère du culte au DIEU TECHNOS les grandes cités planétaires étaient liées par le culte sacré de la TECHNO SCIENCE ENVIRONNEMENTALE, celle qui régit les nouvelles lois de la SOCIETE DE CONSOMMATION A OUTRANCE. Le monde n'était plus régit par deux grandes puissances nucléaires qui ordonnaient les règles du jeu planétaire ; le colosse américain était devenu la seule puissance gardienne du feu sacré de l'intelligence. Nous n'étions plus dans l'âge d'or des sociétés modernes, encore rebelles à l'embrigadement et a l'endoctrinement, les Feux du cyclope TECHNOCRATOS avaient commencés pas recouvrir la terre de leurs feux d'utopie néo - libérale, les utopies d'amour, n'avaient plus le droit d'être citées, d'autant que la plus grande partie du monde vivait sous la crainte de la pauvreté, et que Misère avait refait son apparition dans des endroits qui semblaient pourtant l'avoir chassée. Le monde vivait encore sous le choc de l'apparition de l'abîme que celui ci traversait après qu'il a vu s'effondrer l'énorme colosse aux pieds d'argiles celui qui était recouvert d'étoiles d'or et de rouge, mais surtout de rouge car le rouge était signe d'espoir il tenait ce colosse dans ses bras la toute dernière grande et désastreuse utopie des temps modernes, le splendide communisme aux doigts d'airain. On l'avait vu fièrement et divinement resplendir au-dessus des nuées, il tenait dans une main un gros marteau ailé d'aspect doré et dans l'autre une faucille également dorée à la lame aussi éblouissante que celle d'un flot d'écume blanc transformé par les feux ardents du soleil en une chose quasi surnaturelle. En réalité d'ou on était derrière les murs de papier de riz et de bronze qui séparaient les supers grandes puissances, on voyait depuis nos rives d'occident, on voyait surtout s'échapper de la coupe des colosses des plaintes sinistres et des lamentations, car ceux qui avaient vécu dans l'antre du colosse et qui venaient nous voir, avaient le visage triste comme celui d'un mulet, leur sourire était illuminé par la tristesse plutôt que par l'aube aux doigts rosés, même si les chants de victoire du colosse glorifiaient la superbe déesse aux doigts rosés et aux cheveux bouclés en l'appelant d'un autre nom que nous, il l'appelait l'aube rouge radieuse des temps nouveaux, c'est pourquoi nous sentions bien que la divine patrie du colosse aux pieds d'argile n'était pas l'Eden tel qu'on nous l'avait décrit dans les superbes manuels révolutionnaires des temps nouveaux. Nous n'étions plus aussi parfaitement exaltés par les hymnes poétiques d'émancipation radicale des peuples laborieux, car nous savions que ceux ci lorsqu'ils étaient libérés devaient subir le joug d'un colosse infernal qui les maintenaient en peine, il est vrai qu'il était apparu au prétexte qu'il devait sauver les peuples asservis des bras d'un affreux cyclope qui lui était sans pitié il était pourtant le fils naturel d'une déesse aux pieds d'argent que tous les peuples vénéraient d'un commun accord ; à présent qu'il n'est plus le colosse aux pieds d'argiles qui combattra l'affreux cyclope si jamais il revenait ? A présent qu'elle est seule à se disputer les faveurs de l'espace, celle qu'on appelle à présent la déesse radieuse aux pieds d'argent, seule pourra t'elle contenir les accès de folie de son fils monstrueux ? Son glaive aigu pourra t'il transpercer le corps de celui qu'elle a engendré et lui trancher la tête si jamais demain il se rebelle ? Une mère tranche t'elle aussi facilement le cou de son rejeton ? Les nombreux poètes aux cœurs ailés qu'elle avait engendrés et qui avaient contesté sa puissance ou sont - ils ? Voilà avec quelle déferlante de méditation celui qui transcrit ces lignes se trouva mit en présence, lorsque cédant à un caprice de sa déraison, il se mit à penser ; c'est pourquoi revenant à lui, et, et voyant que ses pensées lui pesaient, il jugea préférable de reprendre sa respiration afin de poursuivre son récit là où il l'avait laissé. CHAPITRE IV _____________________________________________________________________________ SUITE DU DISCOURS D'EVEN ______________________________________________________________________________ - C'était pourquoi ayant entendu ce qui est à entendre plus haut, d'autres à l'époque dont je parle rêvaient à d'autres utopies beaucoup plus exaltantes ; elles étaient aussi radicales que celles que la jeunesse prompte à se révolter porte toujours en son cœur lorsqu'un pays libre et repus n'offre plus qu'un confort surfait pour satisfaire la soif de VIE IRREPRESSIBLE qui l'anime. - Nous voguons vers l'harmonie universelle. Après deux mille ans, l'humanité quitte le signe des poissons pour entrer dans celui du céleste Verseau. - Ainsi parlaient ceux qui rêvaient d'une nouvelle cité terrestre à l'époque dont je parle. - Je marche, je marche et l'Orient marche avec moi et toute l'Afrique marche et tôt ou tard l'Amérique du Nord marchera. Ecrivait Ginsberg le grand barde divin de l’Amérique céleste. Ils marchaient ; beaucoup marchaient en tournant le dos au meilleur des mondes, Le meilleur des mondes, était celui promit par l'Amérique repue à ses rejetons issus des nouvelles classes moyennes ; ils marchaient main dans la main avec les Noirs AMERICAINS qui réclamaient mais pour d'autres raisons le droit de s'asseoir à la table de la nouvelle cité terrestre ; ils réclamaient le droit à l'égalité dans une Amérique BLANCHE qui leur refusait ce droit à cause qu'ils étaient des descendants d'esclaves et qu'ils avaient la peau plus noire que le velours noir du pubis éclatant des femmes blanches d'Amérique, à travers ce noir primitif profond aussi noir et obscur que la sexualité primitive de la première race primitive, ils contemplaient leur propre humiliation et celle de l'Amérique ; car ils craignaient par-dessus tout qu'on puisse reconnaître à ces noirs primitifs, le droit de se mélanger avec leurs femmes au corps blanc, blanc comme le paradis promit à la vieille Amérique hautaine puritaine et raciste. Ils craignaient que ces sales noirs ne VIOLENT le blanc corps de leurs femmes, c'est pourquoi ils avaient inventés LA TERRIBLE et PERFIDE SEGREGATION. C'est pourquoi la figure mythique du divin Martin Luther king vint bouleverser l'Amérique à un moment ou repue, elle pensait qu'elle avait réussit à atteindre sans heurts les hautes sphères ensoleillées du Meilleur des mondes emportant avec elle sa technologie ses gadgets sophistiqués et son haut niveau de vie. Il était venu pour rappeler au grand peuple américain les règles de l'Eden, mais ces règles n'étaient pas celles dont rêvait l'Amérique profonde... J'ai fait un rêve disait 'il J'ai rêve qu'un jour sur les collines rouges de Géorgie Les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves S'assiéront ensemble à la table de la fraternité. Ces règles n'étaient pas celles dont rêvait l'Amérique profonde... Car une balle noire et dorée vint se loger dans le cœur blanc comme l'azur du prophète céleste Il gisait à présent nu immobile étendu sur le sol de la pieuse Amérique Un trou noir éclatant recouvrait son blanc cœur céleste Lorsqu'on se penchait sur le trou noir éclatant On voyait tout au fond, luire une perle noire Qui avait revêtu l'aspect brillant et étincelant d'une épée d'or antique C'était celle que le Black Panther Party Tenait serrée dans son poing noir éclatant Et qu'il enfoncerait bientôt Dans le cœur étoilé de la splendide Amérique blanche et perfidement raciste. C'était l'époque ou dans les villes de la vertigineusement belle Amérique, de longues marches s'organisaient, c'était des défilés interminables d'hommes de femmes et d'enfants à la peau noire qui rappelaient les grands pèlerinages du Moyen - âge, quand toutes les populations accompagnaient des reliques Saintes d'une église à l'autre. Des images se dressaient au-dessus de la procession, des hymnes en évoquaient les épisodes, c'est ainsi assurément que naquit le théâtre il naquit de ces cortèges semblables à ceux dont je vous parle, pour aboutir au "Jeu du monde" sur le parvis de la cathédrale baroque ; c'est ainsi de même que le nouveau théâtre fit son apparition aux Etats Unis, il réinventa à sa façon les Mystères ; ceux joués par le Living Théâtre et ceux mimés par les grandes marionnettes du Bread and Puppet étaient inspirés de ceux là. A Sella à Birmingham ou j'étais, je voyais des pancartes surgir au-dessus des têtes du grand peuple noir, les chants et les mélopées se croisaient ponctués de slogans qui ressemblaient à des récitatifs - " Freedom Now ! " "FREEDOM NOW !" " F R E E D O M N O W ! " C'était le chœur de l'Amérique obscur qui s'élevait au-dessus des vastes champs de blé de l'Amérique repue. Déjà bien avant ceux qu'on appellera les hippies les noirs américains avaient commencé par tracer sur leur bannière en cristal d'or le nouveau mot d'ordre de la désobéissance civile, celui qui servira de signe de rassemblement à toute une génération éprise d'AMOUR et de LIBERTE.LOVE LOVE LOVE écrivaient t’ils sur leurs bannières en cristal d'or ,car la force du divin Martin King ,c'était la NON-VIOLENCE inspirée du divin GANDHI. Mais cette époque hélas est révolue CHAPITRE V ______________________________________________________________________________ DISCOURS DE DIDASCALI LA MENTEUSE ______________________________________________________________________________ Even celle qui venait de parler, récitait par cœur les rimes d'un poème qui chantait les rêves d'une sublime Amérique, elle décrivait les sinistres douleurs et les splendides et des jours avant que de pouvoir rapporter son récit et nous n'étions pas sur d'y parvenir, tant celui ci était vaste et les paroles d’Even rapides, mais nous devons nous hâter, car d'autres attendent sur le parvis du céleste HLM pour parler à leur tour, nous devons leur céder la parole, si nous voulons que notre récit avance, car elles étaient aux moins deux à faire entendre leurs voix, bel astre Feux D'or blanc rêve Folle danse et tous les autres les écoutaient. Ainsi lorsque DIDASCALI se leva pour parler tous ceux qui étaient présent firent silence pour l'écouter, son discours leur semblait parfois ennuyeux ; néanmoins ce jour là elle fit un effort pour se rendre plus gracieuse ; je ne suis pas certain pour autant qu'elle fasse échapper à l'ennuie ceux qui l'écouteront ; cependant parmi ceux qui l'écoutaient, beaucoup buvaient ses paroles, car beaucoup étaient passionnés par le divin théâtre, on aurait pu leur faire entendre beaucoup d'autres discours de ce genre, qu'ils les auraient également écoutés, tant leur désir de s'instruire d'elle était grand il allait parfois jusqu'à la niaiserie. Voilà ce que DIDASCALI la forte en gueule et l’obscène bavardeuse leur confia ce jour là : Comme à son habitude, elle commença par harceler toute l'assistance par une longue introduction semblable à celle que font subir les universitaires divins dans leurs étables à débiter le savoir. Elle s'appuya contre un pilier pour la faire entendre, et ils s'allongèrent tous du mieux qu'ils purent pour recevoir sans trop avoir à en souffrir ses longues tirades. VOUS QUI M'ECOUTEZ DIT'ELLE, JE VOUS LE DEMANDE, OUBLIEZ POUR UN TEMPS CE QUE VIENT DE VOUS DIRE EVEN LA GRANDE PROPHETESSE NOSTALGIQIE, OUBLIEZ POUR UN TEMPS LES FURIEUSES ESTOCADESDE LA VIE FACE A LA MORT, DE LA MORT FACE A LA VIE, OUBLIEZ POUR UN TEMPS LES TERRIBLES INJUSTICES ET LES GRANDES IVRESSES D'AMOUR.FAITES LE VIDE EN VOUS, ET CONSIDEREZ CE QUE J'AI A VOUS DIRE D'UN OEIL FROID, CAR MON DISCOURS N'A RIEN D'EXALTAN, IL EST CELUI D'UNE ESTHETICIENNE QUI OBSERVE LA CHOSE THEATRALE, COMME SI C'ETAIT UNE VULGAIRE CHIENNE. OBSERVEZ, ECOUTEZ, AMIS FIDELES VOILA MES HAUTES RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA CHOSE THEATRALE, CERTAINS DISENT QUE JE NE SUIS QU'UNE EMMERDEUSE POMPEUSE LASSANTE QU'UNE VULGAIRE ET STUPIDE MAQUERELLE UNE SALOPE ENTREMETREUSE, CEUX LA SONT DES MAUVAISES LANGUES, JE ME CONNAIS ASSEZ POUR POUVOIR ME VANTER SANS AVOIR A EN ROUGIR D'ÊTRE UNE ASSEZ BRILLANTE DIALECTICIENNE. VOYEZ PLUTÔT : JE VOUS EXPOSE MON POINT DE VUE CONCERNANT L'ART DU THEATRE AVEC GRAND ART ET GRAND DISCERNEMENT, JE VOUS L'EXPOSE CAR C'EST MON ROLE DE ME TENIR DEBOUT DEVANT VOUS AUSSI RAIDE QU'UN FROID BREVIAIRE, CAR J'AI CHOISI HABILEMENT DE ME TENIR SEREINE EN DEHORS DE TOUTES CES AFFLIGEANTES PASSIONS QUI AGITENT LE COEUR DE CEUX QUI SONT TROP PROMPT A S'ENHARDIR POUR LES BELLES GRANDES ET NOBLES CAUSES QUI LES OBLIGENT A TENIR FERME LES RÊNES SUPERBES GENEREUSES ET GROTESQUES ISSUES DE LEUR AFFECT. OBSERVEZ CE QUE J'AI A VOUS DIRE AVEC GRANDE ATTENTION, CAR JE NE VOUS LE REPETERE PAS DIX FOIS, LES CONSEILS QUE JE VOUS DONNE JE LES VOUS LES DONNENT MAGNANIMEMENT, JE VOUS LES DONNENT DANS LE SEUL BUT DE FOURBIR DES ARMES BIEN AIGUISEES POUR BATTRE ET HARCELER VOTRE CELESTE ET DIVINE PASSION, C'EST D'AILLEURS FACILE POUR MOI DE DONNER DES CONSEILS QUE JE NE SUIVRAI PAS, CAR ANCIENNE PRATICIENNE AYANT ACCEDER AU GRADE ILLUSTRE DE PROFESSEUR MON RÔLE A PRESENT CONSISTE ESSENTIELLEMENT A ENSEIGNER DES CHOSES FUTILES. Son introduction terminée, elle commença son exposé. - Certains ont cru, et nous l'ont fait savoir, que la forme dramatique du théâtre Etait pure action, uniquement pure action D'autres ont cru et nous l'ont fait savoir, que la forme épique du théâtre était narration uniquement pure narration Certains ont cru et nous l'ont fait savoir, que ces deux formes étaient purement antagonistes et ne pouvaient jamais se mélanger Moi je vous dis, d'un œil détaché, ne soyez pas comme des bedons simples d'esprits Réunissez ces deux formes antagonistes pour les faire se baiser La forme divine dramatique du théâtre implique paraît t'il d'une façon exclusive le spectateur dans l'action La forme céleste épique du théâtre fait il paraît du spectateur un simple observateur Alors chamboulez tout avec ardeur Impliquez sans complexe le spectateur dans les deux formes en même temps, accolez la divine forme dramatique à la céleste forme 'épique, faites les se rencontrer, comme deux amants qui se baisent Faites en sorte qu'il devienne à la fois acteur et observateur de l'action ainsi que le sont les amants expérimentés Faites en sorte qu'ils jouissent l'un dans l'autre comme deux amoureux Épuisez à force de les faire s'accoler et jouir leur divine activité intellectuelle N'hésitez pas à l'éveiller au besoin par derrière Suggérez Argumentez Empalez Caresser Engoncer Foutrasser N'hésitez pas à limer DANS LA FORME DRAMATIQUE MAGISTRALEMENT RESULTANTE Les sentiments peuvent être conservés tels qu'ils demeurent à l'état brut Ils peuvent aussi être poussés jusqu'à la divine prise de conscience CAR DANS LA FORME DRAMATIQUE QUE NOUS PRECONISONS : L'homme est supposé connu, mais il peu aussi être l'objet de l'enquête Il est à la fois L'homme immuable, et celui qui transforme et se transforme Ainsi de même en sa présence, et à sa vue, Le spectateur participe car il foutre Et il observe sans répit ce foutre car il le voit briller en le devant de ses yeux Il est plongé dans ce divin foutre car il en est tout couvert des pieds à la tête Et il est placé devant lui, car il le voit resplendir en lui et autour de lui IL EPROUVE UN INTERET PASSIONNE ET SIMULTANE Pour le divin dénouement de l'action qui est embrassement Pour son divin déroulement qui est baiser Pour sa divine croissance qui est caresse douceur, mais aussi parfois revers Pour la céleste Montagne qu'est l'ensemble il éprouve grand respect Il éprouve devant l'évolution continue du spectacle, en particulier Pour les bonds imprévus qui résultent de cette dramaturgie céleste Il éprouve une réelle sympathie, car il adore être aveuglé embrouillé et Mystifié. NOTRE MOT D'ORDRE EST SIMPLE Une scène pour la suivante Chaque scène pour soi Prenez l'homme comme donnée fixe éternel Et l'homme comme processus divin Prenez l'homme par les sentiments Et par la raison Car si la divine pensée détermine l'être Le divin être social détermine également la pensée RESTEZ EVEILLES, SOYEZ SANS PREJUGES, C'EST LES CONSEILS QUE NOUS DONNONS A CEUX QUI VEULENT-NOUS SUIVRENT DANS NOS DIVINES DIDASCALIES. Ainsi se termina le discours sublime et incohérent de celle qui s'était fait surnommer DIDASCALIE à cause qu'elle parlait les trois quart du temps pour ne rien dire d'une façon magistrale. CHAPITRE VI ______________________________________________________________________________ DELLARTE A QUI DEVAIT PARLER REFUSE DE PARLER ______________________________________________________________________________ Bel astre qui rencontrait Didascalie pour la première fois, faillit la prendre au sérieux, car il avait été (il ne savait pourquoi )séduit par son discours qui ne voulait rien dire, il se demandait en même temps pourquoi il était là à écouter tous ces gens qui parlaient, car il était venu sur le parvis céleste pour participer à un spectacle divin qui devait être donné au profit des habitants d'une HLM qui les regardaient du haut de leurs hautes tours tristes comme s'ils avaient été des extra terrestres. C'est pourquoi il demanda à Folle danse s'il n'eut mieux pas valu que l'on joua ce spectacle sans faire étalage de toutes ces discussions, il lui dit aussi - Que la compagnie de la rose et du mystère lui paraissait une compagnie sans cul ni tête - Folle danse lui dit de faire preuve de patience - C'est compagnie n'en est pas vraiment une lui dit il, car il y a beaucoup d'étudiants et de novices comme toi... ajouta t' il en riant qui viennent se confronter avec le monde du théâtre, mais il y a aussi des gens expérimentés qui savent ce qu'ils font. - Bel astre qui respectait folle danse comme on respecte quelqu'un pour qui on a une grande admiration, se décida à faire preuve de patience, d'autant que celui qui s'appelait DELL'ARTE que Even avait convié à parler, y avait renoncé, il avait d'autre chose à faire ce jour là, ; car il avait invité les enfants du voisinage à un spectacle, Beau rêve l'accompagnait en faisant sortir de sa flûte des sons qui étaient devenus beaucoup plus vifs que ceux qu'il avait l'habitude d'entendre. DELL'ARTE avait revêtu un costume bariolé et mit sur son visage un superbe grand nez. Et il faisait rire les enfants grâce à son énorme Faconde. C'est le moment que choisit Bel Astre pour enserrer Feu D'or dans ses bras ; il lui demanda - Comment ça va ? - Elle lui répondit - C'est le pied ! Mais je suis fourbue, Folle Danse m'a éreinté tout à l'heure il m'a obligé à courir pendant au moins dix minutes sur la pointe des pieds... Pour me rendre plus légère ma t'il dit ! Et elle éclata de rire. - Folle danse est fou, il s'entraîne dix heures par jour ! Lui répondit Bel Astre. Mais il est vrai, que c'est un bel artiste. - Et moi je ne suis pas belle peut - être ? Lui répliqua Feu D'or en le poussant du coude. - Toi tu n'as pas besoin de la danse pour être belle, tu l'es naturellement ! - Menteur ! Lui balança t'elle en lui écrasant le pieds.- Tu n'en pense pas un seul mot ! - Je t'ai observé danser, lui dit bel astre, tu danse merveilleusement bien ; mais la plus belle danse que j'ai vu de toi ,c'était celle que tu as faite ,lorsque je me suis battu avec Miracle ,tu était quasi divine. - Tu ne crois pas que je sois une artiste, lui murmura Feu D'or dans le creux de l'oreille, tu as tord, car j'en suis une, je te montrerai cette chose ce soir si tu ne t’effondres pas comme hier, en ronflant comme un loir juste après qu'on ce soit pieuté. - Je ne vois pas le rapport lui répliqua Bel Astre. - Moi si- lui répondit Feu D'or en l'embrassant dans le cou. Il répétèrent durant plus de deux semaines, et un jour ils installèrent la scène sur le grand parvis. Puis les marionnettes qu'ils attendaient finirent par arriver. - Il faudra vous jeter à l'eau demain, comme si vous saviez nager, leur avait dit EVEN la veille au soir, car les marionnettes que nous attendions sont enfin là, malheureusement les gens de la compagnie ne peuvent pas rester à Paris plus d'un jour ; nous n'aurons pas le temps de répéter avec elles comme prévu. Mais si vous exécuter exactement les figures que nous avons misent au point ; tout devrait se passer correctement. SILENCE ET SCANCION qui doivent utiliser les grandes marionnettes ont l'habitude de ce genre d'imprévu, il n'y aura pas de problème. LE GRAND JOUR C'était un bel après midi de juin, le soleil était de la partie. Bel Astre, Folle Danse, et Feu D'or étaient assis tous les trois dans la position du lotus sur la blanche scène qui se trouvait au milieu de la sombre esplanade, ils attendaient que le cortège divin fasse son apparition et monte sur la scène pour entreprendre leur danse. Autour d'eux dans ciel il y avait des multitudes de têtes qui dépassaient des fenêtres des hauts H L M qui ressemblaient à beaucoup d'égards à des prisons modernes, sans doute à cause de leur air froid sinistre et désolé, mais surtout à cause des multitudes de petites fenêtres en forme de guichet de parloir qu'on apercevait d'où on était ; pour Bel Astre, ces immenses citées dortoir était l'incarnation du purgatoire, il vivait dans un squat sans eau chaude ni confort, mais il se disait qu'à tout faire, cette situation valait mieux que celle de ces habitants entassés les uns sur les autres dans la promiscuité la plus totale, c'est pourquoi il se disait au final en contemplant les sinistres HLM, misère s'est incrustée ici sous une forme qui revêt l'apparence du bien être social, mais c'est pour mieux tromper son monde, je reconnais ses airs terribles sous le vernis des belles façades des plus récentes bâtisses. Au alentour de la scène il y avait peu de monde, comme si les habitants des HLM célestes avaient préférés regarder le spectacle qui leur était offert du haut de leur grandes murailles, ils savaient qu'il se préparait un spectacle dans leur cour, ils semblaient y prêter peu d' attention, ils auraient sans doute préféré qu'un cirque vienne s'installer ici, avec ses chapiteaux, ses lions et ses girafes, mais ils n'avaient pas de chance, ils étaient tombés sur la troupe charismatique de la rose et du mystère. Il y avait là surtout des enfants qui riaient et criaient, car ils étaient tous excités à l'idée de ce qui allait se passer. Bel astre essayait de se concentrer, mais il avait du mal d'y arriver. Il se demandait si les figures du rituel qu'il avait répété avait un sens, car il les avaient répétées un peu comme un automate répète une scène apprise par cœur mais sans en comprendre le sens, il les avaient répétées sans être convaincu que ce qu'il faisait, puisse avoir la moindre chance de toucher le cœur de ceux pour lesquels elle étaient destinées, c'est à dire les misérables habitants des HLM, car certaines scènes qu'ils répétaient avaient été écrites par des intellectuels anarchistes qui vivaient aux Etats Unis durant la folle période que EVEN venait de leur décrire. Il se remémorait anxieux les scènes du rituel dans lesquelles il devait intervenir et son cœur battait la chamade, car il avait l'impression de s'être fourré dans une affaire qui n'était pas la sienne. Il devait déclamer un cours texte sur la scène, pointer son doigt en direction des immenses façades grises qui resplendissaient d'une façon terrifiante au-dessus de sa tête, et il devait exécuter une série de mouvement dont il avait peine à mesurer toute l'ampleur, car la plupart des scènes avaient été répétées sans la présence des grandes marionnettes ; c'est pourquoi ils avaient travaillés sans elles, en traçant à la craie sur la scène et sur le sol l'espace qu'elles devaient occuper, SILENCE ET SCANCION avaient indiqués avec leurs corps les gestes et les déplacements qu'elles devaient effectuer. Bel Astre doutait de lui, il doutait surtout d'avoir assez de force pour porter assez haut le cours texte qu'il devait crier en direction des habitants du HLM céleste, il doutait d'avoir assez de rigueur pour effectuer correctement sa partition. Il se demandait encore une fois dans quelle aventure il s'était fourré. Il voyait Feu d'or resplendir sur la divine estrade, elle lui faisait face, elle fermait les yeux, il remarqua que Folle Danse lui aussi les fermait ; pourtant ils garda les siens grands ouverts, car il voulait apercevoir le céleste cortège, qui devait déboucher, une cinquantaine de mètres plus loin, là bas, dans une trouée de l'espace située en contrebas d'un immense bloc d’HLM CHAPITRE VII ACTION ______________________________________________________________________________ COURTE VUE DU SPECTACLE DONNE PAR LES ACTEURS DE LA COMPAGNIE DE LA ROSE ET DU MYSTERE SUR LE PARVIS DE L'HLM CELESTE ______________________________________________________________________________ LE SPECTACLE DE LA COMPAGNIE DE LA ROSE ET DU MYSTERE A DEBUTE. BEL ASTRE VOIT APPARAITRE SILENCE ET SCANCION SUR LA VASTE ESPLANADE. C'est alors qu'il était en proie à de folles pensées, qu'il vit apparaître SILENCE et SCANCION dans la trouée de l'espace qui donnait accès aux célestes HLM. Il réalisa en voyant apparaître le céleste cortège qu'il était venu ici pour redonner à d'autres hommes, ce que MIRACLE lui avait donné alors qu'il vivait sous les ponts, il éprouva un sentiment de gêne, car il s'était laissé allé à des pensées d'une vulgarité qui lui faisait honte, il ferma les yeux et il concentra son attention sur l'image d'une fleur qu'il voyait régulièrement apparaître avant de s'endormir depuis qu'il œuvrait dans la compagnie de la rose et du mystère ; cette fleur était celle qui servait d’emblème à cette compagnie éphémère, il la voyait scintiller dans un espace bleu pâle elle était d'une beauté surprenante. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il sentit son cœur remplit d'une douce lumière. Il vit le cortège s'avancer lentement, trés lentement vers la blanche estrade, où il était assit, il vit le cortège s'avancer, comme si il le voyait dans un rêve. SILENCE avait revêtu l'apparence d'une immense marionnette d'au moins trois mètres de haut, il avançait bercé par la lenteur, il portait un masque blanc sur le visage et avait le corps ceint d'une grande robe de satin d'une blancheur éclatante, il s'avançait lentement trés lentement, devant lui quatre officiants au visage blanc, dont les cheveux les mains et les pieds étaient recouvert d'or, quatre officiants jetaient des fleurs en papier de diverses couleurs qu'ils puisaient dans une vaste corbeille qu'ils tenaient en marchant suspendue dans les airs, ils avaient un voile bleu qui leur couvrait le corps ; les fleurs qu'ils lançaient étaient si légères, quelles volaient comme de splendides papillons, et les enfants du voisinage les attrapaient ils regardaient cet étrange cortège avec des yeux grand ouvert, comme si c'eut été une céleste apparition, bientôt SCANCION qui marchait derrière silence et qui avait la même apparence que lui, mais encore plus mystérieuse, car ses vêtements étaient entièrement dorés SCANCION. d'une voix qui portait aussi loin que le vent pu porter, car elle était reprise et amplifié par un chœur qui marchait à sa suite SCANCION fit entendre un murmure ,et ce murmure fût aussitôt reprit par le chœur; les officiants du chœur céleste étaient vêtu de la même façon que les lanceurs de fleurs ,ils avaient le visage enduit de fard blanc leurs cheveux étaient d'or ,ainsi que leurs mains et leurs pieds ;leurs corps était ceint d'un beau voile bleu, transparent, ils portaient tous uniment sur leur dos un grand oiseau d'une blancheur divine, cet oiseau par instant donnait l'impression de vouloir s'envoler ,car le céleste chœur des officiants le propulsait par instants dans les airs, au bout de grand canne ayant l'aspect du métal étincelant. Scansion arrêta son murmure, le chœur s'arrêta aussi. Scansion alors se mit à réciter un étrange poème qui était composé d'une seule syllabe. TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TATA.TA.TA.TA.TA.TA.TA.TA..TA.TA.TA.TATA.TA.TA.TA.TA.TA. TA TA.TA.TA.TA.TA.TA. TA.TA.TA. Cette étrange syllabe était aussitôt reprise par le chœur derrière lui, et tout uniment, ils s'avancèrent vers la blanche estrade qui était disposé sur la grande place, triste et froide comme la pierre d'un sinistre tombeau. De belles colonnes blanches jaunes et doré resplendissaient sur les pourtours de la scène, elles étaient incrustées de motifs colorés qui étaient fait de fleurs enlacées et de sculptures bleu et rouge fort joliment tracées, à les voir ainsi se dresser au milieu de la place, toutes resplendissantes sur la blanche estrade on avait l'impression on ne savait pourquoi, qu'on allait assister à l'apparition de quelque mystère venu en droite ligne des temps issus du moyen âge. CHAPITRE VIII DEBUT DU RITUEL SCENIQUE SILENCE monta d'un pas lent et solennel sur la splendide estrade ,il pointa doucement ses doigts de géant vers le ciel, puis vers les supers grands HLM puis il les pointa de même vers le sol triste et froid avec chaque fois une grande douceur. Alors le chœur céleste fit entendre un murmure qui ressemblait à celui de la houle, et l'on vit le grand corps de SILENCE agité par un mouvement d'ondulation semblable à celui qu'on observe sur la mer après une tempête. Silence doucement se pencha vers le grand oiseau Blanc que les célestes officiants tenaient au bout de leur canne ayant l'aspect du métal étincelant, il le prit dans ses mains et le tena tendrement enlacé sur son cœur pendant quelques instants ;puis d'un geste divin ,il ouvrit largement bras et mains ,on vit alors le grand oiseau blanc s'envoler tout resplendissant au bout des cannes étincelantes du chœur des célestes officiants. Alors, Bel Astre, Feu D'or et Folle Danse doucement s’apprêtèrent à exécuter leur danse . CHAPITRE IX BEL ASTRE FOLLE DANSE ET FEU D'OR EXECUTENT LEUR DANSE. Folle danse le premier s'élança sur la scène ,il avait attaché à ses poignets de grands rubans blanc, il était torse nu son corps luisait d'or et d'argent ,il avait un ruban rouge sur le front et un pantalon bleu ,auquel étaient attachés des rubans de couleur, il projeta son corps dans l'espace, et commença par entreprendre au ralenti une danse somptueuse, il se tenait sous le grand oiseau blanc qui tournoyait au même rythme que lui ,les rubans qu'il avait attaché à ses poignets tournoyaient dans l'espace, et le chœur alors reprit son étrange murmure semblable parfois à celui que les vagues furieuses font en se jetant sur les rochers, semblable parfois, à celui que le vent fait entendre lorsqu'il parcoure prestement la haute cime des forêts. SILENCE SE TENAIT IMMOBILE IL SEMBLAIT CONTEMPLER LE CIEL INNACCESSIBLE .,ses mains bougeaient imperceptiblement au rythme de la danse, son corps de géant dominait tout l'espace car SCANSIONE qui était de même taille était resté planté immobile sur le sol de la grande place triste et froide comme la pierre d'un sinistre tombeau. C'est alors que deux acteurs montèrent sur la scène, leur corps était entièrement recouvert d'une fine couche de pastel doré ,Ils portaient sur le côté un beau carquois remplit de splendides torches l'un était une femme et l'autre un homme ,ils s’avancèrent lentement et gravirent les marches qui se trouvaient sous les blanches colonnes qui encadraient la scène, ils tenaient chacun dans une main une belle torche qui dégageait un feu blanc éclatant qui lançait des éclats somptueux bien que nous fussions en plein jour. Puis se fut au tour de FEU D'OR de s'élancer sur la scène, d'un bel élan elle présenta son corps qui était tout de blanc vêtu ,en direction de l'oiseau qui volait haut au-dessus de sa tête, elle faisait comme si elle voulait l'atteindre, sa danse qui semblait hésitante avait quelque de chose de follement désespéré ,elle ressemblait à celle d'un oisillon tombé du nid. qui cherche à voler, mais qui n'y parvient pas; c'est pourquoi le chœur derrière elle faisait entendre un murmure pathétique, Feu D'or soudain sortit de l'espace; alors ce fut au tour de bel astre de s'élancer sur la scène, son cœur battait fort car il apercevait une multitudes de visages minuscules qui le regardaient ,la haut tout en haut des immenses tours HLM .Il fit comme on lui avait appris, il effectua une danse au ralenti au centre de la scène, et il pointa son doigt en direction du ciel, en même temps il cria à la façon de celui qui se trouve sur la proue d'un céleste navire et qui soudain aperçoit la terre, il cria :LE ...C...I E L. du plus fort qu'il put, et le chœur reprit avec lui ces deux mots... LE...C.I.E.L en les scandant haut et fort pour que tous les entendent. Bel astre avait le torse nu, son corps luisait d'or et d'argent, il avait un ruban rouge noué sur le front et un pantalon bleu auquel étaient attachés des rubans de couleur, il avait de grands rubans blanc qui étaient attachés à ses poignets, de sorte que lorsqu'il dansait, les rubans se déployaient dans l'espace au même rythme que son corps on aurai pu croire à le voir qu'il était le miroir de Folle Danse car ils avaient la même apparence. Quand bel astre eut terminé sa danse, Folle danse le relaya ,il effectua un mouvement prodigieux au centre de la scène comme si d'un miroir avait surgit l'image même de Bel Astre en même temps il se courba et pointa son doigt vers le sol et cria: LA... .T...E.R.R.E, de la même façon que l'avait fait bel astre, mais sa voix était plus puissante que celle de bel astre, elle résonna plus longtemps à travers les murs gris et froids des célestes HLM, le chœur à sa suite scanda plusieurs fois ces deux mot LA... TERRE, haut et fort pour que tous les entendent, tandis que le super oiseau blanc volait toujours d'un vol céleste et rapide au-dessus de la blanche scène, et que SILENCE balançait ses mains en une sorte de violent tremblement .On voyait partout la scène resplendir, car les blanches torches que tenaient les deux acteurs debout sur les belles colonnes, dégageaient un feux étincelant, de même leur beau corps doré luisait de toute part sous le feu ardent des célestes torches. Feu D'or s'élança sur les pas de Folle Danse, elle effectua une danse rapide autour de la scène comme si elle était devenue une folle vague blanche, puis on vit encore son beau corps de feu tourner dans l'espace, semblable à un soleil on la vit éclairer de sa blancheur radieuse la scène qui semblait devenue soudainement encore plus blanche. On entendit sa voix qui vibrait comme du cristal sonore prononcer ces simples mots : L O.. C..E..A.N..L.O.C.E.A.N et le chœur avec elle répétait ces mêmes mots L' O.C.E.A.N....L'. O.C.E.A.N. Alors reprenant tous ensembles leur mouvement Folle danse bel astre et feu d'or, sur la scène reprirent leur danse et leur voix qui portaient loin lançaient ces simples mots. LE... C.I.E.L...LA...T.E.R.R.E.. L'O.C.E.A..N...LE.C.I.E.L..LA...T.E.R.R.E.. L'O.C.E.A.N. et le chœur reprenait avec eux ces étranges slogans. CHAPITRE XI LE MYSTERE PREND LA FORME D'UNE ETRANGE ACCOLADE ENTRE SILENCE ET LE BEL OISEAU BLANC Alors Blanc rêve fit son apparition, tout de blanc vêtu, il soufflait dans sa flûte et des sons brillants sortaient de sa flûte il marchait sur la scène comme s'il eut marché sur la crête étincelante d'une mer invisible, il marchait en soufflant dans sa flûte, et s'arrêtant soudain, il s'immobilisa devant la grande forme blanche de SILENCE, disparaissant presque à la vue de ceux qui observaient tant leur blancheur éclatante se confondait. Alors SILENCE leva tendrement ses mains vers le ciel en direction de l'oiseau à la blancheur de lys, et l'on vit celui ci se poser par trois fois sur ses mains, et par trois fois s'envoler au rythme du murmure du chœur. CHAPITRE XII APPARITION DE SCANCIONE. TENSION DRAMATIQUE Alors on entendit une curieuse mélopée s'élever de terre et fendre l'air, c'était par la voix de SCANCION qu'elle prenait forme... TA... TA... TA... TA... TA... TA... TA... TA.. derrière lui le chœur répétait TA.. TA.. TA.. TA.. TA.. TA.. TA.. TA.. TA.. quatre acteurs agitaient quatre belles crécelles toutes dorées, on se sentait hâpé par une étrange frayeur ,car on voyait se dresser SCANCIONE sur la blanche estrade ,les bras haut levé agiter dans ses mains un immense voile qui avait la couleur du sang et de l'or ,il s'avançait comme une étrange divinité surgie d'un temple mystérieux; tandis que la scène se couvrait d'une épaisse et rouge fumée. et que du haut des colonnes brillait l'éclat splendide des torches blanches que tenaient dans leurs mains les deux acteurs a la chair dorée. CHAPITRE XIII RITE FUNÊBRE Les quatre acteurs du chœur qui tenait les belles crécelles dans leurs mains, prirent dans celles ci une partie de l’immense voile rouge et or que tenait SCANCION, et ils couvrirent la scène tout entière de cet immense voile rouge et or, ensevelissant Feu D'or Bel Astre et Folle Danse sous ce grand voile d'or et de sang tandis que SILENCE demeurait immobile à l'écart le regard tourné vers le ciel et que Blanc rêve continuait à jouer de la flûte comme si de rien n'était.. CHAPITRE XIV OU L'ON ASSISTE A LA MORT TRAGIQUE DE L'OISEAU BLANC. Alors l'oiseau tout de blancheur ,l'oiseau tenu au bout des grandes cannes étincelantes par les acteurs du chœur céleste, l'oiseau tournoya dans les airs comme une folle toupie et son blanc corps céleste vint s'abattre sur la toile rouge et or alors du chœur monta imperceptiblement d'abord puis avec force une longue plainte semblable à celle qu'on entend souvent murmurer sur les lèvres de ceux qui ont perdu un être aimé. SCANCIONE alors tournoya au centre de la scène, sur le grand voile rouge et or là où était tombé le céleste oiseau blanc, en répétant cet étrange poème. TA.. TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...qui n'était amplifié par nul autre voix que la sienne, car le chœur était tout à sa peine , le chœur bientôt s'amplifia de telle sorte qu'il devint pour tous méconnaissable, on croyait à l'entendre soudain qu'un lion rugissait plutôt qu'une plainte c'était un terrible grognement qui sortait de sa bouche, à ses côtés deux acteurs agitaient deux belles plaques de métal doré qui faisaient un bruit terrifiant ,elles resplendissait en sous le feu des torches qui brûlaient toujours en haut des blanches colonnes tenues ferme en main par les deux acteurs au corps couvert de craie dorée. CHAPITRE XV REVOLTE DU CHOEUR. Le chœur vêtu de bleu éclata alors soudainement aux quatre coins de la vaste scène ,et les célestes officiants dont le visage les pieds et les mains étaient recouvert de la divine couleur de l'or ,les célestes officiants s’emparèrent du voile or et rouge et l’agitèrent avec colère ,tant est si bien qu'on croyait voir sur la scène une vaste mer en furie ,elle ressemblait à une mer de sang ,lustrée par des éclats solaires. CHAPITRE XVI MISE A MORT DE SCANCIONE. SCANCIONE semblait prît de vertige ,il tournait au ralenti comme une folle toupie, il étendait ses bras qui étaient immenses pour tenter de s'accrocher à on ne savait quelle falaise ,car autour de lui l'espace était désert, il répétait mécaniquement comme un homme poursuivit par une malédiction, cet étrange poème. TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...TA...Et puis on le vit soudain vaciller ,puis s'écrouler comme au ralenti sur la vaste mer rouge, aux reflets dorés; alors tout uniment comme le ferait un seul homme, tous les célestes officiants replièrent sur lui le vaste voile rouge et or et SCANCIONE disparut engloutit sous le superbe voile, son corps roulé avec celui du céleste oiseau blanc dans ce grand linceul rouge fut alors hissé sur les épaules du céleste chœur qui l'emporta lentement ,hors de la scène, en faisant entendre un céleste murmure, car ils soufflaient dans d'étranges sifflets qui émettaient des sons qui rappelaient étrangement le divin chant des baleines ,ils disparurent au loin. CHAPITRE XVII APPARITION DE LA ROSE CELESTE. Sur la scène découverte, on aperçut le blanc corps de Feu D'or, de même que celui de Bel Astre, et aussi celui de Folle Danse allongé tout de long, comme si ils étaient mort ,puis on vit comme dans un rêve s'élever au milieu de la scène parmi ces beaux corps immobiles ,une fleur magnifique ,elle resplendissait elle était éclatante; c'était une magnifique rose comme on en voit fleurir avec joie les premiers jours de printemps, celle ci était d'un bleu ciel pâle étonnant, elle rayonnait comme une vierge pure au centre de la scène. Elle s'élevait doucement au-dessus de celle ci, comme si une main invisible située quelque part dans le ciel lui permettait de se maintenir ainsi suspendu dans les airs comme une chose quasi surnaturelle. Elle possédait une longue tige dorée, et des feuilles d'or éclatantes étaient fixées sur elle.Une lumière mystérieuse d'une blancheur étincelante surgissait de dessous la scène elle projetait ses feux sur la fleur merveilleuse, on avait l'impression étrange d'assister A UNE APPARITION . SILENCE alors s'avança lentement, précédé par Blanc Rêve qui marchait à pas lent au même rythme que lui , des sons qui résonnaient comme le cristal s'échappaient de sa flûte, au fur et à mesure qu'ils avançaient en direction de la belle rose bleu pâle comme le ciel, Bel Astre Feu D'or et Folle Danse doucement s’extrayaient de la scène ou ils étaient rivés, leurs corps doucement se mouvait dans l'espace, comme celui des oiseaux qui déploient lentement leurs ailes après un temps long passé à dormir. SILENCE lentement tendit sa blanche main en direction de la belle rose bleu pâle comme le ciel et doucement il la prit entre ses doigts, et dans un geste souverain, il la présenta à tous ceux qui regardaient de prêt ou de loin cet étrange spectacle, tandis qu'il offrait à ceux qui voulaient la voir cette fleur magnifique; de la cavité ou elle était sortie on vit surgir une belle coupe d'or étincelante, elle était remplie de roses d'un bleu éclatant; Folle Danse dans un mouvement céleste se saisit de la coupe et la tint fermement dans ses bras; une seconde coupe d’or étincelante chargée de roses bleues éclatantes fit son apparition ,Bel Astre d'un geste rapide la prît dans ses bras et il la tint fermement serrée contre lui, une troisième coupe apparu, chargée des même présent ,ce fut au tour de Feu D'or de s'en emparer, elle le fit d'un geste léger, et tint fermement la coupe serrée contre sa belle poitrine. Alors on vit descendre de la colonne ou ils étaient montés, les deux acteurs au corps dorée ,ils tenaient chacun une belle torche blanche fermement dans leurs mains; ils se placèrent devant SILENCE et tous ensembles se mirent à descendre lentement de la blanche scène. CHAPITRE XVIII DEVOILEMENT DU MYSTERE SILENCE tenait la belle rose bleu pâle couleur de ciel dans sa main de sorte que tous la voient, Blanc rêve marchait devant lui, des sons qui avaient la résonance du cristal s'échappaient de sa flûte Bel Astre, Feu D'or et Folle Danse suivaient derrière en serrant chacun contre leur poitrine, la belle coupe dorée remplie de roses bleu éclatantes d'une seule main, car d'une autre ils semaient sur le chemin et dans les airs des roses bleu éclatantes. Ils parcoururent l'immense esplanade durant un temps qui parut infini, car ils marchaient avec lenteur ,SILENCE s'arrêta soudain prés de la porte d'un sinistre HLM et là, il déposa la rose avec une infinie lenteur dans une simple boîte en carton que lui tendit un jeune garçon . On le vit alors mettre la main sur son cœur et s'incliner respectueusement vers l'enfant, puis on le vit faire demi-tour, et le cortège avec lui disparu lentement comme il était venu. CHAPITRE XIX FIN DU MYSTERE On vit alors sur la blanche scène deux personnes qui tenaient dans leur main une grande bannière sur lequel étaient écrits ces mots ailés :LA COMPAGNIE EPHEMERE DE LA ROSE TE DU MYSTERE VOUS REMERCIE DE L' AVOIR ACCUEILLIT . C'était EVEN et DIDASCALIE qui tenaient chacune dans leurs mains une partie de la splendide bannière. CHAPITRE XX _____________________________________________________________________ DELLAR'TE RENTRE EN SCENE _______________________________________________________________________ Alors DELLARTE apparu en faisant grand bruit, car il avait autour de lui toutes sortes d'instruments qui faisaient du bruit, il avait son costume bariolé, il avait aussi son grand nez, il était poursuivit par un groupe d'enfants qui attendait son spectacle avec impatience, car il avait prévu qu'il en délivre un sur la céleste scène, celui ci était destiné à faire rire, car le Mystère qui s'était déroulé ne prêtait pas assez à rire, et DELLARTE qui aimait à se moquer de tout n'hésita pas à parodier les scènes qui venaient d'être jouées. CHAPITRE XXI ______________________________________________________________________________ LES ACTEURS SE RETROUVENT AUTOUR D'UN HOMME CELEBRE. ______________________________________________________________________________ Lorsqu'elle eut fini son spectacle, la troupe des acteurs qui composait la troupe éphémère de la rose et du mystère rangea ses instruments, et se regroupa autour d'un camion rouge et jaune qui était rangé sur un parking, un homme entouré d'une foule de personnes que Bel Astre ne connaissait pas discutait avec animation, c'était le directeur de la troupe de marionnettes géantes, il plaisantait et tout le monde voulait lui parler, il enlaça amicalement SILENCE et SCANCIONE qui s'étaient débarrassés de leurs grandes marionnettes, et des échasses sur lesquelles ils étaient montés pour les animer, il plaisanta gaillardement avec DELL'ARTE car ils semblaient se connaître. EVEN apparut peut de temps après, ainsi que DIDASCALIE ,et de même il les embrassa avec chaleur. Puis Even présenta en riant, tous les participants du mystère à celui qui semblait si célèbre ,il les salua tous avec de fortes plaisanteries; cet homme c'était le céleste fondateur de la troupe des marionnettes géantes, il n'avait pas pu voir le spectacle il le regrettait car il était passé spécialement par Paname pour voir Even et les acteurs de la compagnie du Mystère, il devait repartir avec ses camions et sa troupe, le soir même, car ont les attendaient ailleurs. Even lui expliqua ce qui s'était passé, et il riait beaucoup, car sans doute il trouvait que la troupe de la rose et du mystère, n'avait pas réussit son coup, car les gens n'étaient pas sorti des célestes immeubles pour leur sauter au coup. - Ce sera pour la prochaine fois, semblait il dire à Even qui semblait pourtant satisfaite de cette intervention, car elle avait permit de montrer à quelques-uns uns de ceux qui étaient là - La difficulté qu'il y avait à réaliser un mystère, dans la sainte cour d'une HLM . - Beaucoup de ceux qui étaient là étaient des étudiants en théâtre, et ils semblaient au même titre que Bel Astre étonnés d'avoir participé à un tel événement, ils riaient et parlaient en se remémorant ce qu'ils avaient fait ,ils parlaient à haute voix des parties du spectacle qu'ils avaient donné, surtout de celles qui les touchaient de prés. Tous s'amusaient et riaient comme des enfants. Beau rêve embrassa et serra Folle Danse entre ses bras, il fit de même avec Bel astre et Feux d'or qui lui rendirent la pareille et ils riaient et plaisantaient en se rappelant des scènes de leurs interventions soit parce qu'elles n'avaient pas marchées, soit parc’qu'ils les trouvaient au contraire fantastiques et sublimes. CHAPITRE XXII ____________________________________________________________________________ SUITE ET FIN DE CETTE SEQUENCE _____________________________________________________________________________ Plus tard on démonta la céleste scène ,c'était sans doute le plus difficile, car elle était trés grande, heureusement il y avait beaucoup de bras. On la chargea dans un camion. Et tandis que les enfants tournaient et s'amusaient autour accompagnés de quelques badauds, quelques personnes parfois les interrompaient dans leur travail, ou profitaient d'une pause pour parler avec eux. Certains leurs demandaient pourquoi ils faisaient ça. D'autres leur dirent qu'ils n'avaient pas compris ce que ce spectacle voulait dire, d'autre vinrent les remercier de ce qu'ils avaient fait. Bel Astre se sentait bien, il avait tenu son pari qui était pour l'essentiel de dépasser sa peur de monter sur la scène ,il était tout excité de se trouver au milieu de cette faune bruyante et bonne enfants que composaient la troupe éphémère de la rose et du mystère, il ne regrettait pas d'avoir participé à ce prodigieux spectacle qui dépassait en espérance ce qu'il avait imaginé, il repensa à Miracle car c'était lui qui lui avait donné l'envie de participer à ce beau mystère des temps modernes; au fond de lui-même pourtant il entendait une petite voix qui disait - Je n'en finirai donc jamais avec Miracle! Je dois le mettre de côté, il ma sauvé de la mouise certes, et bien maintenant il est temps de l'oublier - Peu après, il avait en vision la rose bleu scintillante qui lui était apparut alors qu'il était assis sur la scène; en la revoyant, il compris soudain qu'il avait été touché dans le cours du spectacle par la grâce d'une chose qui lui était infiniment supérieure; il baisa doucement l'image de cette rose; il fît ensuite comme si rien ne s'était passé, il fit ainsi, car il craignait qu'elle disparaisse si il l'étreignait trop; il aurait pu confier aux autres qu'il avait vu cette rose, peut-être l'avaient ils vu aussi; il préféra se taire, il pensait peut-être qu'il avait été le seul à l'avoir vu; ce qui n'était pas certain. Feu D'or de son côté était enthousiasmée par la beauté du spectacle, elle voulait continuer à faire du théâtre, elle disait qu'elle avait trouver là sa véritable vocation, elle avait été éblouie et transportée tout le temps qu'avait durée l'action ;elle disait qu'elle s'était senti renaître, car elle avait pu s'exprimer totalement comme si une espèce de grâce l'avait accompagnée; elle avait sentit la même chose tout le long des répétitions. Elle dit ensuite à Bel Astre : - j'ai vu une chose brillante autour de toi quand tu es intervenu ,je crois que c'était ton aura! - Il lui dit que tout était possible, car il avait lui-même eut quelques apparitions, mais il ne lui dit rien de la rose - Il lui confia alors ses impressions et ils parlèrent ensembles de ce qui s'était passé comme deux amants pressés de s'embrasser. Blanc rêve quand à lui, faisait l'éloge des acteurs et il parlait avec Even de l'organisation, qui l'intéressait, car il se souvenait que dans son passé récent il avait organiser de grandes fêtes somptueuses, et il félicitait Even pour le travail magistral qu'elle avait fournit. Folle Danse parlait et plaisantait avec un groupe d'amis, en anglais et en français, car il maîtrisait les deux langues, il était souvent entouré d'un groupe de jeunes filles qui semblaient s'intéresser à lui. Le soir tous se réunirent chez Even pour dîner, elle habitait une petite maison dans la proche banlieue et l'on fit la critique du spectacle qui s'était déroulé, on la fit en plaisantant et en préparant le repas; l'alcool et la belle herbe qui circulait rendaient les choses irréelles. Le spectacle avait été financé par l'université - Il est probable leur dit Even - Que nous ne pourrons pas en refaire un autre de sitôt, car nous avons raclé, les fonds de toute une année de crédits alloués à notre département, par un généreux donateur dont je tairai le nom - Ce qui fit jaser tout le monde, car tout le monde voulait savoir qui était le généreux donateur; mais Even tenait à son secret, elle ne voulait pas donner son nom. Bel Astre compris alors que c'était probablement Even elle-même la généreuse donatrice, car on lui avait laissé entendre que l'université ou elle enseignait était plutôt du genre fauché. Dans la troupe de marionnettes, il y avait des Allemands, des anglais une suisse un ou deux français et plusieurs américains, car la troupe était stationnée aux Etats Unis ,ce soir là on parlait surtout anglais et français, Bel astre quant à lui ne parlait que le Français, il n'avait jamais pu réellement se faire à l'anglais, il le regrettais ,car cela le gênait beaucoup de ne parler qu'une seule langue, il avait la curieuse impression d'être handicapé. Blanc rêve non plus ne parlait pas l'anglais, il dit à Bel Astre - Je n'ai jamais compris leur langue, et je ne la parlerai jamais !- Il était moins complexé que Bel Astre sur ce plan là. Beaucoup des invités dormirent dans la maison d' Even, le lendemain quand Bel Astre se réveilla dans les bras de Fe u- D'or, la plupart des gens de la céleste troupe de marionnettes avaient désertés la maison; ils étaient partis dans la nuit pour la Bretagne, de là ils avaient prit le bateau pour rejoindre une ville située en Angleterre ,ou on les attendaient avec grande impatience .Ceux qui restèrent passèrent toute la journée chez Even à se faire dorer la pilule au soleil, car c'était la fin du travail universitaire, Even et tous les étudiants étaient en vacance. Le lendemain Bel Astre et Feu d'or partirent pour Minorque, ils avaient décidés eux aussi de se prendre des vacances, ils avaient juste assez d'argent pour le faire. QUATRIEME PARTIE (ENCORE NON ECRITE) Celui que nous appelons bel astre revoit BEAU HASARD.BEAU HASARD l'invite à venir installer son campement au cœur de Paris ,il a revu FEU D'OR et s'est battu avec elle. Sur les conseils de son ami le poète aux yeux d'or ,il décide d'aller à la rencontre de celui qui s'appelle mystère,(le poète exilé).Accompagné de la femme qui s'appelle nuit ,il erre à nouveau dans Paris; transformée en voyant par la grâce des baisers que lui accorde cette femme, il erre d'une contrée à l'autre de cette grande capitale transformée en TERRITOIRE DE RÊVES .Il entrevoit des figures extatiques et grotesques qui balisent sa route. Il rencontre magie, puis il rencontre illusion, puis il finit par retrouver la trace de mystère. Alors qu'il s'apprêtait à rencontrer mystère, il fait la rencontre de folie. Folie l'entraîne vers le campement de son ancien maître et voudrait lui faire franchir les barrières qui isolent le poète exilé du monde des vivants, mais un vieillard du nom de sagesse le dissuade de l'approcher, car le poète exilé est devenu aveugle à force de résider dans le noir et tous les gens qui l'approchent deviennent aveugle à leur tour. Le poète parvient tout de même à parler avec son ancien maître qui le pousse à partir du lieu ou il se trouve. Leur conversation. Au retour du périple qu'il a entreprit dans la grande capitale devenue un CARAVANSERAIL DE RÊVES, il rencontre Désir qui à prit la forme d'une autre femme. Elle s'appelle Bharata Ninkiam, elle est accompagnée de Khatakali, elle lui enseigne l'usage des danses sacrées. Le poète se prend pour un Dieu Il doit fuir Paris, car sa raison vacille. Blanc rêve l'accueille dans sa demeure située prés de l'océan. Alors qu'il danse sur la plage, pastel d'or vient le visiter ,il a revêtu les vêtements de Sublime, le double céleste de Désir. Le poète décide de se marier avec pastel d'or; leur union est célébrée en présence de deux témoins océan et soleil. De retour sur Paris le poète retrouve son ami Beauregard . Beauregard lui présente Splendeur le poète au pinceau d'or. Illumination du poète il perçoit un soir dans sa chambre la forme radieuse d'un homme qui semble porter des habits de lumière . Son ami Beauregard qui l'aperçut peu de temps avant lui, devient le disciple "de la fleur de rose au cœur divin "que l'homme tenait dans sa main. Il incite son ami bel astre à devenir disciple à son tour. Bel astre, s'y essaye, mais son cœur n'y parvient. Ils décident pourtant tous les deux de consacrer leur existence à faire pousser en eux" la fleur de rose au cœur divin," qui symbolise l'union de l'homme et de la beauté divine ;pour bel astre cette accolade sera surtout d'ordre poétique ,pour beau regard cette accolade revêtira une forme poétique mais elle prendra aussi souvent une forme religieuse allant parfois jusqu'au prosélytisme. FIN DU PREMIER LIVRE On n'aura sous les yeux qu'une partie de la belle légende des squats avant qu'ils ne deviennent des squats célestes lorsqu'on aura suivit la vie de Bel astre, car Bel astre n'en offre à lire qu'une infime partie, mais on saisira mieux la part de légende qui s'était crée autour de celui qui se faisait appeler BLEU-SQUATT dans la deuxième moitié des années quatre vingt. Elle était différente de celle qui tournait autour de BEAU-CHRIST, et de celle qui tournait autour de SPLENDEUR ;les trois fauves mythiques qui ont aidés à l'accouchement des SQUATS CELESTES DU PANAME DES ANNEES QUATRE VINGT, elle était différente car ............(A REVOIR) DEUXIEME LIVRE APPARITION D'ART-CLOCHE ( CLOCHE D'OR) LA BASE MATERNELLE CELESTE CHAPITRE I Apparition de Splendeur .Splendeur cherche un havre. Beauregard demande à bel astre s'il peut l'aider à trouver gîte. Splendeur a rejoint ses deux amis au sein de la confrérie de la fleur de Rose au cœur divin, ils signent leur premier manifeste poétique ,d'un nom étrange aux consonances d'or et de nuit ,à l'aide d'un beau tampon en forme d’œuf sur lequel est écrit : -REVE D'OR (Institut Transmigrationiste ) ce qui le rend à l'évocation totalement mystérieux . Raie d'or informe bel astre qu'il vient d'occuper un nouveau squat céleste. Splendeur va vivre au squat céleste de Raie d'or. Visites de Bel astre à Raie d'or et à Splendeur. Il y aperçoit MANTEAU-D'OR ,celui qu'on appelle parfois FOUDRE D'OR à cause de sa voix tonitruant.( le prodigieux ferrailleur, le ferrailleur céleste illumine la cour du bâtiment mythique de ses divins déchets il aperçoit les divines fumées des feux qu'il allume pour récupérer les métaux précieux qu'il vendra à prix d'or sur le marché aux métaux de la grande mégapole. )Premières manifestations des bateleurs célestes qui peuplent le squat céleste; ils tracent avec des poudres d'or sur la façade de la maison altière les premières lettres magistrales de la légende dorée des Squats D'OR ;elles vont se découper sur le ciel de la splendide capitale, et former les premières rimes d'or d'un fol poème CLOCH-ART SCHAROGN'ART PLUM'ART TZ'ART BAB'ARD RING'ART ANTI'ART QUI RIMAIT NASE __________________________________ NOTES Je dois pondre un synopsis de la période art - cloche, selon le modèle mythique que j'ai commencé par établir plus haut ( sans doute en simplifiant, car le découpage trop minutieux que j'ai opéré sur les premières périodes de la vie de bel astre me semble desservir le récit dans son ensemble). D'une façon générale beaucoup de scènes me semblent surchargées et inutiles à moins d'intituler les récits VIE DE BEL ÂSTRE ARTISTE SQUATTERS POETE MERDIRIFIQUE ET PEINTRE CELESTE . En découper les principales phases. Décrire la légende des squats célestes jusque la fin des années quatre vingt et arrêter le récit. Arrêter le récit sur l'espèce d'apothéose vécut par Bel astre à l’hôtel des ventes. Le basculement de l'histoire mythique a revêtu la forme d'un rêve; il ne revêtira pas celui d'une consécration. Même si l'histoire se poursuit pour, Bel astre et ses compagnons sur une base mythique en banlieue parisienne. En décrire brièvement les plus belles années. Essayer si c'est possible de simplifier tout le récit. Puis l'idée me séduit de faire intervenir bel astre à la fin des années 1999,vers le début de l'an 2OOO. Bel astre à vieillit, splendeur aussi; de même que beau Christ. Leur situation est devenue plus qu'incertaine après le basculement de la base mythique sur laquelle ils vivaient. Splendeur se fait agresser par des voyous, bel astre squatté par des jeunes sans scrupules qui le regardent comme un vieux .Si Beau- Christ semble en apparence tirer son épingle du jeu; c'est pour mieux s’effondrer quelques temps plus tard . La légende des squats célestes a cessé de captiver. Bel astre lui-même semble se renier. Il est toujours en quête de lumière, mais il est devenu plus taciturne, il lui semble à présent que sa vie d'artiste exalté et de poète n'était qu'une illusion. Pour survivre il vend sa peinture sur les marchés sans espoir qu'elle soit jamais reconnue, il retrouve de temps en temps quelques admirateurs , ils ont cessé de voir en bel astre un artiste héroïque; ils le contemplent plutôt comme un artiste déchu. Il lui semble tout à coup que sa vie de légende s'est obscurcie, il se demande si elle n'appartenait pas à un autre que lui. BEL ASTRE A LE SENTIMENT QUE LA VIE HEROIQUE FABULEUSE ET MAGIQUE QU’IL A CONNU S’EST ELOIGNEE A JAMAIS DE LUI ET QU’ELLE NE REVIENDRA PLUS ( A MOINS Q’UN MIRACLE SE PRODUISE QUI VIENNE BOULEVERSER UNE DERNIERE FOIS LE REGARD QU’IL PORTE SUR LES CHOSES DE CE MONDE.) APPENDICE ________________________________________________________ C O L L E C T I O N D E L A N A C E L L E _________________________N°23____________________________________ EXILCUT-UP poèmes de BEL-ASTRE UN PETIT EXTRAIT DE POESIE MODERNE (Contenant un seul poème destiné à la déesse aux seins de neige éblouissants Rencontrée au hasard à Paname un jour de presque déambulation.) PAR LE RIDERQUIDES - HIRTESBRA (POETE EBLOUIT) _________________________________ SIMON KRA, 6,RUE BLANCHE, PARIS ___________________________________ GENERIQUE GENERIQUE GENERIQUE GENERIQUE GENERIQU EXILCUT-UP GENERIQUE:GENERIQUE:GENERIQUE:GENERIQUE:GENERIQU C.T.75.La sagesse de l'éveil I.XIII.264.CHANTS.ILIADE R.102.RIMBAUD.POESIES. PREFECTURE K.G.88.Khalil Gilbran. LE PROPHETE R.RIMBAUD T.90.Toukârâm.Psaumes du pèlerin. BONJOUR T.63.Toukârâm. H.P. Houang - po.Entretiens. K.S.47.Les Kâma Sûtra.Vâtsyâyana. Le poète éblouit. I EXILCUT-UP sur le grand bateau blanc parti loin de Paname Parmi les exiles de la ville chimérique Je contemplais un oiseau blanc Il avait la couleur de l'exil Et son cœur serti de bagues En forme de vagues Rêvait d'étreindre La terre singulière Ou dormaient les rêves divisionnaires de sa toute dernière vie Cet oiseau ,c'était moi, Rêveur impénitent, Je venais de passer une année en prison Et mon cœur démâté Attendait sur la berge Qu'une vague lumineuse Plus forte que les autres Me transporte sur La splendeur d'une cime enneigée C.T 75 Lorsqu'elle vint à moi, sous la forme d'une vague de nacre Sorti d'une belle maison hantée de pierres précieuses, Je m'élançai à sa rencontre, Aussitôt arrivé sur la cime, j'attelle à mon char deux coursiers aux pieds de bronze et au vol prompt, dont le front porte une crinière d'or. I. IXIII264 Et là observant à travers les nuages la beauté scintillante d'une jeune déesse aux seins de neige Je fais la magique étude du bonheur R.102 Faisant abstraction d'une image qui m'était passée par la tête Ou il était écrit en gros caractères ___________________________________________________________ Dans tous les cas carte de séjour temporaire. Elles sont au nombre de sept, et la moindre d'entre elles est plus belle que le plaisir.K.G.88 ____________________________________ II Je m'avance vers la déesse au sein de neige et je lui dis: "J'ai fais la magique étude Du bonheur, que nul n'élude, O Saisons châteaux, Quelle âme est sans défauts?" R et j'ajoute "Le pêcheur jette aux poissons de la nourriture: il ne laisse pas deviner l'hameçon qui s'y cache, " T 90 Puis pour la déesse aux seins de neige Qui demeure silencieuse comme un rêve Je déroule sous ses yeux un radical poème publicitaire qui vante les mérites de mon cœur exilé C'est plus que vous pouvez imaginer. Une aide active pour bien emprunter Un fichier de terrains sélectionnés Une construction de qualité au meilleur prix Solidité :Maisons Pierre Sécurité :Maisons Pierre Confort: Maisons Pierre MAISONS PIERRE Une maison pour la vie 46/48,route de Corbeil 917OO ST-GENEVIEVE-DES-BOIS Renseignements immédiats T°  ___________________________________________ VOTRE ANNONCE 10F LA LIGNE TOUTES RUBRIQUES ___________________________________________ III Puis j'ajoute ceci: O........................ma princesse, tes pieds, mon unique contemplation: cesse d'être omniprésente apurés de mon cœur, revêts - toi pour moi de visibilité. Puis je lui dis ceci en employant la langue des oiseaux:     Que je du lui traduire, car elle ne la parlait pas encore  Puis j'ajoutai: Tu es belle, en ta grâce enfantine, Ah comme gracieux sont tes pas! Un chapelet de Toulsi au cou tu te tiens immobile aux rives de la Bhîma T.63 Puis je lui dis encore: Il vaut mieux marcher un seul jour sur la voie que de l'étudier mille. H.P.58 IV Ecoutes moi! Tous les endroits du corps qui peuvent être baisés sont aussi les endroits qui peuvent être mordus, sauf la lèvre supérieure, l'intérieur de la bouche et les yeux. Les différentes sortes de morsures sont comme suit: La morsure cachée. La morsure enflée. Le point. La ligne de points. Le corail et le joyau. La ligne de joyaux. Le nuage brisé. La morsure du sanglier. (1)La morsure qui ne se révèle que par l'excessive rougeur de la peau mordue s'appelle la "morsure cachée". (2) (3)Lorsqu'une petite portion de la peau est mordue avec deux dents seulement, cela s'appelle "le point". (4) (5)La morsure qui est faite avec les dents et les lèvres réunies s'appelle "le corail et le joyau". K 47 La morsure cachée, le point, le corail et le joyau sont les trois derniers poèmes carmin que la nuit qui m'appelle m'ordonne de jeter à tes pieds ,O belle déesse us seins de neige. De mon exil doré, je t’envoie ces baisers d'avant-garde, un petit livre de Poésie moderne, écrit un jour de gloire avancé, depuis la passerelle du bateau ivre qui m'abîme pour honorer discrètement la douceur de tes nuits vagabondes. LE RIDERQUIDES-HIRTESBRA POÊTE EBLOUIT POST NOTES CE LIVRET DE POEMES ECRIT PAR BEL ASTRE EST A INSERER DANS UN DES CHAPITRE DE LA FOLLE LEGENDE